Dans la matinée du lundi 3 mars 2025, des accrochages violents ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des miliciens Mai-Mai se réclamant des Wazalendo dans la localité de Makumo, située dans le territoire de Mambasa, au sud-ouest de la province de l’Ituri. Selon la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), trois miliciens ont été tués lors de ces échanges de tirs, bien que les causes exactes des affrontements restent encore floues.


Une présence controversée des présumés Wazalendo


La présence des miliciens Wazalendo dans la région de Makumo est au cœur des tensions. Selon Jospin Mbowa Paluku, porte-parole de la NSCC, ces groupes armés, qui prétendent lutter contre les rebelles ougandais des ADF (Forces Démocratiques Alliées), se sont installés dans la zone depuis octobre 2024. Cependant, leur véritable rôle est remis en question, car ils sont accusés de harceler les agriculteurs locaux et de commettre des violations des droits humains.


« Ces miliciens se sont introduits dans la région sous prétexte de traquer les ADF, mais en réalité, ils sèment la terreur parmi les populations civiles », a déclaré Jospin Mbowa Paluku. Les Wazalendo sont notamment accusés de meurtres, de tracasseries envers les civils et de recrutement forcé d’enfants, des pratiques qui ont exacerbé les tensions dans la région.



Des affrontements aux conséquences meurtrières


Les échanges de tirs entre les FARDC et les présumés Wazalendo ont fait trois morts parmi les rangs des miliciens. Bien que les FARDC n’aient pas encore communiqué officiellement sur les circonstances précises de ces affrontements, il semble que ces accrochages soient liés à la volonté des forces gouvernementales de rétablir l’ordre et de protéger les populations civiles contre les exactions des milices.


La région de Mambasa, déjà fragilisée par des années de conflits et d’instabilité, est confrontée à une situation sécuritaire complexe. La présence de multiples groupes armés, dont les ADF et les Wazalendo, rend la tâche des FARDC particulièrement difficile. Ces affrontements illustrent les défis auxquels font face les forces de sécurité congolaises dans leur lutte pour stabiliser la région.



Une population civile prise en étau


Les populations civiles de Makumo et des environs sont les premières victimes de ces violences. Les agriculteurs, déjà confrontés à des difficultés économiques, voient leurs activités perturbées par les exactions des miliciens. Les déplacements de population, bien que non encore chiffrés, pourraient s’intensifier si les affrontements se poursuivent.


La NSCC appelle à une intervention urgente pour protéger les civils et rétablir la paix dans la région. « Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour mettre fin à l’impunité des groupes armés et garantir la sécurité des populations », a insisté Jospin Mbowa Paluku.



Un contexte sécuritaire alarmant


La province de l’Ituri, et plus particulièrement le territoire de Mambasa, est en proie à une instabilité chronique. La présence des ADF, des Wazalendo et d’autres groupes armés complique les efforts de pacification. Les FARDC, malgré leur détermination, peinent à contenir la multiplicité des menaces dans cette région reculée et difficile d’accès.


Par ailleurs, la question des Wazalendo, souvent présentés comme des « patriotes » luttant pour la défense du territoire, reste controversée. Si certains groupes agissent effectivement dans l’intérêt des communautés locales, d’autres profitent de cette appellation pour justifier des activités criminelles.



Conclusion : un appel à la stabilisation et à la justice


Les affrontements de Makumo soulignent l’urgence de renforcer la sécurité dans la région de Mambasa et de mettre fin à l’impunité des groupes armés. Les FARDC, avec le soutien des autorités locales et de la communauté internationale, doivent redoubler d’efforts pour protéger les populations civiles et rétablir l’ordre.

En parallèle, il est essentiel de promouvoir des initiatives de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) pour les miliciens prêts à déposer les armes. La stabilisation de l’Ituri passe par une approche globale, incluant la justice, la réconciliation et le développement économique, afin d’offrir aux populations locales une alternative durable à la violence.

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