Le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, est devenu la cinquième zone touchée par les hostilités du groupe rebelle M23. La destruction du centre de santé de Rusamambo, lors des violents affrontements du 25 février dernier, a privé plus de 10 000 habitants d’accès aux soins médicaux, selon un rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Une crise humanitaire aggravée

Le centre de santé de Rusamambo, situé dans le groupement Ikobo, était le seul établissement médical accessible pour environ 11 210 habitants. Il a été pillé et endommagé par des tirs lors des combats entre les forces armées congolaises (FARDC) et le M23. Les kits médicaux ont été emportés, laissant la population sans accès aux soins de base.

« Cette attaque a des conséquences désastreuses pour les habitants de Rusamambo et des localités environnantes. Des milliers de personnes, y compris des déplacés et des retournés, sont désormais privées de soins essentiels », a déclaré un représentant de l’OCHA.

Un afflux massif de déplacés

Le territoire de Walikale, qui relie les provinces du Maniema, du Sud-Kivu et de la Tshopo via la RN3, accueille un afflux massif de déplacés fuyant les combats dans les zones voisines. Depuis la prise de la cité de Nyabiondo par le M23, les mouvements de population vers Walikale se sont intensifiés, notamment vers Kashebere, une localité du groupement Luberike.

Cette entité, qui compte environ 40 000 habitants, est débordée par l’arrivée massive de déplacés, exacerbant une situation humanitaire déjà critique. Les besoins en abris, eau, nourriture et soins de santé sont immenses, mais les ressources disponibles restent insuffisantes.

Une réponse humanitaire urgente

Face à cette crise, l’OCHA intensifie ses efforts pour coordonner une réponse humanitaire efficace dans les territoires de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru, en collaboration avec les Clusters et les groupes de travail locaux. Les priorités incluent une évaluation rapide des besoins, une assistance vitale en eau, santé, abris et protection, ainsi qu’une meilleure coordination des acteurs sur le terrain.

« Nous devons agir rapidement pour répondre aux besoins urgents des populations affectées. La destruction du centre de santé de Rusamambo est un coup dur pour des milliers de personnes déjà vulnérables », a souligné un coordinateur humanitaire de l’OCHA.

Un appel à la communauté internationale

Les autorités locales et les organisations humanitaires lancent un appel à la communauté internationale pour un soutien accru afin de faire face à cette crise. La reconstruction du centre de santé de Rusamambo et la fourniture de soins médicaux d’urgence sont des priorités absolues.

Par ailleurs, la sécurisation des zones affectées est essentielle pour permettre aux humanitaires d’accéder aux populations dans le besoin et pour éviter de nouvelles destructions d’infrastructures vitales.

Une situation qui s’aggrave

La destruction du centre de santé de Rusamambo s’inscrit dans un contexte plus large de violence et d’instabilité dans la région. Le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux, continue d’étendre son contrôle dans le Nord-Kivu, provoquant des déplacements massifs de populations et des destructions d’infrastructures essentielles.

Les habitants de Walikale, déjà confrontés à des conditions de vie précaires, doivent maintenant faire face à une crise humanitaire sans précédent. Sans une intervention rapide et coordonnée, la situation risque de se détériorer davantage, mettant en péril des milliers de vies.

Conclusion

La destruction du centre de santé de Rusamambo est un rappel tragique des conséquences humanitaires des conflits armés. Alors que les combats se poursuivent, il est crucial que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les efforts humanitaires en cours et pour œuvrer à une solution politique durable à la crise dans l’Est de la RDC.

En attendant, les populations de Walikale et des zones environnantes continuent de souffrir, privées de soins médicaux et confrontées à une insécurité croissante. Leur sort dépendra de la rapidité et de l’efficacité de la réponse humanitaire et des efforts pour rétablir la paix dans la région.

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