Contexte
Dans le cadre des négociations de paix à Doha visant à apaiser les tensions dans l'Est de la RDC, l'Alliance Fleuve Congo (AFC) et le M23 ont remis à la facilitation qatarie une liste de plus de 700 prisonniers – politiques et militaires – qu'ils affirment être détenus arbitrairement par le gouvernement congolais.
Une libération "de façade" dénoncée
Les représentants du mouvement contestent les récentes libérations ordonnées par le président Félix Tshisekedi, qualifiant ces gestes d’"opération de communication". Selon eux, les prisonniers libérés ne figuraient pas sur leur liste, qui comprendrait des détenus accusés de liens avec des figures politiques en disgrâce.
Parmi eux :
Des partisans présumés de Christophe Baseane Nangaa, ex-gouverneur du Haut-Uélé.
Des proches de Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et membre de l’Union Sacrée, aujourd’hui dans l’opposition.
Un climat sécuritaire toujours explosif
Cette demande intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est du pays, où :
Les conflits armés continuent de faire des victimes civiles.
Les rivalités politiques et les interférences régionales compliquent toute résolution durable.
L’AFC/M23 exige une libération massive et inconditionnelle, conditionnant partiellement leur participation au dialogue de paix à cette mesure.
Réactions et suites attendues
La facilitation qatarie, qui joue un rôle clé dans la médiation, n’a pas encore réagi officiellement. Cependant, Kinshasa a toujours nié détenir des prisonniers politiques, parlant plutôt de "militaires et civils jugés pour atteinte à la sécurité de l’État".
Pourquoi cette affaire est cruciale ?
🔴 Blocage possible des négociations : Si la question des prisonniers n’est pas résolue, les pourparlers pourraient échouer.
🔴 Test pour la crédibilité du processus de Doha : Sa capacité à imposer des compromis sera déterminante.
🔴 Enjeu humanitaire : Des centaines de familles attendent des nouvelles de leurs proches détenus.