Dans une escalade inquiétante, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont mené une opération de ratissage le 14 avril 2025 dans la localité de Mutao, en bordure du parc national des Virunga (Nord-Kivu). Cette attaque s’inscrit dans une stratégie d’expansion territoriale du groupe armé, aggravant la crise humanitaire et environnementale dans la région.
1. Une offensive ciblée contre les civils
Lieu : Mutao (groupement Kibati, territoire de Nyiragongo)
Méthode : Destruction systématique des habitations
Cible : Civils accusés d’abriter des Wazalendo (milices pro-gouvernementales)
Conséquence : Déplacement forcé des populations et pillage des récoltes
"Ils brûlent nos maisons et volent notre nourriture. Nous n’avons plus où aller", témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.
2. Une zone stratégique en proie aux violences
Enjeu militaire : Mutao est un point clé pour le contrôle de la zone frontalière nord (Rusayu, Kibati, Muja)
Escalade des combats : Accrochages quasi quotidiens entre le M23, les Wazalendo et les FARDC
Extension du conflit : Les affrontements gagnent le parc des Virunga, pourtant aire protégée
3. Catastrophe écologique en cours
Perte de contrôle de l’ICCN : Les écogardes ne peuvent plus assurer la protection du parc
Biodiversité menacée : Braconnage, déforestation et pollution liés à la présence des combattants
Risque pour les espèces emblématiques : Gorilles de montagne, éléphants, etc.
"Les Virunga se transforment en champ de bataille. C’est une tragédie pour la conservation", alerte un défenseur de l’environnement.
4. Une population prise en étau
Accès aux champs bloqué : Les civils ne peuvent plus cultiver en bordure du parc
Pillage des ressources : Les groupes armés confisquent les récoltes pour leur ravitaillement
Aucune aide humanitaire : La zone est trop dangereuse pour les ONG
5. Implications régionales
Rôle du Rwanda : Kigali continue de soutenir le M23 malgré les sanctions internationales
Silence des acteurs clés : La MONUSCO et l’UE peinent à réagir face à l’extension du conflit
Risque de contagion : La violence pourrait gagner d’autres parties du Nord-Kivu
Réactions et perspectives
Les FARDC promettent une contre-offensive, mais manquent de moyens sur le terrain
La société civile exige une protection internationale pour les Virunga
Les humanitaires tirent la sonnette d’alarme sur une crise oubliée
Conclusion : Une crise multidimensionnelle
L’offensive du M23 à Mutao illustre l’enracinement du conflit dans le Nord-Kivu, avec des conséquences désastreuses pour :
Les civils (déplacés, affamés)
L’environnement (destruction des Virunga)
La stabilité régionale (impunité du Rwanda)
La question urgente : La communauté internationale laissera-t-elle les Virunga devenir un territoire de guerre ?