Le parti de Moïse Katumbi accuse le gouvernement congolais de manipuler la justice pour museler l’opposition, tout en épargnant d’anciens rebelles.

Kinshasa, [date] – Le parti Ensemble pour la République, dirigé par l’opposant Moïse Katumbi, a vivement condamné les sanctions économiques imposées par le gouvernement contre l’ancien président Joseph Kabila, les qualifiant de « politique de la vengeance » et de menace grave contre l’État de droit.

Une décision arbitraire, selon l’opposition

Par la voix de son porte-parole, Hervé Diakiese, le mouvement a dénoncé une mesure prise « sans enquête ni décision de justice », relevant une dangereuse dérive autoritaire.

« Dans un pays normal, on ne peut pas se réveiller sur un simple communiqué ministériel ordonnant la saisie des biens d’un citoyen avant même qu’un tribunal ne se prononce », a-t-il déclaré. « C’est une justice du plus fort, et cela finit toujours mal. »

Deux poids, deux mesures ?

Diakiese a également pointé une incohérence dans le traitement des figures politiques congolaises, citant en exemple :

  • Jean-Pierre Bemba, dont les entreprises (Comcell) et biens n’ont pas été saisis malgré son passé rebelle (MLC).

  • Étienne Tshisekedi, qui n’a jamais été inquiété malgré ses liens supposés avec le RCD et Paul Kagame.

*« Pourquoi Kabila est-il le seul visé aujourd’hui ? Cela confirme que ces sanctions sont politiques et non juridiques »*, a-t-il ajouté.

Un climat politique tendu

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre le pouvoir actuel et l’opposition, accusant le président Félix Tshisekedi d’utiliser les institutions pour éliminer ses rivaux.

Le gouvernement justifie ces sanctions par des allégations de corruption et de détournement sous l’ère Kabila, mais ses détracteurs y voient une manœuvre pour asphyxier financièrement l’opposition avant les prochains scrutins.

Appel au respect du droit

Ensemble pour la République exige que toute procédure judiciaire soit menée de manière transparente et équitable, conformément à la Constitution. « Si Kabila a commis des crimes, qu’on le juge. Mais qu’on arrête cette justice expéditive », conclut Diakiese.

Alors que la crise politique s’aggrave en RDC, cette affaire risque de renforcer les divisions et d’alimenter les accusations de règlements de comptes au sommet de l’État.

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