Le leader de PISTE rejette les pressions du régulateur des médias, dénonçant une dérive autoritaire et réaffirmant le droit inaliénable à la libre expression.
Kinshasa, [date] – Seth Kikuni, président du parti PISTE et ancien candidat à la présidentielle, a adressé une réponse cinglante au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), qu’il accuse de se muer en outil de répression contre l’opposition. Dans un message sans concession, il a balayé les avertissements de l’institution, affirmant que les tentatives de museler les voix critiques « échoueront ».
« L’opposition parlera sans retenue »
Réagissant aux mises en garde du CSAC – perçu par beaucoup comme de plus en plus aligné sur le pouvoir – Kikuni a martelé :
« L’Opposition usera pleinement de sa liberté d’expression. Et ce, sans aucune retenue. »
Il qualifie les actions du conseil de « menaces dérisoires » contre des citoyens pacifiques, soulignant que ces tactiques sont désormais « vaines » face à une société civile et une opposition déterminées.
Un régulateur accusé de « dérive autoritaire »
Le ton monte d’un cran lorsque Kikuni fustige le langage « arrogant » du CSAC, qu’il juge « irresponsable et condescendant ».
« Il ne vous revient en aucun cas de définir ce qui constitue un impératif républicain », lance-t-il, rejetant toute tentative de contrôle étatique sur le débat démocratique.
Patriotisme vs. uniformisation forcée
Pour Kikuni, le vrai patriotisme ne se décrète pas :
« La construction d’un État repose sur une citoyenneté volontaire, non imposée. Chacun aime et protège sa patrie à sa manière. »
Une manière de dénoncer les appels à l’unité nationale instrumentalisés, selon lui, pour étouffer les critiques.
Appel à la résistance collective
Sa conclusion sonne comme un avertissement :
« Vous ne pouvez prétendre sauver ce pays seul. Non ! »
Un plaidoyer pour une démocratie plurielle, où la diversité des opinions ne serait pas perçue comme une menace, mais comme une richesse.