Kinshasa, 8 mai 2025 – La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a rendu publics ce jeudi les rapports d’autopsie du policier Fiston Kabeya, confirmant qu’il est mort des suites d’un traumatisme crânien causé par des coups violents à la tête. Ces conclusions accablantes relancent le procès des sept policiers de la garde rapprochée de la Première ministre Judith Suminwa, accusés d’homicide et de violation des consignes.
Ce que révèle l’autopsie
✔ Cause du décès : Hémorragie cérébrale suite à des coups répétés à la tête.
✔ Nature des blessures : Traces de violences extrêmes, compatibles avec une agression physique.
✔ Temporalité : La mort est survenue rapidement après l’agression, sans possibilité de secours.
« Le policier Fiston Kabeya est mort d’un traumatisme crânien causé par les coups administrés au niveau de la tête. » — Lecture officielle du greffier.
Contexte : Une affaire qui scandalise la RDC
Victime : Fiston Kabeya, agent de la Police de circulation routière (PCR), décédé lors d’une altercation avec la sécurité de la Première ministre.
Accusés : 7 policiers de l’escorte de Judith Suminwa, jugés pour homicide involontaire et violation des règles d’engagement.
Déroulement du procès : Interrompu le 17 avril pour expertise médicale, il reprend avec des preuves accablantes.
Les questions en suspens
Pourquoi une telle violence ?
La défense plaide un « malentendu », mais l’autopsie prouve une force excessive.
La Première ministre était-elle au courant ?
Aucune accusation directe contre Suminwa, mais l’affaire éclabousse son entourage.
Quelles sanctions pour les accusés ?
Risque de peines lourdes (jusqu’à 20 ans de prison pour homicide).
Réactions et attentes
La famille Kabeya exige justice : « On ne tue pas un policier en service comme un chien ! »
La société civile réclame transparence et sanctions exemplaires.
La PCR sous pression : Cette affaire s’ajoute aux récentes critiques sur les brutalités policières.
Prochaine audience : Le 15 mai, pour les plaidoiries finales.
Enjeu politique : Un test pour l’État de droit
Ce procès est un casus belli pour le gouvernement Tshisekedi, qui a promis une police professionnelle et responsable.
Si condamnation ferme → Message fort contre l’impunité.
Si relaxe ou peines légères → Risque de colère populaire et de défiance envers les institutions.
« Un policier est mort sous les coups de ses collègues. La vérité doit éclater. » — Avocat de la famille.