"La RD Congo est l'un des rares pays qui organise quatre scrutins directs", a relevé le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'abbé Apollinaire Malumalu qui a souhaité voir la Constitution être révisée. Une révision qu'il a qualifiée de légère, pour ne pas énerver l'article 220 de la loi fondamentale du pays.
Ainsi, pour la CENI, la révision constitutionnelle est une nécessité. Cette option est aussi soutenue par la Chambre basse du Parlement, par le biais de son président Aubin Minaku qui a relevé, pour sa part, que les dispositions de la Constitution qui exigent la révision doivent être faites sans pour autant toucher aux articles verrouillés par la même loi fondamentale.
La révision de la Constitution de la RD Congo est de nouveau au centre du débat. Cette option qui est considérée comme une nécessité par la CENI est soutenue par l'Assemblée nationale. Ce qui a provoqué la replique d'un des membres de l'Opposition, chef d'un groupe parlementaire, qui s'est inscrit en faux contre l'idée de plus en plus soutenue par Minaku.
Même si l'intention de ceux-là qui soutiennent la révision constitutionnelle est bonne car il s'agit pour eux de ne toucher qu'aux seuls articles qui méritent d'être révisés, il y le risque qu'on puisse aller au-delà de ces simples bonnes intentions.
Ceux qui disposent de la majorité au Parlement pourraient faire sauter  le verrou du fameux article 220 de la Constitution. "Les initiateurs du projet de révision constitutionnelle  cherchent par tous les moyens à permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat à la tête du pays", a soutenu l'opposant qui est contre toute tentative de la révision de la Constitution même si on parle d'une légère révision.
Pour lui, le pouvoir use de subterfuges pour contourner l'opposition farouche afin de modifier l'article 220 de la loi fondamentale du pays. Cette dernière disposition énonce dans son premier alinéa que "le Président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois".
L'une des raisons avancées par la CENI pour la révision de la Constitution est de permettre aux élus locaux de voter les gouverneurs de provinces et les sénateurs. Une façon d'élargir  l'électorat de ceux derniers au lieu de laisser seule cette tâche aux députés provinciaux.
Pour l'opposition, l'objectif des Concertations nationales n'a été ni plus, ni moins que de mettre en place un régime de transition. De cette façon, le compteur de la législature en cours serait remis à zéro. Faute de réaliser cette ambition, les initiateurs ont trouvé maintenant la formule : la tenue des élections locales en 2014.
Ce qui veut dire que les autres scrutins seront organisés fin 2015 ou en 2016 sans oublier le piège du recensement que l'on voudrait rendre impératif avant les élections. Il y a donc lieu de s'attendre au report de l'élection présidentielle initialement prévue en 2016".
Et pourtant, la tenue des élections locales en premier lieu par rapport aux provinciales et à celles des gouverneurs et sénateurs fait partie des propositions que la CENI compte formuler dans sa feuille de route à soumettre aux cadres de concertation désormais formalisés avec la société civile, les confessions religieuses, les autorités traditionnelles et coutumières, le genre et élections ainsi que les partis politiques. Les cadres de concertation vont donc se prononcer sur la quelle des élections va être organisée en premier lieu.

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