La libération d’Eugene Diomi Ndongala, Président du parti politique Démocratie Chrétienne , paraissait aller de soi au terme des Concertations nationales initiées par le Président Joseph Kabila. Pour s’assurer qu’il en serait ainsi, le Forum avait pris une résolution qui reprenait formellement les noms des prisonniers politiques dont les Concertateurs attendaient la relaxation en vue d’atteindre l’objectif de décrispation politique qui entourait cette rencontre politique.

Mais voilà ! A la publication de l’ordonnance portant mesures de grâce, tout le monde s’est rendu compte que celle-ci était tellement cadrée qu’elle excluait de la liste les personnes pour lesquelles la résolution avait été adoptée. Eugène Diomi Ndongala reste donc en prison ou son sort dépend maintenant de la Cour Suprême de Justice qui est appelée à le juger.

Hier lundi 28 octobre, Diomi et ses avocats se sont retrouvés dans la salle d’audience de la CSJ où ils espéraient recevoir de meilleures nouvelles. Mais en fait de nouvelles, la partie Diomi a entendu la Cour renvoyer la prochaine audience au 10 février 2014 ! En clair, le Président de la DC va «fêter» Noël et Bonana 2014 en prison ! On imagine la désolation de sa famille, des proches et des militants de son parti.

Comment en est-on arrivé la ?

A l’audience du lundi 28 octobre, les avocats des prévenus Diomi et Consorts ont soulevé une question d’ordre public relative a l’irrégularité de la saisine à l’égard de leur client Nsoni Nzau, Ils ont fait remarquer à la Cour que l’article 4 du Code de procédure civile n’a pas été respecté. Cet article indique que l’exploit est signifié au prévenu en sa résidence, et à défaut de la résidence, le greffier se transporte à a commune. Mais dans le cas d’espèce, il n’y a aucun rapport dans le dossier qui atteste que le bourgmestre avait reçu l’exploit. Étant donné que la formalité n’a pas été accomplie, ils ont demandé aux juges des céans d’appliquer le bon droit.

Rappel

Pour rappel, Diomi Ndongala est jusqu’à ce jour aux arrêts à la prison Centrale de Makala. Le député national délesté de son immunité et invalidé, a été arrêté pour la première fois le 26 juin 2012 au motif qu’il aurait commis un viol sur deux jeunes-filles présentées comme des enfants d’une même famille. Et quelques mois après son arrestation, la police s’était rendue au siège de son parti. Et le 27 juin, il aurait été enlevé pour réapparaître à la veille du Sommet de la Francophonie, le 12 octobre 2012. Et le 8 avril, il sera repris par la police jusqu’au jour d’aujourd’hui.

On note que la Cour Suprême de Justice avait pris un arrêt assignant Diomi Ndongala à la résidence surveillée mais le Parquet Général de la République l’a placé à la Prison Centrale de Makala, sous prétexte que sa fuite est à craindre. Son état de santé ne cesse de se détériorer au jour le jour suite à la privation des soins médicaux adéquats dont il est victime de la part des autorités congolaises, ont dit ses avocats après l’audience.

Lors de son enlèvement suivi de sa détention au secret, la victime aurait été soumise à la torture et aux traitements cruels, inhumains et dégradants en vue de lui arracher des aveux, ont-ils ajouté.

A la sortie de l’audience, l’épouse du prévenu Eugène Diomi Ndongala n’avait pas manqué d’exprimer son inquiétude par rapport à l’état de santé de son mari. Elle a qualifié ce comportement d’une affaire politique visant à réduire au silence son mari.

Murka
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