La Force de la Monusco et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) maintiennent l’environnement sécuritaire sous leur contrôle en province Orientale, grâce à la conduite de leurs trois opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », a indiqué la Monusco au cours de son point de presse hebdomadaire.
Les objectifs poursuivis par ces opérations, à en croire la Monusco, consistent à mettre un terme aux menaces récurrentes des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) sur les populations civiles, et à inciter les rebelles de ce groupe armé à faire reddition en vue d’une intégration future dans la société civile. Les forces onusiennes et congolaises surveillent de manière étroite cette infiltration des rebelles ougandais de l’ADF en province Orientale.
En outre, une amélioration significative du climat sécuritaire a été observée dans certaines régions situées au Sud du territoire d’Irumu, notamment à Gety, Aveba et Komanda, car les opérations menées par les FARDC, soutenues par la force de la Monusco ont largement contribué à contenir les activités des miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et coupé les voies de ravitaillement logistique des miliciens. C’est ce qui a été révélé lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco hier mercredi 5 février 2014.
Répondant aux préoccupations des journalistes, le porte-parole militaire de la Monusco a indiqué que les opérations militaires sont en cours pour traquer les ADF. Ayant été accusées de complicité au M23, les autorités ougandaises ont réaffirmé que ce groupe armé ne bénéficie d’aucun soutient de leur gouvernement. L’Ouganda soutient toute opération pour le maintient et le retour de la paix dans la sous-région.
Concernant la question se rapportant au vote par les deux chambres du Parlement du projet de lois sur l’amnistie, le porte-parole militaire a souligné que la Monusco s’en réjouis et salue cet effort du Gouvernement. Car selon lui, c’est un pas vers le rétablissement et l’instauration de la paix. Il a été formel quant à la question de savoir si les chefs des milices seront amnistiés. « Il n’y aura pas d’amnistie pour ceux qui ont commis des crimes graves.
Aucun chef de milices ou groupes armés ne restera impuni », avoue-t-il. Nous allons les poursuivre, a-t-il ajouté, avant de dire que son institution soutenait le Gouvernement de la Rdc. Il a souligné que cette question avait été débattue lors de la rencontre de Kampala et un mandat d’arrêt international sera lancé, sans oublier que plusieurs demandes d’extradition ont été signalées.
Le M23 réarmé ?
Des rumeurs se rependent partout selon lesquelles le M23 serait armé pour relancer les attaques. L’adjoint de Martin Kobler, le Général Abdala Wafi a insisté sur le fait que le constat qu’il a fait sur terrain et des éléments en sa possession ne lui permettent pas d’affirmer que les rebelles du M23 se sont armés pour relancer les attaques.
D’après la résolution 2098, la Monusco a reçu mandat de neutraliser tous les groupes armés. Par ailleurs, des sources militaires congolaises déployées au sud du district d’Ituri, font état de la présence d’éléments appartenant à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) avec leurs familles dans les forêts de Kyanama et de Zunguluka, situés respectivement à 34 et 9 kilomètres au sud et sud-ouest de Tshabi et de Bukiringi.
Si ces groupes armés ne se rendent pas, ne désarment pas, la Monusco ne va plus se contenter des déclarations d’intention, elle va les traquer. Parlant de la détention des otages par les ADF, le Général Abdala a indiqué que les chiffres sont assez fluctuants. La Monusco n’a pas encore une connaissance précise du nombre et de l’endroit où ces otages sont détenus.
Les différentes opérations conjointes entre la force de la Monusco et les Fardc se caractérisent par la conduite des patrouilles aériennes, motorisées et à pied de jour comme de nuit, dans les différents quartiers de la ville de Goma, les territoires de Walikale, Rutshuru, Nyiragongo, et Masisi.
Et ce, dans le but d’interdire les activités des groupes armés, surveiller les frontières congolaises, soutenir les « ilots de stabilité », collecter les informations sur les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et les différents groupes Mayi-Mayi, rassurer et protéger les populations civiles.
Disons que la force de la Monusco a redéployé vers Kamango des troupes de la Brigade d’intervention qui soutiennent les FARDC dans leur offensive contre les insurgés de l’ADF et assurent la protection des populations civiles dans cette région.
Du 28 janvier 2014 à ce jour, au total vingt-neuf éléments en provenance de différents groupes armés, se sont rendus aux troupes onusiennes et aux bureaux DDRRR déployés dans la province.
RTM
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