Depuis quelques jours, la rumeur des poursuites judiciaires contre des députés nationaux circulaient dans les couloirs du Palais du Peuple ainsi que dans les salons politiques de Kinshasa.




Elle s’est amplifiée la veille au soir lorsque des sources parlementaires ont confirmé la tenue, le jeudi 27 mars 2014, d’une plénière à huis clos. A l’ordre du jour : une requête du Parquet Général de la République destinée à obtenir l’invalidation des incriminés.


Effectivement, ladite plénière a eu lieu, entre députés nationaux, sans témoins.


Mais des fuites organisées par les participants ont permis à la presse d’apprendre que la rumeur était fondée. En effet, suite à une plainte du gouverneur du Bas-Congo, déposée au Parquet général de la République à charge de Fabrice Puela, Adrien Phoba et Povo Ingila, le Bureau de l’Assemblée nationale a été saisi d’une requête en invalidation des mandats des trois parlementaires précités. Il leur serait reproché des propos indélicats à l’endroit du numéro un du Bas-Congo et l’outrage au Président de la République.


Il semble qu’après un débat animé, le président du Bureau de l’Assemblée Nationale a proposé et obtenu la surséance de ladite requête, au motif que l’exclusion de Fabrice Puela, Adrien Phoba et Povo Ingila de l’Assemblée nationale et leur mise à la disposition de la justice risquaient d’aller à l’encontre la réconciliation nationale prônée lors des Concertations nationales. Il a été souligné aussi que le moment ne se prêtait pas à la division entre filles et fils du pays, d’autant plus que la loi d’amnistie a été expressément adoptée et promulguée en vue de renforcer la cohésion nationale.


Voilà dans quelles circonstances, indique-t-on, les trois parlementaires ont échappé à l’invalidation, synonyme de levée de leur immunité et partant de leur vulnérabilité face à la machine de la justice.

On rappelle que lors de la session de septembre à décembre 2013, Fabrice Puela avait été privé de ses émoluments pendant trois mois, pour avoir été absent lors de la présentation de sa question orale au ministre des Affaires Etrangères, chef de la délégation congolaise aux pourparlers de Kampala.


On a appris aussi que le projet d’interpellation de l’Abbé Malumalu, président de la CENI, déposé par le député Emery Okundji sera discuté incessamment. La plénière n’a pu lever une option en raison de la distribution tardive du texte.


Eric Wemba


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