Le feu couve au sein de la Majorité Présidentielle. Quatre clans se sont déclarés et se livrent une guerre atroce et fratricide. Sur les quatre, deux clans ont leur ancrage dans l’Exécutif et les deux autres au Parlement, précisément à l’Assemblée Nationale.

Dans les derniers événements qui se sont déroulés et se déroulent sur la scène politique nationale, se perçoivent les effets directs de cette guerre féroce.

Ainsi, l’interpellation différée du Ministre des transports, sur fond de motion de défiance, répond à la logique de ce pugilat interne à la Majorité présidentielle. A travers cette action, c’est tout un clan qui et visé. Lui dont on cherche la dissolution totale.

Ainsi va la vie

De même, toutes les dénonciations qui ont fuité au sein de l’opinion nationale et des médias autour de la plainte du Chef de l’Etat, relèvent de cette guerre des clans. Les uns cherchent à tout prix comment écraser les autres et vice versa. Au fond, le nœud du problème, c’est que face aux enjeux qui se profilent à l’horizon, chaque clan veut s’assurer de détenir la confiance absolue de l’Autorité morale.

Le fait que cette dernière, au moment des manœuvres préparatoires du Dialogue et en prélude aux dernières consultations présidentielles, ait choisi de s’appuyer sur le Patron des Renseignements, a sonné comme un désaveu des politiques autour du Chef.

La suspicion est montée d’un cran au sein de la famille politique présidentielle. Ceux qui, hier ont eu le privilège de piloter le processus des concertations nationales ont imputé ce désaveu à l’action de sape de leurs collègues évoluant au sein de l’Exécutif. Ils ont dès lors juré d’avoir ces derniers à n’importe quel prix.

Sur un autre registre, à l’occasion de la fronde née au sein de la MP à la suite du groupe des sept leaders ‘de partis politiques, ce clan, qui possède un ancrage au bureau de l’Assemblée nationale, s’est vu malmener par un clan rival qui ne lui a pas laissé une seule minute de répit.

Défenseur acharné du Kabilisme, ce clan rival a mis les frondeurs dans une position très inconfortable. Au point qu’au Katanga, où leur énième affrontement s’est poursuivi, les choses ont failli dégénérer. Surtout lorsqu’un des frondeurs a vu une machine de déstabilisation sans précédent menacer jusqu’à l’existence de sa formation politique.

Les frondeurs ont refusé de rester sans réaction. Très vite, ils sont passés à l’action. Faisant échouer une série d’initiatives de leurs compagnons d’arme à l’Assemblée nationale. Mais, au bout du compte, ça été ‘la famille politique du Chef de l’Etat qui a terriblement perdu dans l’affrontement.

Pour sauver la situation, l’Autorité morale a dû personnellement intervenir et imposer une session extraordinaire au Parlement.

De toutes les façons, le syndrome de la division a gangrené toutes les familles politiques du pays.
L’Opposition, qui n’est pas en reste de déchirements, traverse aussi sa crise interne.
Véritable signe de temps annonciateur de grands bouleversements sur la scène politique congolaise. Principalement dans le sens de la reconfiguration du paysage politique du pays. La Majorité et l’Opposition vont inévitablement se délester du surplus de leur poid et il y aura, par conséquent, transfert d’athlètes de part et d’autre. Ainsi va la vie sur la scène politique congolais.

Par LP






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