La résurgence des conflits entre les communautés Lendu, Gegere et Hema, à Djugu, dans la province de l’Ituri dérange au plus haut point le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Corneille Nangaa a, au cours d’un échange en début de semaine avec le caucus de députés nationaux de cette province, exprimé son inquiétude de voir le processus électoral perturbé par ces affrontements, si des mesures d’urgence ne sont pas prises. Le numéro 1 de la Centrale électorale en RDC sollicite à cet effet, l’implication des députés nationaux de cette contrée, dans la recherche de mécanismes de règlement pacifique de ce conflit. La même exhortation a été faite aux autorités politico-administratives tant nationales que locales. Bref, Corneille Nangaa demande à tout le monde de s’investir pour une paix durable dans cette partie du pays. La Ceni qui a cloturé l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, le mercredi 31 janvier dernier, va bientôt procéder à l’ouverture des Bureaux de réception et de traitement de candidatures pour les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales sur toute l’étendue de la République. Cette opération sera lancée après l’adoption et la promulgation de la loi sur la répartition des sièges prévue au cours de la prochaine session de mars. La réappartition des conflits de quelque nature que ce soit dans une partie du pays, risquerait d’entraver le cours normal du calendrier électoral. Car, il n’y aura pas moyen de déployer les équipes et les matériels sur terrain. L’exemple le plus frappant est celui des provinces du Kasaï, du Kasaï central, ainsi que des territoires de Luilu et Kamiji, dans la province de Lomami où les opérations d’enrôlement des électeurs ont démarré en retard, faute de paix. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, certains membres des communautés Lendu, Gegere et Hema en territoire de Djugu (province de l’Ituri), au Nord de la ville de Bunia, se sont affrontés par armes blanches. Le bilan provisoire fait état de 24 civils tués, 12 blessés, 15 villages et localités incendiés dans tous les camps, ont rapporté des sources locales. Par ailleurs, apprend-on, les différentes autorités interrogées refusent encore de confirmer la thèse d’un conflit interethnique, pendant que les enquêtes se poursuivent. Pour l’administrateur du territoire de Djugu, " il ne s’agit pas jusque là d’un conflit interethnique. Nos services sont sur terrain pour dénicher les véritables causes de cette escalade de violence(…) seule l’équipe d’enquêteurs déjà sur terrain peut donner des affirmations dans ce sens ", a-t-il indiqué.
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