Concertations nationales. Les groupes armés non actifs invités comme experts
mercredi 25 septembre 2013


L’option a été levée, le Présidium a décidé de la participation des ex-groupes armés issus des accords de Goma, mués en partis politiques aux Concertations nationales. Ceci ressort de la rencontre de la mi-journée d’hier mardi 24 septembre entre le Présidium et trois représentants de trois grands programmes de stabilisation de la Rdc.

Il s’agit notamment du Secrétaire permanent de la commission nationale pour les réfugiés, de l’administrateur du programme national DDR et d’un expert du programme STAREC. Etaient également présent à cette rencontre, les représentants des ces ex-groupes armés. Cette admission aux Concertations nationales intervient au moment où les groupes thématiques sont à la phase d’harmonisation de leur rapport final.

Au cours de cette rencontre, les animateurs des programmes de stabilisation ont présenté au Présidium des propositions concrètes quant à la recherche des résolutions aux conflits. A cet effet, le Présidium a pensé que leurs propositions en terme des conclusions pourraient apporter un plus aux travaux au sein du groupe thématique Désarmement, démobilisation, réinsertion sociale ou rapatriement. L’expert du programme Starec, l’Abbé Apollinaire Malumalu parle de ce que pourrait être leurs apports à ces assises.

« Je pense que dans ces Concertations nationales, les groupes armés actifs n’ont pas de place parce qu’ils doivent passer par un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il y a d’autres espaces pour lesquelles ils doivent être pris en compte », a-t-il affirmé, avant d’indiquer que d’abord ce sont les Concertations nationales qui concernent les forces vives de la nation qui sont déjà impliquées dans la vie démocratique. Il s’agit de la Société civile, de l’Opposition et de la Majorité ou de la diaspora.

La réunion avec le Présidium aux Concertations consistait à lever l’option de faire participer les groupes armés non actifs à ces assises. C’est ce qui ressort de cette réunion, à en croire le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

« Aujourd’hui, nous étions avec le Présidium et il s’agissait des représentants des partis politiques issus des accords de Goma du 23 Mars ; des partis politiques des ex. groupes armés. Il faut donc distinguer les ex. groupes armés et les groupes armés actifs, d’autant que tous doivent passer par un processus spécifique », a-t-il indiqué au sortir de la réunion avec le Présidium.

Profiter de leur expertise

Cette réunion a tourné également autour des propositions concrètes sur le programme de stabilisation qui peut être utile aux Concertations nationales. C’est alors que le Présidium a concédé d’intégrer ces représentants comme expert dans la thématique Désarmement, démobilisation et réinsertion. Question de faire de propositions concrètes sur le DDRR.

« Comme représentants des groupes armés non actifs, comme expert et par leur témoignage, ils peuvent donner un certain nombre des pistes des solutions de l’éradication de différents groupes armés, parce que le phénomène des groupes armés est lié à un phénomène très important : le récidivisme, la prolifération des petits groupes », a souligné Abbé Apollinaire Malumalu.

Quels sont ces ex. groupes armés ?

A ce jour, la question qui reste pendante est celle de savoir comment mettre fin à tous ces petits groupes et stabiliser une fois pour toute l’ensemble du territoire national ? Une autre question est celle de savoir, quels sont ces ex-groupes armés mués en partis politiques admis aux Concertations ? En effet, l’un d’eux Isaac Akili Byamungu parle de l’Union des Jeunes patriotes solidaire (UJPS), de l’Alliance des forces populaires et patriotiques du Congo (AFPC) , les Patriotes résistants du Congo (PARECO), la Coalition des résistants patriotes Congolais/ Parti du peuple (PARECO/PAP), l’Union des démocrates nationalistes/Ruwenrozi (UDN) ; le Parti des résistants nationalistes et Mai-Mai Mongol (PARENAS).

Tous ces partis qui se sont mués en partis politiques ont reçu l’aval du Présidium pour apporter leur expertise quant à la démobilisation des groupes armés, question de consolider la cohésion nationale. Les autres groupes armés actifs ne sont pas concernés par cette offre du Présidium, mais leur place se trouve devant le canon de fusils des FARDC dès lors qu’ils n’ont pas désarmés. Notons cependant que leur arrivée pourrait avoir une incidence sur les conclusions des travaux dans ce 3ème groupe thématique. Cette incidence est positive d’autant plus qu’ils sont admis comme expert.

PRR
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