C’est une première descente, après la chute du M23. La CENI et la Monusco ont, en effet, étaient dans le Rutshuru ainsi que dans le territoire de Nyiragongo. Motif ? Evaluer la situation et apprécier la possibilité de la reprise des activités, après tous les dégâts collatéraux enregistrés, depuis l’occupation de cette partie de la Province du Nord-Kivu par les rebelles du M23. Des dépôts vidés de leurs contenus, avec de la paperasse éparpillée, ont été visités par cette double délégation dont le constat a été, au fait, saumâtre. Lors du point de presse hebdomadaire de ce mercredi 13 novembre, la Monusco affirme avoir rendu possible la réalisation de cette mission qui s’inscrit dans la dynamique de ses efforts visant, à la fois, la pacification, la restauration de l’autorité de l’Etat et l’aide humanitaire. Le Pnud, quant à lui, est en action, dans la Province Orientale. Concrètement, ses délégués participent à la première table ronde entre bailleurs de fonds, opérateurs privés et publics, depuis l’avènement de Jean Bamanisa, à la tête de cette Province appelée autrefois ‘’martyre’’. A l’Unesco, la conférence générale de l’UNESCO qui se tient à Paris a élu, le mardi 12 novembre 2013, Irina Bokova, pour un deuxième mandat de quatre ans comme Directrice générale de l’Organisation, par 160 voix sur 174 suffrages exprimés. Elle avait été proposée à ce poste par le Conseil exécutif de l’Organisation, le 4 octobre. Plus loin, dans le compte rendu, ci-après, 20 experts de FAO mettent carrément en place une stratégie viable, pour conserver la biodiversité et la fonction de l’écosystème forestier dans le bassin du Congo. Une vingtaine de participants constitués essentiellement des chercheurs, d’experts et consultants viennent de clôturer à Kinshasa, un atelier de 4 jours sur la « Gestion durable du secteur de la faune sauvage et de la viande de brousse en Afrique centrale ». D’autres détails sur la situation militaire dans des zones agitées sont également livrés, dans ce même verbatim de la Monusco.
Conférence hebdomadaire de la Monusco, à Kinshasa
Appui au processus électoral
Dans la province du Nord-Kivu, notamment, dans le territoire de Rutshuru, le Secrétariat Exécutif Provincial de CENI et la Section Electorale de la Monusco ont effectué, le mercredi 6 novembre 2013, une mission d’évaluation à l’Antenne de la CENI jadis pillée par les rebelles du M23. L’objet de la mission était d’établir un état des lieux en vue de proposer à la hiérarchie la réouverture de l’Antenne de la CENI/Rutshuru, après la reprise de ce territoire par les FARDC. Les agents de l’Antenne CENI/Rutshuru ont fait partie de cette délégation dont le déplacement a été rendu possible par la MONUSCO. Dans le territoire de Nyirangongo, les agents de l’Antenne poursuivent la recherche des fiches d’identification des électeurs dans la paperasse éparpillée à l’entrepôt, après le pillage enregistré lors de l’occupation de ce territoire par les rebelles du M23.
Activités de l’Equipe-pays
Développement PNUD : La Province Orientale veut reprendre sa place comme pôle de développement socio-économique de référence La Province Orientale organise sa première Table ronde entre bailleurs de fonds, opérateurs privés et publics. Avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la collaboration de l’UNICEF et de très nombreux partenaires, le Gouvernement provincial veut transformer cette province en pôle de développement socio-économique de référence.
Kisangani, les 13, 14 et 15 novembre 2013 : Plus de 200 participants prennent part à cette Table ronde qui constitue une innovation à l’échelon de la Province et du pays. Partenaires au développement, institutions nationales et provinciales, Société civile, secteur privé, Programme des Nations Unies pour le développement, et d’autres partenaires, discuteront ensemble des thèmes suivants : la gouvernance économique et le climat des affaires ; l’agriculture et le développement rural ; les infrastructures de transport et d’énergie ; les secteurs sociaux, éducation et santé ; les mines et le tourisme. Une attention particulière sera portée aux questions de stabilisation politico-économique, de consolidation de la paix et du Genre. A l’issue de cette Table ronde, une cartographie des interventions des bailleurs et opérateurs économiques sera établie, une feuille de route validée et un comité de suivi-évaluation installé ; ceci en conformité avec le DSCRP national (Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté) traduit au niveau provincial an plan quinquennal de croissance et de l’emploi et en Programme d’Actions Prioritaires (PAP). Cette Table ronde de Kisangani est une innovation dans le pays. Sa réussite et les engagements concrets qui en sortiront, encourageront certainement les autres provinces à s’inspirer de cette méthode de concertation pour, à leur tour, inciter les investisseurs et opérateurs à participer au plan de réforme et de relance économique, qui aura, à terme, un impact au niveau national.
UNMACC
Suite aux récents conflits armés observés entre les FARDC et le M23 dans le Nord-Kivu, entre le 25 octobre et le 6 novembre, UNMACC a conduit plusieurs évaluations sur la contamination par engins non explosés (UXO) à Tshanzu, Runyonyi, Rutshuru et Nyiragongo. Ces enquêtes ont révélé une contamination très importante par résidus explosifs de guerre et munitions abandonnées dans ces régions. Le 5 novembre, les FARDC ont annoncé avoir saisi environ 300 tonnes d’armes et de munitions dans la zone de Tshanzu qui servait de base au M23. Dans un communiqué publié le 8 novembre, OCHA s’est récemment inquiété des dangers que représente la présence massive de ces UXO et munitions abandonnées pour les populations déplacées et pour l’accès des organisations humanitaires à ces zones affectées par le conflit. UNMACC a déployé en urgence deux équipes spécialisées dans la destruction des UXO pour entreprendre des opérations de neutralisation et de nettoyage visant à prévenir les accidents dans la population civile. Avec l’aide de ses partenaires nationaux et de Radio Okapi, UNMACC a renforcé ses campagnes de sensibilisation dans le Nord-Kivu sur les dangers que représentent les résidus explosifs de guerre afin d’encourager les populations locales à adopter des comportements responsables et d’éviter les accidents.
UNESCO
La Conférence générale de l’UNESCO qui se tient à Paris a élu, le mardi 12 novembre 2013, Irina Bokova, pour un deuxième mandat de quatre ans comme Directrice générale de l’Organisation, par 160 voix sur 174 suffrages exprimés. Elle avait été proposée à ce poste par le Conseil exécutif de l’Organisation le 4 octobre.
Née le 12 juillet 1952 à Sofia (Bulgarie), Irina Bokova, première femme à occuper ce poste, a été élue pour la première fois Directrice générale de l’UNESCO le 15 novembre 2009. Son premier mandat a été marqué par une réforme majeure de l’UNESCO visant à rendre l’Organisation plus efficace et plus pertinente face aux défis qui se posent à la paix et au développement aujourd’hui, dans un monde de diversité qui est de plus en plus interdépendant. Au cours des quatre années passées, Irina Bokova a orienté les programmes de l’UNESCO en fonction de deux objectifs principaux : forger une culture de paix et promouvoir le développement durable, et de deux priorités mondiales : l’Afrique et l’égalité des genres. « Les droits de l’homme et la dignité humaine sont notre horizon pour toutes les actions de l’UNESCO et doivent rester le maître mot de la paix pérenne et du développement durable que nous nous employons à construire –plus que jamais, l’unité doit nous guider pour bâtir l’avenir que nous voulons pour tous, un avenir plus équitable, plus juste et un avenir pacifique »…tels ont été les premiers propos tenus par la Directrice Générale de l’UNESCO après sa réélection.
FAO
Vingt experts mettent en place une stratégie viable pour conserver la biodiversité et la fonction de l’écosystème forestier dans le bassin du Congo Une vingtaine de participants constitués essentiellement des chercheurs, d’experts et consultants viennent de clôturer à Kinshasa, un atelier de 4 jours sur la « Gestion durable du secteur de la faune sauvage et de la viande de brousse en Afrique centrale ». Du 5 au 8 novembre 2013, ces participants venus du Gabon, du Congo, de la République Centrafricaine, de l’Italie et de la RD Congo se sont accordés avec les partenaires de cofinancement sur les méthodes et les outils à appliquer sur terrain. Cet appui des partenaires consiste à donner leur soutien au processus d’établissement des structures communautaires et des aires de chasse sous un régime de gestion communautaire, des systèmes financiers viables, et l’établissement des systèmes participatifs et scientifiques, des inventaires de base et des inventaires écologiques. Les résultats issus de cet atelier technique avec les partenaires seront utilisés dans le processus de développement de la gestion des connaissances.
Situation militaire
L’environnement sécuritaire dans les régions situées à l’Ouest de la République Démocratique du Congo, est demeuré stable durant la semaine écoulée, notamment à Kinshasa et dans les deux provinces du Kasaï.
A l’Equateur, la Brigade de l’Ouest de la Force de la MONUSCO continue de soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans l’opération « Western Thrust » (Attaque à l’Ouest). Des patrouilles conjointes et des missions à caractère humanitaire sont menées dans les différentes localités de cette province dans le but de dissuader les activités des groupes armés, combattre la résurgence de l’insécurité, assister et protéger les populations civiles. En Province Orientale, la poursuite des trois (03) opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », initiées dans les districts des Haut et Bas-Uélé par la Force de la MONUSCO et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), favorise l’instauration d’un climat sécuritaire apaisé dans cette partie du pays. En effet, l’armée congolaise et la Force onusienne ont lancé l’opération conjointe « Rudia II » (Retour II)depuis le 27 avril 2009, dans les districts des Haut et Bas-Uélé, dans le but d’assurer la protection des populations civiles contre les menaces récurrentes des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et de neutraliser ce groupe armé. Dans les districts cités supra, notamment dans la zone de responsabilité du bataillon Marocain de la Brigade d’Ituri de la Force de la MONUSCO ; a été initiée le 5 mai 2013 l’opération « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), dont l’objectif principal est de traquer et neutraliser d’autres éléments de la LRA, dont les activités négatives ont été rapportées dans des régions identifiées. Dans le cadre des activités civilo-militaires et de fraternisation avec les populations locales, l’équipe médicale du bataillon Marocain de la MONUSCO a organisé à cet effet, le 7 novembre 2013, au village Linafoko, situé à 4 kilomètres au Nord de l’aéroport de Dungu, une campagne médicale spéciale au cours de laquelle plusieurs patients du village précité et des localités avoisinantes, ont reçu à titre gracieux des traitements et médicaments pour différentes pathologies. Les Forces onusienne et congolaise ont par ailleurs planifié et lancé dans les deux districts susmentionnés, l’opération conjointe dénommée « Bienvenue à la Paix », afin de sensibiliser les éléments de la LRA encore actifs et les inciter à la reddition volontaire auprès de la Section DDRRR de la MONUSCO.
A cet effet, des Casques bleus basés au poste opérationnel onusien de Bangadi ont escorté en toute sécurité à partir de cette localité jusqu’à Napopo, les Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO déployés en mission de sensibilisation des éléments résiduels de la LRA. Par ailleurs, les soldats de la paix de la Force de la MONUSCO déployés dans cette province sont également impliqués dans les opérations d’escorte ou de protection des agences humanitaires et des éléments du génie des contingents de Casques bleus déployés dans cette partie du pays.
C’est ainsi que durant la semaine écoulée, les Casques bleus basés aux postes opérationnels de Dungu et Faradje, ont assuré la protection des éléments du génie du contingent Indonésien engagés dans la réhabilitation de l’axe routier Dungu-Ngilima, mais également du pont Moke. Le 8 novembre 2013, les populations locales de Dungu et des zones environnantes ont exprimé, au cours d’une marche pacifique organisée à Dungu-centre, leur joie et leur satisfaction suite à la victoire des FARDC sur le M23, soutenues et appuyées par la Force de la MONUSCO. En Ituri, la situation sécuritaire jugée relativement stable la semaine dernière dans les régions situées au Nord et Nord-est de ce district, reste toutefois imprévisible. Elle demeure volatile dans sa partie méridionale, notamment au Sud du territoire d’Irumu, où du 5 au 8 novembre 2013, des combats sporadiques ont été rapportés dans certaines régions entre les troupes congolaises et les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI). L’armée gouvernementale a néanmoins poursuivi ses opérations de nettoyage au Sud-est d’Aveba, et conservé le contrôle des localités situées au Sud d’Irumu. A cet effet, la Force de la MONUSCO a mis tous ses postes opérationnels déployés dans ce secteur en alerte maximale, dans le but de dissuader toute exaction des miliciens du FRPI contre les populations civiles et d’assurer également leur protection. Le 1er bataillon Bangladais de la Force de la MONUSCO apporte de manière soutenue, tout le soutien nécessaire aux militaires congolais engagés dans ces opérations. Les accrochages entre les FARDC et les éléments du FRPI provoquent régulièrement le déplacement des populations dans ce territoire. La MONUSCO, par le biais du 1er bataillon du contingent Bangladais assure une surveillance étroite des conditions de vie des personnes déplacées, tout en facilitant leur accès à l’assistance humanitaire des Organisations Non Gouvernementales (ONG) basées dans cette région. La Force onusienne mène également des patrouilles intensives dans les régions à forte concentration de déplacés, afin de dissuader toute activité négative des groupes armés contre eux et d’assurer leur protection. Toutefois, depuis le 9 novembre 2013, une accalmie relative est observée dans les régions se trouvant au Sud du territoire d’Irumu, où les troupes gouvernementales ont réussi à repousser avec succès, les insurgés du FRPI au-delà des zones situées dans la partie orientale d’Aveba, notamment dans la jungle autour d’Isura et Muhani. Par ailleurs, les opérations conjointes dénommées « Iron Stone » (Pierre d’acier), « Eagle claw » (les serres de l’aigle) et « Tiger Punch » (Coup de patte du Tigre) initiées dans ce district par les Forces onusienne et congolaise le 20 octobre 2007, le 30 avril et le 23 juillet 2013 se poursuivent normalement. Et ce, conformément aux objectifs de neutraliser les activités des miliciens du FRPI actifs dans la collectivité de Walendu Bindi, faciliter le redéploiement des troupes gouvernementales dans les régions situées au Sud du territoire d’Irumu, d’y étendre l’autorité de l’Etat, ainsi que de mettre un terme aux activités négatives des éléments armés présents dans le territoire d’Aru.
Tous les postes opérationnels des bataillons Marocain et Bangladais déployés dans cette partie du pays mènent ainsi de jour comme de nuit, des patrouilles motorisées et à pied dans leurs zones de responsabilité ; dans le but d’interdire toute activité négative contre les populations locales. D’autres patrouilles intensives sont régulièrement conduites par les Casques bleus de la MONUSCO à Bunia et dans les régions environnantes, pour dominer le terrain dans les zones susceptibles d’abriter des forces négatives. Le 10 novembre 2013, plusieurs éléments du groupe armé ‘’ALPC’’ ont été blessés au cours de l’attaque lancée contre les positions des FARDC au village Efface, situé dans la région d’Abba. Deux (02) armes AK-47, trente-huit (38) cartouches de 7.62 mm, un (01) mortier et un (01) obus de 60 mm ont également été récupérés. La situation sécuritaire au Nord-Kivu s’est sensiblement améliorée et demeure sous le contrôle des troupes onusienne et congolaise. En effet, la capitulation du M23 et l’interruption officielle de ses activités militaires, au lendemain de sa défaite à Tshanzu et Runyoni, ont marqué une victoire majeure des FARDC et permis par conséquent la restauration de l’autorité de l’état dans tout le territoire de Rutshuru. La Brigade de la Force de la MONUSCO déployée dans cette province poursuit avec détermination la conduite de l’opération unilatérale dénommée « Blue Eagle » (Aigle bleu) ; dans le but de dominer le terrain et de dissuader toute activité des groupes armés encore actifs. Des patrouilles aériennes ont été menées dans le cadre de cette opération au-dessus des régions adjacentes à la ville de Goma; dans le but de dissuader toute menace des groupes armés contre cette agglomération. La Force onusienne a mené à cet effet plusieurs patrouilles aériennes, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire au-dessus des axes Goma-Rwindi-Kirumba-Kamandi Jite-Ndwali-Tchanika-Kamandi Lake-Talihasud-Kanzanza-Luniyasenge-Bainze-Bwatsinghe-Vitimba-Bukumerwa-Bingi-Mohanga-Buniyatenge-Kirumba-Loufu-Miriki-Kimaka-Kateko-Buleosa-Kilambo-Kawa-Kisone-Busakala-Lusamambo-Loufu-Rwindi-Goma, et Goma-Kibati-Kibumba-Volcan Mikeno-Kabare-Karisimbi-Bikenge-Tshanzu-Goma. Par ailleurs, la Force de la MONUSCO a initié à partir du 7 novembre 2013, des patrouilles motorisées robustes dans les régions périphériques de la ville de Goma, au village Karete (9 kilomètres d’Otobora), à Bunagana (26 kilomètres au Sud-est de Kiwanja), Nyaruhange (13 kilomètres au Nord de Nyamilima), Meghobwe (6 kilomètres au Nord-ouest de Kirumba), Lusoa (17 kilomètres au Sud-ouest de Kanyabayonga), Boikene (9 kilomètres au Sud de Mavivi) et Mulo (5 kilomètres au Nord de Lubero), dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, de dominer le terrain par une démonstration de force, d’interdire toute exaction de tous les groupes armés actifs contre les populations civiles et d’assurer leur protection.
Dans la même période, les troupes motorisées déployées aux postes opérationnels de la Force de la MONUSCO, notamment ceux de l’Usine de thé (Goma), Otobora, Kiwanja, Nyabiondo, Kirumba, Kanyabayonga, Mavivi, Lubero, Manguredjipa, Pinga et Kitchanga, ont initié la conduite sur les axes
principaux situés dans les zones de leur responsabilité, des opérations spéciales unilatérales de démonstration de force dénommées « Goma Usalama » (La paix à Goma), « Rutshuru Amani » (La paix à Rutshuru), « Lushali », « Blue gaze » (Regard bleu), « Amani Mbau » (La paix à Mbau) et « Usalama Pinga » (La paix à Pinga) ; dans le but de dominer le terrain, consolider les acquis de la débâcle du M23, interdire les activités des groupes armés, rassurer et protéger les populations civiles. Le 8 novembre 2013, des briefings exhaustifs sur la situation sécuritaire à Pinga et les régions environnantes ont été livrés au Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef de la MONUSCO, Monsieur Martin Kobler, ainsi qu’au Commandant de la Force de la MONUSCO, le Lieutenant-Général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, au cours de leur visite de travail dans la localité précitée et au village Nkasa. Les 8 et 9 novembre 2013, les unités de réaction rapide de la Force de la MONUSCO déployées au poste opérationnel de Nyabiondo, ont assuré la sécurité de six cents (600) individus, ayant pris part au marché hebdomadaire de la localité précitée. Du 5 novembre 2013 à ce jour, au total cinquante et un (51) éléments en provenance de différents groupes armés, se sont rendus aux troupes onusiennes, congolaises et aux différents bureaux de la Section DDRRR déployés dans la province, notamment à Katale, Mpati, Walikale, Kanyabayonga, Mwalika, Kirumba, Loufu, Kiwanja, Nyanzale, Kalembe et Sake. Il s’agit de huit (08) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) [avec six (06) armes de type ‘’AK’’ et des munitions], quatre (04) du M23 [avec une (01) arme AK-56, une (01) arme AK-47 et une importante quantité de munitions], un (01) du Front de Défense des Droits Humains (FDDH) [avec une (01) arme AK-47], un (01) du groupe Mayi-Mayi Simba[avec une (01) arme AK-56, deux (02) grenades et des munitions], huit (08) du groupe Mayi-Mayi ‘’PRM’’ [avec quatre (04) armes AK-47 et des munitions], quatorze (14) du groupe Mayi-Mayi Mandufe [avec deux (02) armes AK-47], neuf (09) de l’Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP) [avec huit (08) armes AK-47], cinq (05) de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) [avec trois (03) armes AK-47], et un (01) du groupe Mayi-Mayi Kifuafua [avec une (01) grenade]. Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire est demeurée sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. Les Casques bleus ont poursuivi dans cette province leurs huit (08) opérations unilatérales pour renforcer la protection des populations civiles. Il s’agit des opérations: « Kimbilio Salama III » (Safe refuge III, Refuge sûr III), « Safeguard III » (Protection III), « Mkesha II », « Outreach » (Longue portée), « Amani ya kudumu II » (La paix durable II), « Safe water III » (Eaux sûres III), « Safari majini » (Navigation sûre), et « South sailboard » (Navigation vers le Sud) ; menées dans le but de combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités FARDC au Nord-Kivu, mais également protéger les populations civiles. Par ailleurs, depuis le 18 août 2013, l’opération conjointe dénommée « Kamilisha Usalama » (Renforcer la paix) a été initiée par la Force onusienne et l’armée congolaise dans le territoire d’Uvira, dans le but de neutraliser les groupes armés et protéger les populations civiles.
Le 10 novembre 2013, les 1er, 2ème, 3ème et 4ème bataillons Pakistanais de la Force de la MONUSCO agissant dans le cadre des opérations « Kamilisha Usalama » (Renforcer la paix), « Safeguard III » (Protection III), « Mkesha II » et « Amani ya kudumu II » (La paix durable II), ont déployé des postes opérationnels à Luvungi (16 kilomètres au Sud de Kamanyola), Fumia (10 kilomètres au Sud-est de Bunyakiri), Bulera (10 kilomètres au Nord-ouest de Kalehe), Kawazi (12 kilomètres au Nord d’Uvira), Kabeba (12 kilomètres à l’Ouest de Mwenga) et Nyalumbwe (12 kilomètres au Nord-est de Shabunda), dans le but de combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des troupes des FARDC au Nord-Kivu, évaluer la situation sécuritaire, interdire les activités des groupes armés, rassurer et protéger les populations civiles. Le même jour, les militaires onusiens de la compagnie Uruguayenne de Patrouille Navale (URPAC) ont mené, conformément aux objectifs de l’opération conjointe « Safari majini » (Navigation sûre), des patrouilles de longue portée sur le lac Tanganyika, entre Kavimvira et le port de Kalundu, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dissuader les activités négatives des groupes armés et rassurer les populations riveraines. Au chapitre des redditions dans cette province, les 7, 9 et 10 novembre 2013, trois (03) éléments du groupe Mayi-Mayi Sisawa, quatre (04) autres combattants Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki de la faction ‘’John Mosumbu’’ et un (01) rebelle des FDLR, ont volontairement fait défection avec une (01) arme AK-47 pour se rendre aux troupes du 1010ème régiment des FARDC déployées à Shabunda-centre et au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Bukavu. Au Katanga, la situation sécuritaire demeure toujours volatile et imprévisible dans les régions situées au Nord de la province à cause des activités des différents groupes Mayi-Mayi. Dans les régions situées au Centre, elle demeure incertaine compte tenu de l’augmentation des activités des Mayi-Mayi Gédéon et Bakata-Katanga, particulièrement dans les localités de Pweto, Manono, et Mitwaba. Le 5 novembre 2013, Ngoyi Lemwele, Commandant en second du groupe armé du chef rebelle Totché, s’est rendu sans arme à Manono, au comité de sécurité de cette localité. La situation sécuritaire dans le Secteur 2 est demeurée stable et sous contrôle. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1344 patrouilles armées, dont 622 nocturnes, et fourni 38 escortes, pendant que 298 autres patrouilles ont été réalisées par les Observateurs Militaires.