Le journaliste avait été pris dans sa rédaction et conduit par deux éléments du service des renseignements du M23 à leur bureau où il était gardé pendant près de deux heures. Mahamba avait été soumis à un interrogatoire serré autour de ses relations avec les responsables des milices Maï Maï et de l’autre branche du M23 dirigée par M. Jean-Marie Runiga. Après cette audition, Mahamba avait été, par la suite, conduit à la résidence de l’administrateur du territoire qui lui avait intimé l’ordre de ne pas diffuser les nouvelles d’autres mouvements armés sans lui en faire part. Craignant pour sa vie, le journaliste avait quitté le territoire de Rutshuru pour s’installer momentanément à Kinshasa où il a passé près de sept mois avant de s’installer à Goma.
JED avait condamné le contrôle de l’information par les responsables du mouvement rebelle M23 qui multipliaient sans cesse les méthodes pour imposer une censure contre les journalistes et les médias.
JED, consciente de l’ampleur des violences commises à l’encontre des civils, s’était montrée inquiète pour la sécurité physique des professionnels des médias exerçant dans les territoires sous occupation.