En dépit de tous efforts que ne cessent de fournir les autorités tant politico-administratives que policières de la province du Bas-Congo pour sécuriser leurs administrés comme il se doit, les auteurs des crimes odieux ne désarment pas.
Dernière illustration en date : le crime odieux vécu le lundi 21 Octobre 2013 au village Konzo situé sur la route nationale n°1, dans la partie comprise entre la ville de Boma et la cité de Muanda.
En effet, un jeune homme de 27 ans répondant au nom de Didier Manzambi Mavinga a tué à coups de machette et en pleine brousse son épouse qu'il a même dépiécée comme une bête destinée à l' abattoir alors que cette dernière rentrait au village après ses travaux de champs pour la survie de ses progénitures. Le motif de meurtre, selon les déclarations du mari devant les juges, c'est la vision que ce dernier aurait eue et selon laquelle son épouse munie d'une machette voulait le tuer ! Raison pour laquelle, dira-t-il, il l'avait devancé en la tuant en premier.
Agée de 25 ans, la victime qui n'en revenait pas et qui croyait à une mauvaise plaisanterie était surprise de recevoir de son mari un coup de machette à la nuque avant que ce dernier, hanté par un esprit diabolique, lui ampute le bras droit et ses deux jambes. Le criminel ne s'est pas arrêté là. Fou de colère, il a ensuite éventré sa pauvre épouse, oubliant même que celle-ci était porteuse d'une grossesse de 3 mois dont il était l'auteur !
Alertées les cris de la victime, des personnes de bonne volonté ont accouru sur le lieu du drame et ont acheminé la femme à l'Hôpital Général de Référence de Boma où elle a rendu l'âme suite aux blessures, quelques heures seulement après l'agression.
Quant au mari assassin, il a été arrêté le même jour et conduit manu militari à Boma où le Parquet de Grande Instance l'a, sans tarder, déféré devant le Tribunal de Grande Instance de cette ville où il a été jugé le mardi 22 Octobre 2013.
Après les aveux de l'assassin, le Ministère Public a requis à sa charge la peine capitale pour meurtre volontaire. Après la plaidoirie de ses avocats qui ont tenté de faire valoir des circonstances atténuantes en faveur de leur client, l'affaire a été prise en délibéré.
Et au vu de la gravité de l'infraction commise, le Tribunal de Grande Instance de Boma a dit le droit en condamnant le prévenu à la peine capitale sans autre forme de procès.
Au moment où nous couchons ces lignes, l'assassin Didier Manzambi Mavinga est en train de purger sa peine entre quatre murs à la prison centrale de Boma. A noter que le maire de Boma, madame Marie-José Niongo Swami, a personnellement assisté à cette audience publique.