L’heure a sonné pour mettre fin à la consécration d’une prime à la guerre à tout délinquant ou groupe de délinquants qui aurait pris des armes pour ses  compatriotes sur le territoire congolais.  Allusion faite ici aux mutins du M23 qui viennent d’être anéantis par la puissance d’armes à feu des vaillants soldats FARDC. Ce faisant, le Gouvernement de la République à travers son Porte-parole, Lambert Mende Omalanga, s’oppose de la manière la plus catégorique, d’accorder une amnistie générale aux membres de l’ex rébellion du M23. Aussi, précise-t-il, le Gouvernement n’acceptera jamais l’intégration des éléments des ex. combattants du M23 au sein des FARDC pour ne pas concéder aux autres ’’ délinquants’’, cette envie d’entrer en collusion perpétuelle contre leur propre patrie. Mieux, pour ne pas s’exposer aux cycles répétitifs des rébellions.  
Cette déclaration on ne peut plus ferme et rassurante, est celle de Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, prononcée lors de son point de presse tenu hier jeudi 14 novembre au Studio central de la RTNC 2.
En effet, des incohérences enregistrés à Kampala jusqu’à la question liée à la pacification de territoires récupérés, en passant par le point concernant l’intégration/réintégration des ex. combattants du M23 au sein des FARDC, Mende n’a laissé aucune zone d’ombres. Il est allé dans le fond de la moelle épinière pour convaincre son auditoire et toute l’opinion tant nationale qu’internationale.
Il n’y aura pas intégration, individuelle ou collective, insiste-t-il. Ceci d’autant plus que le sujet ne faisait pas parties des obligations qui incombaient au gouvernement aux termes de pourparlers de Kampala. Le Gouvernement s’engage plutôt à proposer au Parlement, un projet de loi sur l’Amnistie pour faits de guerre et d’insurrection, mais pas pour crimes de guerre ou crimes contre l’humanité, souligne Mende. 
A l’en croire, l’unique option qui a été retenue au cours de ces pourparlers concernant l’avenir de ces éléments est la démobilisation, suivie de la réinsertion sociale. Pas autre chose à imaginer, indique-t-il.
En ce qui concerne la démobilisation et la réinsertion sociale des ex. combattants, le Gouvernement, par le biais du Ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté révèle qu’un tel processus n’est pas de l’apanage du Gouvernement. Il revient de plein droit aux structures appropriées de l’Etat avec le soutien de la Monusco et des autres partenaires en la matière. Ce, conformément aux standards internationaux en termes aussi bien des procédures utilisées que la sécurité des ex. combattants à démobiliser.
Le Porte parole du Gouvernement s’est longuement appesanti sur les différentes péripéties vécues par la délégation gouvernementale à Kampala.
En effet, l’Ouganda a plus compliqué la tâche qu’il en n’a facilitée, et même les envoyés spéciaux se disent très choqués du comportement de la facilitation, indique-t-il.
Par ailleurs, il clarifie que le choix de l’Ouganda a été fait, non, par le Gouvernement congolais mais plutôt, par la CIRGL. Par conséquent, n’ayant pas été en mesure de faire correctement le travail, le Gouvernement va, très bientôt faire l’évaluation avec les partenaires avant de tirer toutes les conséquences.
Retour des déplacés
Au chapitre concernant le retour et réinsertion  des réfugiés et des personnes déplacées internes, l’homme d’Etat a-t-il souligné que le Gouvernement est entrain d’installer progressivement les administrations et la police territoriale pour asseoir l’autorité de l’Etat dans les territoires récupérés. Ce, notamment les territoires de Rutshuru et Nyrangongo.
Plus loin, le Gouvernement dit-il, s’engage à œuvrer pour une mise en œuvre rapide des Accords Tripartites sur le rapatriement des réfugiés, signés avec les Etats voisins et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ainsi que pour la réinsertion urgente des personnes déplacées internes.
Le couac d’Entebbe le 11 novembre dernier
Avant de repartir à Kampala le 11 novembre 2013, la délégation du Gouvernement, conduite par Raymond Tshibanda, Ministre des Affaires Etrangères avait tenu à rappeler les termes de compromis au facilitateur. Aussi avait-elle demandé par ailleurs, que le texte à signer, amandé pour refléter les termes du compromis, lui soit communiqué avant le jour de la signature pour revendication de conformité.
C’est à la suite de l’insistance des Envoyés spéciaux que la délégation a pu finalement prendre connaissance, pour la première fois du texte qui était censé être soumis à la signature des parties quelques minutes plus tard.
Selon Mende, grande à été la déception de la délégation gouvernementale. Elle a été surprise et choquée en lisant ce texte. La facilitation n’avait jamais tenu compte du compromis qu’elle avait, elle-même proposé au gouvernement de la RDC, en présence des Envoyés spéciaux, en date du samedi 2 novembre 2013 à l’hôtel SERENA à Kampala, selon que le document à signer ne sera pas un accord.
Qui pis est, la facilitation n’avait pas tenu compte dans le préambule du texte à signer, de la déclaration de renonciation à la rébellion, faite par le M23, le mardi 05 novembre 2013 à Kampala, ni du communiqué du Gouvernement de la RDC prenant acte de cette Déclaration du M23 rendu public 24 heures plus tard ; la facilitation n’avait non plus tenu compte, dans le texte, de l’évolution de la situation sur le terrain à savoir : le M23 a été militairement défait qu’il ne contrôle plus aucune portion du territoire congolais et que cette débâcle militaire du M23 rend sans objet certaines dispositions préalablement convenues telles que ; l’établissement d’un état des lieux contradictoire entre Gouvernement de la République et le M23, au moment du rétablissement de l’autorité de l’Etat, alors que celle-ci a déjà été rétablie dans toutes les zones jadis sous le contrôle de l’ex. rébellion du M23 etc.
En définitive, le Gouvernement de la République, par la bouche du Porte parole remercie les populations congolaises pour le soutien qu’elles ne cessent de lui apporter jour et nuit. Mais également, dans la recherche des solutions aux défis majeurs auxquels, fait face la Nation et les rassure quant à la détermination, jamais démentie de Joseph Kabila, Chef de l’Etat, de ne ménager aucun effort pour assurer la défense de la souveraineté nationale, la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la paix et le bien-être des Congolaises et Congolais.
Eugène Khonde
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