L'Assemblée nationale soutient la traque contre les "Kuluna"
Kinshasa, le 12/12/2013

Les députés de la Majorité comme ceux de l'Opposition se rangent derrière le ministre de l'Intérieur pour réussir cette opération

Unis comme un seul homme, les députés ont apporté hier leur soutien à l'opération " Likofi " mise en place pour éradiquer les " Kuluna " dans la ville de Kinshasa. C'était lors de la question orale avec débat du député Jean Bertrand Ewanga adressée au ministre de l'Intérieur, sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, sur la tuerie de ces jeunes qui sèment la désolation exprimées dans la capitale. Dans sa réplique, aux préoccupations soulevées par la Représentation nationale, le ministre en charge de la sécurité a clairement édifié la lanterne des élus nationaux sur toutes les questions liées à cette opération.

     " Voulez-vous nous dire en vertu de quelle disposition constitutionnelle ou légale, vous fondez le droit de l'Etat à tuer les kuluna sans jugement devenu définitif ? En votre qualité de ministre de l'Intérieur, ayant la Police nationale dans vos attributions, voulez-vous nous dire qui a donné  aux policiers cet ordre de tuer ? A cet égard, croyez-vous que l'Etat congolais n'a aucune responsabilité sur la naissance et l'ampleur qu'a prise ce fléau ? ".  A toutes ces questions du député Jean Bertrand Ewanga, le ministre Richard Muyej a été plus précis avec des réponses étonnement révélatrices. D'entrée de jeu, le ministre de l'Intérieur a indiqué que l'opération " Likofi " initiée pour éradiquer les "Kuluna " est née des recommandations des Concertations nationales.

     Les participants à ces assises qui avaient déploré l'insécurité grandissante dans la ville de Kinshasa et dans d'autres  milieux urbains, avaient recommandé au Gouvernement de trouver des voies et moyens de mettre fin à ce phénomène en vue de sécuriser la population. " Les kuluna sont une véritable menace pour la sécurité sociale. Une cartographie de 140 pages existe avec les noms de kuluna et leurs adresses. L'opération connait la participation de la population qui a accepté de collaborer avec la Police nationale congolaise ", a clarifié Richard Muyej.

     Pour lui, ces bandits ont disparu de la circulation. Certains ont pris la direction du Bas-Congo, d'autres du Bandundu. " Une mise en garde contre quiconque entretiendrait des relations avec les kuluna ", a martelé le ministre de l'Intérieur qui a indiqué  que la traque contre les " Kuluna " va se poursuivre et s'étendre sur l'ensemble du pays.

     A ce jour, a-t-il souligné, 669 kuluna ont déjà été interpellés, 342 déférés devant les instances judiciaires. " Tout compte fait, il y a eu mort d'hommes par légitime défense. Ces morts sont intervenus par légitime défense soit par dérapage de la part de certains policiers. Voilà pourquoi, cinq  policiers ont été déférés devant la justice ", a précisé le ministre de l'Intérieur.

     Dans les débats, les députés de l'Opposition comme de la Majorité ont été unanimes. Cette opération doit se poursuivre pour permettre aux populations de vivre dans la paix. Les élus ont encouragé le ministre de l'Intérieur et la Police à poursuivre l'opération " Likofi " qui vise à éradiquer les «Kuluna» dans tous les coins de la ville de Kinshasa. A la question des difficultés rencontrées par cette opération, le ministre Richard Muyej a évoqué des problèmes logistiques et d'accessibilité dans certains coins de la capitale.      Dorian KISIMBA
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