Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme (BCNUDH) a publié hier mercredi 11 décembre au cours de la rencontre hebdomadaire de la MONUSCO, un rapport prospectif sur les droits violations des droits de l'homme commises lors des élections de 2011 en RDC. Ce rapport intitulé " tirer les leçons du scrutin de 2011 dans la perspective de 2014 et au-delà ", porte sur les violations des droits de l'homme enregistrées par l'ONU entre le 1èr octobre 2011 et le 31 janvier 2012 dans le contexte des élections de novembre 2011.

Le Représentant spécial adjoint de Ban Ki-moon en RDC chargé de l'état de droit, Abdallah Waffy a indiqué que les élections de novembre 2011 en RDC ont été marquées par un nombre d'actes de violence entre membres de partis politiques dans presque toutes les provinces du pays. Outre, les actes de violence commis par des civils à l'encontre d'autres civils, de graves violations des droits de l'homme ont été perpétrées par les forces de défense et de sécurité dans l'ensemble du pays, a-t-il ajouté.

D'après lui, le BCNUDH a enregistré 345 violations des droits de l'homme, commises au cours de la période susmentionnée, faisant au moins 769 victimes. Et de souligner, que le BCNUDH a pu confirmer qu'au moins 41 personnes avaient été tuées. Les forces de défense et de sécurité ont été responsables de plus de la moitié des violations documentées et les violations les plus graves ont été enregistrées à Kinshasa, ainsi que dans les provinces du Kasai Oriental, a-t-il évoqué.

Répondant à une question de la presse, Il a tenu à préciser que les instances judiciaires de la RDC ont pour mission à la publication de ce rapport, de faire des investigations pour connaître les auteurs de toutes ces violations afin de les traduire en justice.

Selon le général waffy, ce rapport rappelle l'importance de poursuivre les responsables de ces violations des droits de l'homme avant le prochain cycle électoral afin de prévenir la répétition de tels crimes.

Pour sa part, la Haut-commissaire des NU aux droits de l'homme Navy Pillay a déclaré : " j'accueille favorablement toutes les mesures destinées à mettre fin à l'impunité. Malheureusement, les efforts entrepris par les autorités congolaises afin de mettre fin aux violations des droits de l'homme durant la période électorale de 2011 n'ont pas encore conduit à des résultats. L'impunité à l'égard des auteurs de ces violations des droits de l'homme perdure jusqu'à ce jour, deux ans après la tenue des élections."



Pour sa part, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC Martin Kobler a souligné l'importance des leçons tirées des élections de 2011. Il a, à cet effet, appelé le gouvernement congolais à prendre les mesures préventives nécessaires pour le bon déroulement des futurs scrutins présidentiel, législatifs, provinciaux et locaux prévus pour les trois prochaines années.    Mathy Musau
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