Dans une publication, l'organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l'homme dénommée " Les Amis de Nelson Mandela Pour les Droits de l'homme(ANMDH) salue l'opération " Likofi " déclenchée par le gouvernement de la RDC à travers le ministère de l'Intérieur, pour traquer les malfrats communément appelés Kuluna dans la Capitale, mais l'Ongdh s'oppose aux dérapages qu'enregistrent l'opération en question.
Vu l'ampleur de la situation et les pratiques utilisées par la police, ANMDH invite le ministre de l'Intérieur à veiller à ce qu'il n'y ait pas des dérapages dans l'opération dite " Likofi ", de crainte que la RDC soit placé dans la liste des Etats criminels.
L'Ongdh exhorte le ministre de la Justice et des Droits humains à veiller afin que les prétendus KULUNA soient appréhendés avec dignité, jugés et condamnés conformément à la loi.
A en croire Robert Ilunga Numbi, directeur de l'ANMDH, son organisation soutien la police dans la traque aux Kuluna, mais  dénonce tout acte de dérapage.
Autopsie faite par ANMDH

Faisant l'analyse du phénomène Kuluna, Anmdh estime que ce fléau a commencé à prendre de l'ampleur à Kinshasa et à Kisangani en 2005, (à la veille des élections de 2006) quand les politiciens congolais étaient à la quête du pouvoir.
Pour Robert Ilunga, tout est parti par la création dans différents quartiers des communes de Kinshasa et de Kisangani des gangs surnommés " Ecuries ".
Pour le cas de Kinshasa et Kisangani, des " Ecuries " telles que " Armée rouge ", " les salopards ", " les Irakiens ", "Chicago", "Base Rwanda", "les Zulu", "Maï-Maï", "Mbeli-Mbeli", "Bana 7ème", "les Anti-drogue", "Bic rouge", " Bana Etats-Unis ", " Kata moto "," Bibérons " et " Caleçons peté " (composé principalement des jeunes filles)…se sont transformées en bande de voyous ,pour s'attaquer à la population aux heures tardives. Et, les chefs de bande   de ces écuries portaient des noms mystérieux, tels "esprit de mort", "roi de la forêt", "effacer le tableau", "Satan", " roi de bêtes "... Ce qui a fait que ce phénomène puisse s'amplifier dans la capitale.
Ces groupes semaient la terreur partout, même dans les camps militaires et opéraient en toute impunité sous la barbe des autorités congolaises.
La Police Nationale Congolaises (PNC) avait difficile de les traquer et se plaignait chaque jour de la manière dont ces jeunes brigands, arrêtés, étaient relâchés quelques heures après.
La relaxation de certains d'entre eux, était dû à l'intervention si pas à l'injonction des personnalités politico-administratives. Après relaxation, ces gangs étaient portés en triomphe sur les épaules de leurs camarades, devant les commissariats de police, scandant " maître alenda " autrement dit, leur chef qualifié de maître, était considéré comme " un brave ".
Ce qui avait scandalisé les Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits de l'homme " (ANMDH)et d' autres Organisations  des droits de l'homme qui avaient fustigées cette façon de se comporter des politiciens congolais  cherchant  le pouvoir en créant ou en soutenant des groupes de brigands.
Selon Anmdh, ces mouvements étaient vantés et même vénérés dans plusieurs chansons des musiciens congolais. ANMDH avait à son temps et plusieurs fois dénoncé ce phénomène en 2005, en 2006 comme en 2011) en le traitant de " bombe à retardement " qui finira par mettre l'Etat en difficulté.
Comme si cela ne suffisait pas, avant les élections de 2011, au-delà du soutien des leaders politiques, les partis politiques, pour la cause électorale, ont pris la chose en mains en renforçant leur soutien à ces criminels, rappelle Robert Ilunga.
Ces gangs, en majorité des sportifs costauds et musclés communément appelés " Pomba" (judoka, boxeurs, lutteurs, Karatéka, catcheurs, etc.) ont été intégrés dans les mouvements des jeunes des partis politiques du pouvoir et de l'opposition sous divers dénominations : " Dynamiques des jeunes", "combattants", " brigades", etc.
Pour lui, lors des élections de 2006 et de 2011, les partis politiques ont été " les principaux bailleurs des fonds de ces " Kuluna ". Selon le rapport de ANMDH sur l'observation des manifestations publiques en 2011, la barbarie de ces soient disant " jeunesse du parti " est montée d'un cran à Kinshasa pendant la période électorale de 2011, sous la protection de certains acteurs politiques. Chose curieuse, parmi ces gangs l'on voyait des policiers et des militaires en tenue civile associés à ces groupes.

Préoccupations de l'Ongdh
Avec l'ampleur que prend cette situation ANMDH se pose les  questions de savoir  si la police Nationale congolaise ne sera pas essoufflée, découragée et déçue des décisions qui proviendraient plus tard des dirigeants politiques ?
Oui à " l'opération Likofi ", mais à qui est-elle réellement destinées ? Concerne-t-elle aussi les Kuluna militant dans les partis politiques au pouvoir ?, s'interroge l'Ongdh.
Anmdh craint de voir un jour la PNC trahie par les comportements de certains éléments zélés.Mais  à la cité, les Ongdh et la population soutiennent l'opération, en même temps, elles émettent des critiques sur les dérapages constatés.
Mise à jour le Vendredi, 06 Décembre 2013 09:26

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