L’année 2013 en République Démocratique du Congo a été beaucoup marquée des événements douloureux qui ont frappé la grande famille musicale. 












Sur le plan discographique, l’on retiendra aussi que l’année n’a pas été fructueuse en terme de productions. Peu d’artistes  se sont  démarqués,  en lançant leur album conformément à la promesse de l’année 2012. Notamment,  Fally Ipupa (Power),  Ferré Gola (Boite noire), Wazekwa (Adamu na Eva), Mbilia Bel (Panthéon), Karmapa (Le Millionnaire)  et Cyndy-le-cœur (6-6-6).  Par contre, nombreux sont ces  musiciens qui  se sont contentés de  productions scéniques à Kinshasa et à l’extérieur du pays. Retrouvez,  ci-dessous, la chronologie d’événements ayant marqué l’année 2013 avec les artistes congolais par rapport à leurs réalisations artistiques et  comportements dans la société.
Janvier : une semaine après la Saint-sylvestre, les mélomanes congolais étaient surpris d’apprendre le divorce entre la chanteuse MJ 30 et Tshala  Muana.  Dimanche 6 janvier 2013 sur les ondes des télévisions de Kinshasa, la Reine de mutwashi a annoncé la révocation de la jeune fille de son groupe Mamu nationale. Elle accuse MJ 30 de ne pas respecter la «hiérarchie» et surtout,  de prendre certains engagements,  sans l’avis de l’orchestre. Mais, la petite récuse les accusations de rébellion. Elle affirme que sa patronne était informée de son projet et avait marqué son accord pour qu’elle produise cet album. Qu’à cela ne tienne, entre la jeune fille et son mentor, le divorce semble être consommé.
Février : l’année 2013 a mal commencé  pour l’artiste Ferré Gola,  en France. Le chanteur congolais a été interpellé par la justice à cause de quelques musiciens de son groupe qui ont disparu de la nature,  lors d’un voyage à Paris. Cette nouvelle a provoqué  une  rumeur à Kinshasa, faisant état de l’arrestation du chanteur congolais en Europe. Rien de tout cela, le compositeur de «Vita Imana» a vite réagi contre ces folles  rumeurs,  avant de regagner Kinshasa  afin de prouver qu’il   jouissait réellement  de ses droits et libertés aussi bien en Europe qu’en RDC. 
Pendant ce temps, ça brûle au sein de Wenge BCBG où le chanteur Djino Equaliseur est chassé du groupe par Papa Chéri  JB Mpiana,  pour indiscipline. Ejecté de BCBG, Djino a créé  son propre chemin pour faire une carrière en solo.
Mars : le troisième mois de l’année a connu une effervescence dans les chefs des  musiciens qui jouent du gospel à Kinshasa. Ils prennent conscience de restructurer l’Association de musiciens chrétiens du Congo (AMCC) en optant pour l’organisation des élections. Chose faite ! Le Fr. Patrice Ngoy  Musoko est élu par la majorité des membres au poste de  Président pour diriger les musiciens chrétiens. A la tête de l'AMCC,  Patrice Ngoy  Musoko place son mandat sous le signe de l’amour et de l’unité entre tous les musiciens Congolais et a invité les chantres de Dieu de la diaspora à  rejoindre l'association. Mais,  surtout,  de redynamiser les activités, en contribuant à la remise  de l’ordre au sein de la structure.
Avril : Fally Ipupa ressurgit sur le marché de  disque avec un nouvel opus « Power Kosa leka». Son troisième album est sorti le 5 avril dans des maisons d’éditions de Kinshasa et,  partout, au monde. Une nouvelle ère de succès s’annonce pour l’artiste.   Après ‘‘Droit chemin’’ et ‘‘Arsenal de belles mélodies’’, l’ex-chanteur de Quartier Latin de Koffi Olomide  a, encore, frappé fort,  en donnant le meilleur de lui-même,  pour satisfaire les friands de la bonne musique.
Mai : Brigade Sarbati claque la porte de Wenge Musica Maison Mère de Werra. L’animateur reproche au Roi de la forêt de prendre partie dans l’affaire qui l’opposait à son collègue Héritier Watanabe. Ainsi, ne sera-t-il  plus compté parmi les musiciens de Wenge. Brigade est désormais maître de sa ‘’propre’’  destinée.
Juin : Koffi Olomide  propulse sa choriste Cindy-le-cœur à travers un maxi-single nommé « 6-6-6» sur le bac. Un album composé et arrangé  par lui-même,  le patron de Quartier Latin.  Par ailleurs,  à l’occasion de la fête mondiale de la  musique, la Bralima-Primus a organisé un méga concert au stade des Martyrs de la pentecôte,  le 21 juin. Ce festival de musique a réuni tous les grands noms de la musique Congolaise sur une même scène. Werrason, JB Mpiana, Papa Wemba , Ferré Gola , Jossart Nyoka longo , Wazekwa , Blaise Bula ,Reddy Amisi, Mabele Elisi ,  Bayuda du Congo sans oublier Kas Kasongo et bien d’autres musiciens. Tous se sont produits sur une belle estrade de Primus, à la grande satisfaction du public jusqu’aux environs d’une heure du matin.
Juillet : après plus de 20 ans passé en Europe, l’artiste comédien Mangobo a signé son retour au pays. Les amateurs du rire ont de nouveau revu   les prouesses du célèbre comédien qui s’est  produit en live sur scène,  au cours d’une soirée baptisée « Nuit du rire », le 12 juillet à l’Hôtel Venus de la Gombe.
Entre-temps, de l’autre côté du pool Malebo,  Brazzaville a accueilli la 9ème édition du festival panafricain de musiques (Fespam 2013). Plus de 35 artistes venant de 14 pays d’Afrique et de la diaspora, ont pris part à cette saison artistique qui s’est ouverte devant des  milliers de Congolais au stade Félix Eboué sous le thème : «les musiques africaines vecteur d’authenticité et facteur d’émergence». Les stars les plus en vue du continent étaient au rendez-vous de la fête à  Brazzaville. Yvonne Chaka Chaka (Afrique du Sud), marraine de cette édition, Werrason (RDC). Le Fespam 2013 a connu également la participation  du célèbre ensemble musical Zaïko Langa langa Nkolo Mboko (RDC), les Bantous de la capitale et Extra Musical de Roga-Roga,…
Pendant ce temps, le groupe Wenge BCBG de JB Mpiana connaît une nouvelle défection,  avec le chanteur Chai Ngenge qui confirme son départ,  après plusieurs semaines passées sur le banc de touche.
Par ailleurs, le 11 juillet, le marché du disque accueille une nouvelle aubade musicale signée Ferré Gola. « Boite noire » confirme la prouesse d’une nouvelle étoile qui monte en flèche dans l’arène de la rumba congolaise.
 Août : Alain Moloto est décédé le 2 août à Kinshasa où les circonstances de sa mort ne sont pas  encore élucidées jusqu’à ce jour. Le corps du célèbre chantre du gospel a été exposé à l’esplanade du stade des Martyrs où une  marée humaine,  y compris les autorités du pays (Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo) se sont déplacés,  pour rendre les derniers hommages à l’illustre disparu. Jamais un musicien religieux n’a été pleuré comme Alain Moloto dont l’âme repose pour l’éternité au cimetière nécropole Entre ciel et terre, de la N’Sele.
Rappelons en  passant qu’à la période de sa mort, son orchestre,  Groupe Adorons l’Eternel, (Gael), avait perdu deux choristes, Marthe Bulay et Christian-Gaël Mvuanda. Donc, le groupe aura perdu trois de ses chantres en trois mois. 
A moins d’une semaine, le Clan Zaïko a perdu le  chanteur Likinga Mangenza «Redo» qui est décédé, le jeudi 08 Août 2013 à 17h à l’hôpital de Reims en France, à l’âge de 59 ans, des suites d’un arrêt cardiaque.
Pendant ce temps, la chanteuse congolaise, Tshala Muana célèbre ses 35 ans de carrière musicale au cours d’une soirée somptueuse le 31 août 2013, au Grand Hôtel Kinshasa, où les ministres et le public ont communié autour de la Reine de mutwashi.

Septembre : un des meilleurs du rap français, Booba s’est produit, le 13 septembre dernier au Théâtre de Verdure à Kinshasa. C’est le deuxième show du rappeur sur le sol congolais,  après celui de la francophonie,  en octobre dernier. Pour sa part, l’on a  noté  la présence du  chanteur Blaise Bula  aux concertations nationales,  pour représenter les artistes congolais. Il y a été, pour   plaider   pour que  leur statut soit reconnu et   que l’Etat fasse respecter leurs droits d’auteurs. 

Novembre : le génie de la sculpture moderne, Me Liyolo a célébré ses 50 ans de vie artistique sous le thème la « passion de bronze » à Kinshasa. A cette occasion, l’Agence Oxygène a organisé la « Semaine culturelle Liyolo » au cours de laquelle l’artiste a exposé ses œuvres de haute facture à l’Académie des Beaux.   la présence des grandes personnalités politiques et culturelles du pays était remarquable,  pour honorer à sa juste valeur Me Liyolo Afred, célèbre sculpteur de renommée mondiale.
Au même moment, un deuil a encore frappé la grande famille musicale congolaise avec le décès,  le 30 novembre 2013,  à Bruxelles, Pascal Tabu Ley, légende de  la rumba. Ce pictogramme de la musique africaine sera conduit en  sa dernière demeure, le  lundi 9 décembre 2013 à  nécropole ‘‘Entre Terre et Ciel’’ de la municipalité de la N’Sele. Mais, bien avant l’inhumation, une cérémonie solennelle d’hommages à ce digne fils de la République a été organisée,  depuis le jour du rapatriement de son corps au pays de ses ancêtres. Joseph Kabila Kabange, Président de la République, s’est incliné, peu avant son inhumation, devant sa dépouille mortelle, au Palais du Peuple, à Lingwala.

Décembre : Le premier paiement des droits d’auteurs aux artistes et créateurs affiliés à la Société congolaise des droits d’auteurs (Socoda) est intervenu, à la proche de Noël. Un signal fort pour une nouvelle société créée sous l’impulsion du Chef de l’Etat dans le souci d’améliorer le bien-être des artistes congolais.
Pendant que certains artistes se rejouissent de la paie par la SOCODA, le concert de JB Mpiana prévu au Zénith de Paris,  le 21 décembre est annulé par les autorités françaises suite à une forte pression de la diaspora combattante qui menaçait depuis toujours de tourner ce concert en  un évènement apocalyptique.
Que réserve l’année 2014 aux amoureux de la musique ? Dieu seul sait.
Jordache Diala

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