Fidèle à sa tradition d’aller vers la femme rurale au mois de mars de chaque année , le  Réseau d’Organisations des Droits de l’Homme et d’Education Civique d’Inspiration Chrétienne « Rodhecic »   a organisé une journée d’échanges  avec les maraîchères  à la paroisse Sainte Marie de  Kimwenza, le vendredi 28 mars 2014.



   Au menu : les violences faites à la femme et à l’enfant,  mais aussi  basées sur le genre
 La  chargée du genre et de l’enfant au Rodhecic, Marcelline Kisita, a pris  la parole pour circonscrire, l’historique et le sens de la journée du 8 mars, du combat mené par le Rodhecic en matière des droits de l’homme et d’éducation civique. Tout au long de ce mois, a-t-elle déclaré, des femmes de divers horizons ont parlé de leurs conditions.              L’activiste des droits de l’homme, Séraphine Lembikisa a planché sur les violences faites à la femme et à la jeune fille.
Les femmes de l’Est ont déjà commencé à faire entendre leurs voix. Les maraîchères ont également l’obligation de leur emboîter le pas, a-t-elle affirmé. On  dénombre les violences psychologiques, économiques, culturelles, les injustices à caractère politique….
            «Dénoncer ces violences» (viols dans les foyers, harcèlements sexuels, cotes sexuellement transmissibles …)   et autres injustices dont vous êtes victimes    car elles occasionnent des grossesses non désirées, la perte de la confiance en soi…», a-t-elle conseillé.
Mise en garde
 Pour endiguer ces violences, la femme doit éviter le phénomène «Sopeka» (sombela ngai, pesa ngai, kabela ngai, ndlr, achètes pour moi, offres moi, fais mon cadeau.
            Attentives au message leur adressées,  les hôtes du Rodhecic ont entonné ces airs en chœur
- Betu mewa ndinga na nge
- Dilongi eh tula na ntima ndlr nous avons capté ton message et allons garder ton conseil).
            Célestin Ohote,  de l’ong « Amis de la prison » a  dialogué avec les paysannes kinoises. Dans un premier temps, il s’est appesanti sur les dispositions prises par le législateur pour réprimer le viol, les violences sous toutes leurs formes.
Il a déploré le fait que beaucoup de femmes se désintéressent de leurs droits.
            Il y a aussi des femmes qui harcèlent les hommes, a fait remarquer Ohote.
            Que faire si en dépit des réactions répétées de la femme, l’homme reste sourd ?
            Est-il possible de dénoncer un homme coupable de viol conjugal et impécunieux ?
Quelle attitude adopter devant un mari qui refuse de scolariser ses filles ?
A toutes ces questions et tant d’autres, le juriste a prôné l’élégance. Si vous y allez de manière brutale, il ne va pas changer et accusera les Ongs des droits de l’homme de vous avoir intoxiqué. Néanmoins, faites lui savoir que vous êtes suffisamment éclairées en matière des droits de l’homme.
 Un intérêt réel
            L’avocate Rose Kamuanya  a parlé du droit international, plus particulièrement de la Résolution 1325  des Nations Unies pour un meilleur épanouissement de la femme.
            «Ne vous sous-estimez pas et surtout changeons nos mentalités en évitant la facilité, entre autres le Sopeka», a-t-elle souligné.
            Le film ou mieux le récit réel   d’un agent de l’ordre narré par lui-même  atteint du Vih sida, rejeté par sa famille et son épouse, qui est parvenue à reprendre goût à la vie en recourant aux ARV, a ému l’assistance.
            Serge Luwawu et Benjamin Tuta, médecins à l’hôpital Roi Baudouin à Masina ont parlé du sida.
En  2011,  a déclaré Luwawu,  l’Afrique comptait  au moins 14 millions des sidéens. La RDC hébergeait 24 % sur ces dizaines des millions  des séropositifs.
            Recueillant par moments les avis et commentaires des maraîchères, Luwawu est revenu sur les causes de la propagation de cette pandémie et le mode de transmission.
            Benjamin Tuta s’est attardé sur l’hygiène des parties intimes de la femme, expliquant à l’assistance qu’il est dangereux d’utiliser des savons contenant beaucoup d’acide. Il a été demandé aux femmes de  se faire dépister pour connaître leur état sérologique. Celles déclarées séropositives devraient être orientées vers des établissements hospitaliers pour leur prise en charge.
            L’utilisation des préservatifs féminins et masculins a  suscité des commentaires en sens divers.
Jean- Pierre Nkutu


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