*Kengo wa Dondo Léon, Evariste Mabi Mulumba, Joseph Nsinga Udjuu, André Bo-Boliko et Adolphe Muzito ont été témoins, le vendredi 9 mai dernier, dans la matinée, d’un événement unique en son genre dans l’histoire de la RD. Congo. C’était à l’occasion de l’ouverture du jardin des Premiers, un haut lieu situé à la lisière du Fleuve Congo, derrière la Primature, où Matata Ponyo a décidé, au fait, de s’immortaliser, en même temps qu’il l’a fait pour tous ses devanciers. 





Il ne s’est pas limité là. L’homme est allé plus loin jusqu’à immortaliser également tous les gouverneurs généraux venus en leur temps de la Belgique, pour diriger le Congo- Léopoldville ou le Congo-Belge, depuis 1885 jusqu’à la veille de son accession à l’indépendance nationale et la souveraineté internationale.

Tout s’est bien passé, en présence de l’actuel Ambassadeur de Belgique à Kinshasa et qui, pour la circonstance, a représenté tous les anciens gouverneurs généraux belges dont il a, du reste, dévoilé des bustes, sous une salve d’applaudissements de la part de l’assistance.

Puis, c’était le tour de tous les autres Premiers Ministres ou, du moins, de tous ceux qui ont répondu personnellement à l’appel.

C’était un agenda remarquablement chargé, le vendredi 9 mai, dans la matinée, pour Matata Ponyo qui devait, à la fois, recevoir ses collègues anciens Premiers et, quelques heures après, rencontrer des familles de tous ses autres devanciers décédés, y compris celles de ceux qui, pour une raison ou une autre, sont devenus indisponibles.

Classés dans l’ordre de succession au strapontin de l’Hôtel du gouvernement, ces bustes sont, en effet, une première en RD. Congo. André Bo-Boliko était le premier à se rendre à l’évidence lorsqu’en dévoilant le sien, il s’est reconnu, avec sa moustache légendaire. Joseph Nsinga Udjuu était là, lui-même, avec sa femme et ses deux enfants. Il a aussi dévoilé son buste, avec un sourire qui ne cache pas la satisfaction, pour un habile politique qu’il a été durant tout le combat pour l’avènement de la démocratie pluraliste dans son pays.

A son tour, Léon Kengo wa Dondo, l’actuel Président du Sénat, a retrouvé ses empreintes sur son buste, avant de reconnaître, séance tenante, qu’il a vieilli, plusieurs années après son passage à la Primature.

D’ailleurs, il y est passé deux fois. D’abord, sous la deuxième République en tant que Premier Commissaire d’Etat. Et, ensuite, comme Premier Ministre lorsqu’il intervint à la tête de la fameuse troisième voie, pour tenter, semble-t-il, de couper la poire en deux entre le radicalisme inconditionnel de l’Opposant Tshisekedi, leader charismatique de l’Udps et, la dictature aux relents tyranniques du grand Léopard, le Maréchal Mobutu, après qu’il eût démissionné du MPR à la faveur du lancement de processus de démocratisation, le 24 novembre 1990.

Evariste Mabi Mulumba, son successeur immédiat, a, pour sa part, dévoilé son buste, en disant qu’il était tout heureux d’être immortalisé pendant qu’il a encore ses deux pieds sur cette terre des hommes. C’était, selon lui, le bon moment de remercier et d’encourager Matata, pour cette initiative pleine de leçons pour l’histoire de la RD. Congo.

Dans la série, Muzito Adolphe et Matata ont clos la manifestation, en dévoilant, chacun, son buste. Mais, il en restait encore ‘’Un’’, avec un grand point d’interrogation ( ?), comme pour dire qu’il attendra jusqu’à preuve du contraire, le nom du futur Premier Ministre, pour allonger la liste ainsi ouverte. Liyolo, le maître d’œuvre, sera de nouveau prêt à vendre ses services.

A la fin de la partie, Nsinga Udjuu qui, généralement, n’a pas de langue en poche, s’est emporté dans la joie, en jetant des fleurs à gogo sur la tête de Matata Ponyo Mapon. ‘’Ce geste paraît banal. Mais, il est plein de signification, pour moi’’, a-t-il notamment, déclaré, avant d’être relayé dans le même sens, par ses autres compagnons.

Likulia, Ngunz, Mpinga Kasenda représentés

Dans la même journée, Matata s’est consacré aux familles de ses anciens collègues Premiers Ministres. L’on a vu défiler, tour à tour, des familles de Likulia, avec Claudien, son fils, un ex-Député élu de Basoko, dans la Province Orientale, de Jean de Dieu Ngunz Karl-i-bond, avec Wivine Nlandu Kavidi et de M. Honoré Mpinga Kasenda.

Lumumba et Mzee Kabila au panthéon…

D’entrée de jeu, Matata, faut-il le rappeler, a choisi le beau jour, pour honorer tous les Premiers Ministres vifs ou morts.

9 mai 2012 -9 mai 2014, voici deux ans jour pour jour, depuis qu’il a été investi, à la tête du gouvernement.

A l’heure du bilan, des sondages circulent. Des commentaires aussi. Tous les sentiments mêlés de joie et des critiques s’imbriquent dans la vie d’un homme, certes, naturellement limité mais qui, curieusement, ne tarit pas d’initiatives en ce temps dur où la RD. Congo est, vraisemblablement, à la croisée des chemins. Entre l’histoire titillante et, progressivement, constructive de la RD. Congo et l’avenir surréaliste, il n’y a pas qu’un pas. Que des efforts exigés ! Il n’y a donc point d’illusions, s’il faut aller de l’avant. Voilà pourquoi, Matata a choisi de s’abreuver aux pieds de Lumumba et de Laurent-Désiré Kabila, ces deux fervents et infatigables travailleurs, ces deux héros modèles des peuples opprimés, ces deux nationalistes irréductibles, pour voir plus loin, au-delà de son propre nez, sans doute. L’idée aurait été, selon lui-même, que l’on perça le mystère de leurs accents et timbres vocaux, de leurs discours et combats, pour y lire des signes et présages d’un Congo émergent, au cœur de l’Afrique noire. Peu importe le temps, tôt ou tard, le soleil finira par poindre à l’horizon.

LPM

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