*La poursuite de combat entre les FARDC contre les rebelles ougandais des ADF, la célébration ce jeudi de la journée des Casques Bleus ainsi que la question des expulsés du Congo-Brazzaville ont été les principaux sujets évoqués au cours de la conférence de presse hebdomadaire tenue hier, mercredi 28 mai 2014, au siège de la Monusco, à Kinshasa. En effet, ces échanges se sont focalisés autour des expulsions des Rd congolais du Congo-Brazzaville.





Le lundi 26 mai dernier, Martin Kobler, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la Monusco, et Zainab Hawa Bangura, Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit avaient exigé un arrêt immédiat des expulsions des ressortissants de la RDC et avaient, par la même occasion, demandé aux autorités de la République du Congo (Brazzaville) d’enquêter sur les allégations de violations des droits de l’homme commises au cours de ces opérations. En réponse, Brazzaville a appelé le responsable onusien de la RD. Congo à la retenue face à ces expulsions massives condamnées par les lois internationales. Au cours de la conférence de presse de ce mercredi, Sylvestre Ntumba Mudingayi a réaffirmé que toutes ces allégations doivent être documentées avant de faire la moindre déclaration. Il ne suffit pas d’attendre la réaction de Brazzaville pour se rendre à l’évidence ou non qu’il y a eu des exactions, a-t-il déclaré. Avant de mentionner qu’on ne peut que faire une descente sur le site des déplacés pour y écouter des différents témoignages, seul le sens critique permettra de tirer des conclusions. Dans ce communiqué de responsables onusiens, il a été fait mention de plus de 130 mille ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) expulsés de la République du Congo (Brazzaville). Les expulsions ont créé, selon la même source, une crise humanitaire aiguë et il y a des allégations de violations des droits de l’homme qui accompagnent ces expulsions. De ce fait, ils ont exprimé leurs vives préoccupations face à ces allégations et exhortent le Gouvernement de la République du Congo (Brazzaville) à prévenir de telles violations et à diligenter une enquête sur ces incidents. Dans le box de ces allégations, les Nations Unies ont reçu des informations faisant état d’abus physiques, de mauvais traitement, et de violences sexuelles infligés aux citoyens de la RDC lors de leur expulsion. Le Patron de la Mission onusienne s’est dit choqué après sa visite dans le camp de transit de Maluku, situé dans la périphérie de la ville de Kinshasa. Ce centre où plusieurs milliers des Congolais sont actuellement regroupés. «J’ai entendu de nombreux témoignages des victimes qui font état de graves violations des droits de l’homme et de traitements cruels; j’ai entendu des récits d’enfants noyés dans le fleuve pendant leurs traversées forcées; j’ai vu un homme blessé par balles et des mères qui ont accouché sans assistance sur la rive du fleuve Congo. Tout cela doit cesser»,  a-t-il déclaré. “Nous avons reçu des informations faisant état des violences sexuelles commises avant et pendant les opérations d’expulsions et ceci est inacceptable», a martelé Zainab Hawa Bangura.

Par ailleurs, les Nations Unies célébreront, ce jeudi 29 mai à Kinshasa, la journée internationale des Casques Bleus.

Dido Nsapu



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