*L’une des résolutions des concertations nationales, du moins la plus attendue, sera concrétisée vraisemblablement cette semaine. Il s’agit du fameux Gouvernement dit de cohésion nationale, pour lequel les consultations seraient très avancées, à en croire des sources proches de la co-présidence du CNS-RCN.
D’après plusieurs analystes patentés, l’escamotage de la formule classique, qui consiste à désigner un informateur avant la mise sur pied d’une telle équipe cosmopolite, laisse croire que l’actuel locataire de la primature serait en passe d’être reconduit. Non sans raisons. Les performances accomplies par Matata et les perspectives par lui tracées, ont replacé la RDC sur orbite, avec des records non égalés au départ des années 1970. En effet, les comptables des réalisations du cabinet Matata pense qu’au vu de l’accomplissement de la mission la plus exaltante, celle de la pacification de l’Est du pays, dans le strict respect du front, à volet triple, tracé par le Raïs notamment, politique, diplomatique et militaire, pour venir à bout du M23 et des autres groupes négatifs, nationaux comme étrangers, suscite de l’espoir pour un pays qui canalise désormais toutes ses ressources à sa reconstruction et pour le mieux-être de ses populations. Bien plus, le dépassement de la barre de 8% du taux de croissance fin 2013 et le bouclage, la même année, du taux d’inflation à moins de 2%, un record jamais égalé depuis le début des années 1970, témoigne de la maîtrise des paramètres macro-économiques qui, du reste, ont séduit les agences de cotation les plus tatillonnes à travers le monde. Les félicitations de la RDC, outre mer, de l’Unesco, au travers de sa Directrice Générale, Irina Bokova, ont valu au pays de Kabila USD 100 millions pour l’éducation, alors que le pays s’est engagé dans un ambitieux programme de reconstruction de 1000 écoles. La liste est loin d’être exhaustive. Voilà pourquoi, des voix s’élèvent, pour mettre en garde contre la mise en cause de tels fondements, à travers un Gouvernement dit de cohésion, mais qui, dans la pratique, risque de devenir un Gouvernement de zizanie. Car, cohésion doit rimer avec symphonie. A défaut, des efforts fournis, qui ont engrangé des résultats probants, seront tout simplement annihilés. En lieu et place de la consolidation des acquis, l’on reprendra le chemin, mais à tâtons, le temps pour plusieurs nouveaux arrivants, de se familiariser avec les dossiers. En cette dernière ligne droite du quinquennat, lâche un ténor de la majorité présidentielle, l’heure doit être à capitalisation des acquis. Et qui dit capitalisation, dit continuité dans la lancée. Parce qu’il va falloir, avec la nouvelle équipe, naviguer en haute mer, dans des eaux troubles. Et, en haute mer, il faut savoir faire confiance au pilote et au co-pilote, Kabila et Matata, qui ont amené le bateau ‘‘Révolution de la Modernité’’, à son stade actuel.
Deux ans, c’est peu ; deux ans, c’est beaucoup, c’est selon. Oui ! Tel est l’âge du Cabinet Matata, mis en place par le Chef de l’Etat, en avril 2012. Mais, que dire des réalisations ? A cette question-bilan posée le week-end dernier au Porte-parole du Gouvernement, M. Lambert Mende, sa réponse a été méthodique.
Le plan sécuritaire
A l’en croire, la première mission, la plus importante, la plus exaltante, confiée à cette équipe, était la pacification de l’Est de la République Démocratique du Congo, c’est-à-dire, ramener la stabilité sur le plan sécuritaire. En bref, mettre fin à la guerre ou, mieux, à l’aventure cynique de la création rwandaise qu’était le M23. Mission accomplie à ce jour. Bien plus, le Gouvernement, avec l’appui de la Monusco, sur mandat des Nations Unies, au terme de la résolution 2098, a étendu cet objectif à tous les autres groupes armés actifs à l’Est, nationaux comme étrangers. Au point qu’à ce jour, la situation est sous contrôle de l’armée régulière. Cette performance est une conjonction de trois fronts : politique, diplomatique et militaire, dictés par Kabila Kabange, a été pris à bras-le-corps par l’équipe Matata.
Record inégalé au départ des années 1970
Sur le plan économique, la chanson la plus chantée, et la plus maîtrisée par Augustin Matata, reste la stabilisation du cadre macroéconomique, laquelle a séduit les agences les plus sceptiques qui, au finish, ont reconnu les prouesses du Chef du Gouvernement Congolais. Les notes de Moody’s à l’endroit du Congo-Kinshasa sont donc satisfaisantes. Parce que convaincu par les chiffres. Tenez ! Rien que pour l’année 2013, le taux de croissance a dépassé la barre de 8% et le pays a bouclé la même année 2013, avec un taux d’inflation de moins de 2 %, un record, il convient de le souligner, jamais égalé depuis le début des années 1970.
Le social bouge
Au plan Social, secteur négligé des décennies durant, l’Education a été porté à un niveau qui a honoré la République au plan international, principalement à l’Unesco qui n’a pas manqué de jeter des fleurs publiquement à la RDC.
Adoubé par les éloges de Mme Irina Bokova de l’Unesco, Matata Ponyo explose dans le domaine qu’il maîtrise le mieux : les chiffres. En effet, dans son intervention à Mascate, capitale du Sultanat d’Oman, où il a été l’invité d’honneur de la réunion mondiale sur «l’Education pour tous» organisée, du 12 au 14 mai 2014, le Premier ministre a souligné les progrès accomplis en matière de scolarisation et d’alphabétisation en RD Congo ces dernières années. Ainsi, a-t-il révélé, le taux brut de scolarisation a progressé de 83,7 % en 2007 à 101 % en 2012 en école primaire, pour des effectifs qui sont passés de 8,8 millions d’élèves à 12,6 millions sur la même période. Les dépenses consacrées à l’éducation, a-t-il indiqué, sont passées de 6% du budget national en 2007 à 16,04 % en 2014.
Le miracle, c’est que le gouvernement congolais a lancé, en avril 2013, le Programme de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures scolaires (PRRIS) avec une dotation en fonds propres de 100 millions de dollars, avec pour objectif de construire ou réhabiliter 1.000 écoles sur l’ensemble du territoire national. À ce jour, 180 écoles ont déjà été livrées et 580 sont en chantier.
Par ailleurs, une nouvelle loi-cadre de l’enseignement national a été promulguée, le 11 février 2014, et une Mutuelle de santé des enseignants a été créée.
Bancarisation ?
Que dire de la bancarisation de la paie des fonctionnaires, lancée en 2011 et étendue en 2013 sur l’ensemble du territoire, a largement contribué à l’amélioration des conditions de vie de cette catégorie socioprofessionnelle du pays.
Le transport en commun ressuscite
Depuis les années ‘‘ Sotraz’’, la République n’avait plus jamais vu une société de transport de la trempe de Transco, avec des bus neufs, effectuant de longs trajets à un prix qui étonne.
‘‘L’opération l’esprit de vie’, cette démarche qui ne vise qu’à créer une classe moyenne dans ce secteur porteur, sort de l’ordinaire.
Les Lignes aériennes congolaises qui sont restées lignes sans aucun aéronef est en passe de renaître, cette fois-là, sous une nouvelle appellation, Congo-Airways.
Les grands travaux
Jamais la RDC n’a été aussi un chantier comme ces deux dernières années. En effet, dans la droite ligne de la Révolution de la Modernité chère au Raïs, Matata a entrepris la construction et la réhabilitation des infrastructures sanitaires, routières et aéroportuaires. Sans compter des bâtisses à la dimension de l’Hôtel du Gouvernement à la place Le Royal, dans la Commune de la Gombe. Que dire des parcs agro-industriels destinés à la relance de l’agriculture, avec la finalité de réaliser, dans un avenir pas trop lointain, l’autosuffisance alimentaire.
La RDC de plus en plus fréquentable
Sous le leadership du Chef de l’Etat, le cabinet Matata a rendu le Congo-Kinshasa fréquentable. Au point d’organiser les sommets d’envergure sous-régionale, régionale, voire internationale. La voix de ce géant au cœur de l’Afrique est désormais portée au loin, et se fait entendre. A telle enseigne que les partenaires, de la taille de la Banque mondiale n’hésitent pas à financer les grands projets, à l’instar du projet Inga III qui est très avancé.
Les Congolais tranchent
Eu égard à toutes ces prouesses, et d’autres encore non relevées ici, des congolais ont fini par adopté le style Matata. En témoignent les derniers sondages réalisés par ‘‘Les Points’’ où le Chef de l’Exécutif national a recueilli 61% d’opinions favorables.
Et donc, pour les sondés, le pays a plus à gagner en poursuivant l’élan actuel, en lieu et place de le briser.
La Pros.
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