Question par l’absurde à un dollar symbolique : que n’aurait-on pas entendu si Kinshasa avait été absent de l’itinéraire africain de John Kerry ? 




Des commentaires très Congo Bashing. Alors, ne boudons pas notre satisfaction. Le fait que le Secrétaire d’Etat américain ait prévu la RDC dans son périple sur le Continent est un bon signe. Voire une bonne nouvelle. Sur la scène internationale plus encore à l’échelle africaine, le chef du Département d’Etat n’est pas qu’un missi dominici. C’est un personnage central de l’administration américaine. C’est la personne qui porte la voix de l’Amérique à travers le monde.
Kinshasa connaîtra donc, le temps de la présence de John Kerry dans la capitale congolaise, un de ses plus grands moments politico- économico- diplomatique de l’année. Il appartient alors aux autorités congolaises de savoir tirer parti de l’offre américaine. Loin de se réduire aux simples échanges sur l’abc de la démocratie formelle, l’offre de Washington a vocation à être de large spectre. Tout dépend de la manière dont Kinshasa va articuler sa demande.
Concernant l’Est congolais par exemple, la RDC et les Etats-Unis ont stratégiquement intérêt à ce que cette partie du territoire soit stabilisée. L’instabilité de l’espace Grands lacs est un vrai appel d’air au terrorisme islamiste rampant qui vient de la Corne de l’Afrique. Une terreur dont l’Ouganda a déjà fait les frais avec les attentats de Kampala. Et plus récemment encore le Kenya avec l’attaque sanglante d’un super marché à Nairobi. Des présomptions de liaisons dangereuses entre les forces négatives ougandaises ADF/Nalu présentes sur le sol congolais et la filiale somalienne d’Al Quaida ne sont plus une simple vue de l’esprit. Le terrorisme hante bel et bien l’Est congolais.
Certes, de par sa contribution à la Monusco, Washington est partie prenante dans la pacification de l’Est congolais et plus globalement de l’ensemble des Grands lacs. Mais, avec notamment Africom- Commandement militaire pour l’Afrique-, les Etats-Unis peuvent jouer un rôle encore plus décisif dans la stabilité régionale. Une denrée dont tous les pays des Grands lacs ont besoin pour leur développement. A côté de cet enjeu existentiel, le reste devient anecdotique. José NAWEJ

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