Le MLC (Mouvement de Libération du Congo) a pris un peu de recul avant de réagir au calendrier électoral rendu public par la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante) le lundi 26 mai. Dans une déclaration signée par son Secrétaire général, Thomas Luhaka et datée du 30 mai 2014, ce parti demande au président de cette institution d’appui à la démocratie, de retirer purement et simplement son document de la circulation.






On lit notamment que « Le MLC constate que le Bureau de la CENI a, contrairement aux vœux émis par un grand nombre d’acteurs politiques et membres de la société civile, décidé unilatéralement de commencer le nouveau processus électoral en débutant par l’organisation des élections urbaines, municipales et locales, au lieu de parachever le processus de 2011 par l’organisation des élections provinciales, sénatoriales et des gouverneurs de provinces… ».

S’agissant du calendrier électoral, ce parti déplore le fait que la Ceni n’a pu créer un consensus politique autour de ce calendrier, alors que la Ceni avait elle-même mis en place un cadre de concertation, dont la mission est justement la rechereche d’un compromis ou consensus sur toutes les grandes questions relatives au processus électoral ».

Selon le parti de Jean-Pierre Bemba, la Ceni aurait dû présenter un calendrier global, qui devrait intégrer non seulement les élections urbaines, locales et municipales, mais aussi législatives provinciales, sénatoriales, des gouverneurs… législatives nationales et présidentielles. Le MLC relève que le 30 janvier 2014, la Ceni avait proposé deux hypothèse à l’Assemblée nationale, à savoir le suffrage direct ou indirect pour l’élection des députés provinciaux. Il s’étonne que la CENi se soit précipitée à publier un calendrier électoral pendant que la Majorité, l’Opposition et la Société civile se concertaient sous les auspices du Représentant spécial du SG des Nations Unies en RDC, Martin Kobler.

Le MLC note aussi que le calendrier électoral est publié alors que les listes de groupements ne sont pas disponibles, et qu’un grand flou règne encore autour de nouvelles villes et communes par créées par décrets, ce qui appelle une clarification de futures circonscriptions électorales. Rappelant l’imbroglio de 2011 avec plus de 3 millions d’électeurs omis ou fictifs, ce parti politique exige la transparence du fichier électoral, laquelle ne peut être obtenue en 20 jours, comme annoncé par la Ceni.

Le MLC doute de la fiabilisation du fichier électoral, quant on sait que l’expérience menée dans la province de Bandundu a pris 6 mois. En multipliant ce délai par 11 provinces, on se rend compte qu’aucune élection ne pourrait se tenir avant 2016. En fin, il s’inquiète de la non prise en compte de nouveaux majeurs, qui sont des électeurs potentiels ayant atteint l’âge de 18 ans depuis juillet 2011 et qui se trouvent exclu, jusque=là du cycle électoral, ce qui constitue une grave violation de leur droit de vote.

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