C’est un énorme édifice moderne qui a poussé de terre, dans la commune périphérique de Mont-Ngafula. Le Centre Hospitalier Mère-Enfant Monkole a inauguré son nouveau bâtiment le lundi 2 juin 2014, dans une grande solennité. Les partenaires publics comme privés ont assisté à ce moment de matérialisation d’un projet dans lequel ils se sont impliqués, sans réserve, pendant des années.
«2014 est une année de grande moisson pour le secteur de santé en RD. Congo. Après l’Hôpital du Cinquantenaire, nous inaugurons aujourd’hui ce bâtiment moderne», s’est félicité Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé Publique. Représentant le Chef de l’Etat, il s’est chargé de la coupure du ruban symbolique de ce nouveau bâtiment du Centre Hospitalier Mère-Enfant Monkole. Avec ses 15.600 m2, ce gigantesque bijou de trois niveaux, deux rez-de-chaussée et une terrasse, a été réalisé au bout de sept ans. Désormais, tous les services de C.H. Monkole vont se concentrer dans un même bâtiment : urgences, maternité, pédiatrie, médecine interne, chirurgie, laboratoire, pharmacie, banque du sang, radiologie, échographie, deux blocs opératoires et un hôpital de jour. 168 lits sont prévus dont 110, déjà disponibles.
De nouveaux équipements médicaux ultramodernes occupent ce bâtiment, construit dans le ferme objectif d’amélioration de la qualité des soins de santé, surtout de la mère et de l‘enfant, considérés comme les couches les plus vulnérables.
«La qualité des services et la performance vont s’améliorer avec ces équipements modernes», a indiqué à la presse, Louis Imwa, le Directeur Général de cette institution privée consacrée, en 2001, « Hôpital Général de référence de la Zone de Santé Mont-Ngafula I » par le Ministère de la Santé.
Le Médecin Directeur, Léon Tshilolo, a indiqué que chaque année, le CH. Monkole peut dorénavant prendre en charge 100.000 personnes.
Soins pour tous
Côté prix ? Pas d’inquiétude. Malgré les nouvelles capacités acquises, le CH. Monkole, installé dans un milieu reculé, va continuer à appliquer un tarif accessible à toutes les bourses. La catégorisation des prix selon le revenu de chacun reste de mise. « Le plan d’établissement hospitalier prévoit, dans son volet social, de poursuivre sa politique de tarification avec des catégorisations à 4 niveaux pour assurer l’accès à des soins de qualité à toutes les couches de la population», a rassuré le Dr. Léon Tshilolo.
Participation tous azimuts
Le coût global de la réalisation de ce complexe hospitalier s’élève à 25. 735. 000 d’euros. La réunion de ces fonds a été le fruit de la participation tous azimuts des partenaires nationaux et internationaux.10.946.000 euros sont venus des subventions publiques, 6.869.000 euros des subventions privées et 7.920.000 autres des emprunts.
Les plus grands donateurs viennent de l’Espagne, avec une participation de 49,73% avec l’apport de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), le Gouvernement de Navare et la Junte y Léon.
La France, à travers son agence de coopération, l’Italie (la Municipalité de Rome et la Conférence Episcopale Intalienne), la Belgique (Direction Générale de Coopération du Gouvernement Belge), la Suisse et le Japon ont mis la main à la poche.
Le Gouvernement congolais a soutenu ce projet dans des facilités fiscales et la remise d’équipements médicaux dans le cadre du Programme d’Equipement aux Structures de Santé (PESS). Cet apport s’évalue autour de 150 000 dollars américains.
Le CH. Monkole est une institution privée qui existe depuis 1989, sur initiative d’un groupe de congolais du CECFOR (Centre Congolais de Culture, de Formation et de Développement) et de quelques européens résidents à Kinshasa. Le projet a été encouragé par Mgr Alvaro del Portillo, prélat de l’Opus Dei, lors de sa visite à Kinshasa.
CH. Monkole, c’est aussi la formation. On y retrouve une école d’infirmières ‘’ISSI’’ (Institut Supérieur en Sciences Infirmières) et un centre de formation continue ‘’CEFA’’ (Centre de Formation d’Appui Sanitaire)
Socrate Nsimba Le direct