C’est devant plusieurs autorités nationales et internationales que le Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, a inauguré l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). C’était le samedi 28 juin dernier dans les locaux de cette nouvelle école, située dans le bâtiment administratif de la Fonction Publique.





 La Ministre française de la décentralisation et de la Fonction Publique, Maryse Lebranchu était présente à cette grande cérémonie. La renaissance de l’ENA, il convient de le souligner, est le résultat de beaucoup de plaidoyers et de détermination. Les activités de cette école qui répond aux standards internationaux, vont débuter le 3 juillet prochain. Un satisfecit pour Jean-Claude Kibala qui a mené à bon port ce projet qui entre dans le cadre de la réforme de la Fonction Publique.

La ténacité, la détermination et la volonté politique de Jean-Claude Kibala ont fini par payer. Après plusieurs démarches, le Patron de la Fonction Publique congolaise a réussi à obtenir l’ouverture de cette école, qui a pour mission de former les jeunes étudiants dans différents domaines de l’administration publique. Par ricochet, renforcer les capacités des agents et fonctionnaires de l’Etat.

Plusieurs discours ont été prononcés lors de cette manifestation grandiose. Visiblement comblé, le Premier Ministre n’a pas manqué l’occasion de saluer, d’abord, la vision du Chef de l’Etat, avant de féliciter le Ministre de la Fonction Publique pour le travail abattu.

«Je remercie le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour la vision qu’il a de ce pays. Une vision de rêve, sans laquelle, il est impossible de pouvoir cheminer vers le progrès. Le rêve, la vision, l’esprit, voilà les choses les plus importantes pour canaliser les énergies vers le sommet de progrès. Je voudrais féliciter le Ministre de la Fonction Publique pour le travail qu’il a accompli dans ce domaine’’, a-t-il déclaré. Et de renchérir : « nous le remercions parce que son engagement pour le progrès du travail dans ce ministère a abouti notamment, à la création de l’Ecole Nationale d’Administration ». Un véritable coup de chapeau du Chef du Gouvernement pour son Ministre.

Colonne vertébrale

Il est vu par plus d’un que l’administration publique constitue la colonne vertébrale de chaque pays. « J’ai toujours tendance à dire que, quel que soit le meilleur cabinet qu’un Ministre ou Premier Ministre peut disposer, si l’administration ne remplit pas les conditions qu’il faut, on aura rien fait. La mémoire d’un département ministériel, c’est l’administration », a fait savoir Augustin Matata Ponyo qui estime que la réforme est « une pilule amère, mais indispensable ». Il a, par ailleurs, insisté sur les valeurs que doit prôner cette école.

S’adressant aux étudiants de la première promotion de cette école, Matata s’est exprimé en ces termes : « Nous recherchons la qualité, voilà pourquoi nous avons choisi les dirigeants par un concours. Il faut que la qualité soit au rendez-vous. On ne peut pas viser l’émergence avec la médiocrité. L’administration constitue le vivier même de l’excellence. Le chemin de l’excellence, c’est un chemin de sacrifice. Il n’y a pas de chemin rectiligne dans la vie professionnelle. Le plus important, c’est d’être meilleur là où on est. L’administration publique ne doit pas être synonyme de la facilité, de la fraude, de la corruption. L’intégrité et l’abnégation sont compatibles avec l’administration publique».

Kibala, l’homme heureux

Lors de son allocution, le Ministre de la fonction Publique a tenu à rappeler que l’ENA ouvre ses portes plus de 50 ans après son aînée l’ENDA (Ecole National de Droit et Administration). Il a jeté des fleurs au Chef de l’Etat qui, dit-il, accorde une attention particulière à la Fonction Publique congolaise et aussi au Premier Ministre pour avoir retenu parmi les priorités, dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement, la création de l’ENA, dans le chapitre de la Réforme de l’Administration publique.

Conscient des lourdes tâches qui attendent les élèves de l’ENA, J-C Kibala a personnellement adressé un message fort aux apprenants qui vont, dans 15 mois, occupés des postes de commandement au sein de l’Administration Publique.

«Dès le départ, vous avez compris que nous visions l’excellence. C’est pourquoi nous avons défini un programme axé non seulement sur l’enseignement théorique, mais également à vous inculquer principalement les valeurs et principes du service public, le respect des textes, le sens de l’honneur et de la rigueur ainsi que la culture de l’excellence et du devoir bien fait. Les besoins du pays en cadres bien formés, compétents et intègres sont immenses, lorsqu’on sait que 30% des effectifs du personnel sont aujourd’hui éligibles à la retraite », a-t-il souligné.

Le DG de l’Ena promet…

«C’est aussi avec un sentiment de détermination patriotique que la direction générale de l’ENA stabilise la mutation administrative pour dire que n’entre plus à la fonction publique qui veut, mais plutôt celui ou celle qui peut se distinguer au concours de sélection et au programme de formation de l’ENA », a déclaré Daniel Makiesse, Directeur Général de l’ENA.

Il a rappelé que le processus de sélection a été tellement rigide. Sur les 4435 dossiers reçus par les délégués de l’ENA dans les onze provinces de la République, seuls 1473 étaient éligibles à concourir à l’écrit.

Par ailleurs, il a souligné que les cours débuteront ce 3 juillet 2014 pour une période 15 mois dont 9 mois de pratiques et 6 mois de deux stages professionnels.

Marylise Lebranchu salue…

Présente dans la salle, la Ministre française de la décentralisation et de la Fonction Publique a salué la détermination et le souci de son collègue congolais à relever le défi de la reforme de l’administration. «L’ouverture de cette école symbolise la réussite de la démarche que vous avez entreprise. Vous l’avez bien compris, les réformes de l’ampleur de celle que vous avez engagée ne peuvent avancer que grâce à ceux qui font le choix de servir l’intérêt général», a-t-elle soutenu.

Réformer l’Etat et l’administration publique est une tâche de longue haleine, a-t-elle reconnu, et qui nécessite une ambition collective impulsée au plus haut niveau. Mais, aussi et surtout avec une contribution permanente des agents de la Fonction Publique.

Kevin Inana
Le direct
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