Le huis clos décrété par le Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, continue de faire couler encre et salive. A sa demande, le Sénateur Jacques Tshimbombo Mukuna a pris la parole du haut de la tribune de la plénière du mardi 30 septembre 2014, pour encourager le Sage des sages, Léon Kengo wa Dondo.

« Depuis 8 ans que notre Honorable Président dirige cette assemblée de Sages, jamais il ne s’est écarté de l’intérêt national», a déclaré le Sénateur pour exprimer ses remords, ressentiments et de l’amertume de tout ce qui l’a vu et entendu à propos du discours du Président du Sénat, le 15 septembre dernier, lors de l’ouverture de la session budgétaire. Du Conseil donné par le Sénateur Tshimbombo, on peut retenir qu’il ne faut pas céder à la mode, soit parce que c’est le groupe qu’il exige, soit parce que les lobbies ont un agenda et cherchent à engager la société dans les sentiers de l’éloignement de la paix. Empruntant la pensée de Ralph Waldo Emerson, Jacques Tshimbombo demande à Kengo : «N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace». Ci-après, l’Intervention de l’Honorable Sénateur Jacques Tshimbombo Mukuna à la plénière du sénat le 30 septembre 2014.
Honorable Président,
Honorables Sénateurs et chers collègues,
J’ai passé un début d’année difficile. Vos prières réconfortantes m’ont efficacement accompagné tout au long de cette dure épreuve. Grâce à Dieu, me voici, me revoici. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à l’Honorable Président. J’adresse mes sincères remerciements aux membres du Bureau. Je remercie mes très chers Collègues. Merci à tous, surtout merci beaucoup.
Le meilleur ami de merci est beaucoup. A tous pour votre sincère amitié, je vous dois ma reconnaissance et mon attachement.  La faveur que me fait l’Honorable Président en m’accordant la parole est un honneur qu’il me fait. En effet, le fait de m’exprimer ce jour va soulager ma conscience, et me débarrasser d’une énorme boule de logée dans la gorge. Oui, après la séance du lundi 22 septembre, un huis clos qui ne l’est plus que de nom car, aussitôt fini aussitôt sur Internet et dans tous les médias et je ne vous apprends rien… Que des remords, que du ressentiment, que de l’amertume. Déjà orphelin de père et de mère, je me suis senti orphelin de liberté et de parole. Blessé dans mon amour propre, il faut néanmoins que par cette prise de parole, je me libère de mon moi. Ce qui fait la vraie valeur d’un être humain, a dit Einstein, c’est de s’être délivré de son petit moi.
L’objet de la séance à huis clos de ce jour-là est une preuve patente que peu d’Etres sont capables d’exprimer posément une opinion différente des préjugés de leur milieu. «La plupart des êtres sont mêmes incapables d’arriver à formuler de telles opinions», Einstein dans, Extrait de Comment je vois le monde. Depuis 8 ans que notre Honorable Président dirige cette assemblée de Sages, jamais il ne s’est écarté de l’intérêt national. Ses discours ressemblent à des photographies. Le mal réside dans le chef de ceux qui lui demandent de retoucher une photo. Prendre un visage virtuel et vouloir en faire une réalité vivante. L’objectivité de notre Honorable Président a des traces, comme par exemple il lui arrive de décrire de manière positivement évolutive la situation économique et financière au bon actif de l’exécutif national. Et, c’est, la pure vérité.
On ne l’amènera jamais à dire et nous non plus, je n’ai pas échoué, j’ai trouvé dix mille moyens qui ne fonctionnent pas.
Des moutons ? En tous cas pas nous car, pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton. Albert Einstein. On nous demande de faire du surplace, mais nous avançons résolument : La vie en politique, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. Quel est le rôle d’un Président, d’un membre d’une assemblée législative si celui-ci a une bouche à moitié cousue ?
Qui ne peut faire l’exégèse de la loi, ne peut la contrôler.
Honorables Sénateurs, que comptez-vous faire à l’avenir de la fonction très importante de contrôle de la loi ?
Honorables, ne me répondez pas. Rassurez-vous : les visages en disent plus que les mots. Est-ce la preuve que mes mots ont atteint les profondeurs de votre anima. C’est en profondeur seulement que les distances se raccourcissent, dit-on ! Notre Sénat, grâce à l’engagement patriotique de son Président, a relevé le prestige de notre institution et de notre pays comme en témoigne l’opinion nationale et internationale. Mais hélas ! On ne se rappelle pas du train qui arrive à l’heure, mais on se souvient toujours de celui qui vient en retard. Et s’il n’est pas en retard, quitte à inventer.
Honorable Président,
Je loue votre courage, et en grand sportif que vous êtes, je ne vous apprends rien de nouveau : «le courage est comme un muscle, nous le renforçons à l’usage ». Ruth Gordon.
«Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience ». René Char.
Pour ceux qui ne veulent toujours pas connaitre et donc qui s’obstinent, je leur dis ceci : «Dans la vie, il ne s’agit pas nécessairement d’avoir un bon jeu, mais de bien jouer les mauvaises cartes». Robert Louis. Je leur répète encore ceci : « Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient», Sénèque. En plus, qu’ils souffrent car j’ajoute, «Imposer sa volonté aux autres, c’est force. Se l’imposer à soi-même, c’est force supérieure » (Lao-Tseu). Et je me complète : « Nul ne connait la valeur de l’eau jusqu’à ce que le puits tarisse ». Benjamin Franklin.
Honorables Collègues, prenons gardes : «La paix n’est pas seulement la simple absence de violence ou de troubles». «Apprenons à penser par nous-mêmes. Si nous ne le faisons pas, d’autres, le feront pour nous… ». Ces autres-là, ça peut être la rue…
Sages de sages : quand la passion entre par la porte, la raison s’enfuit par la fenêtre. «Le danger, ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas». Si tu refuses ton propre combat, on fera de toi le combattant d’une cause qui n’est pas la tienne. (Jean Rostard).
Point n’est besoin d’élever la voix quand on a raison. La faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force.
Honorable et Respectable Président,
Le sage ne rencontre pas de difficultés. Car il vit dans la conscience des difficultés. Et, donc n’en souffre pas. Celui qui doit vivre survit même si tu l’écrases dans un mortier. Vous, c’est ce que vous faites qui a fait, mais ce n’est ce que les autres disent de vous ou veulent vous faire dire : « l’homme est ce qu’il fait », a dit le philosophe André Malraux.
Premier Sage de notre assemblée
N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace. Ralph Waldo Emerson. Enfin, paraphrasant un penseur je conclurai comme lui : «Tourne toi vers le soleil et l’ombre sera derrière toi».
Somme toute, méditons sur ce bout de phrase, sur cet enseignement : «Un homme pleurait parce qu’il n’avait pas de souliers jusqu’au jour où il a rencontré un homme qui n’avait pas de pieds».
J’ai dit et je vous remercie !


Le direct
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