C’est hier, vers 19 H30’, heure de Lubumbashi, que des étudiants appréhendés, le lundi 29 septembre 2014, en marge d’une marche organisée contre la révision constitutionnelle ont été libérés.

 Selon des sources concordantes, il   aurait   fallu des fortes  pressions, pour que le Recteur de l’Unilu, le Professeur Chabu,  accepte, enfin, de répondre positivement à l’appel de l’ACAJ et  de la Scode de Jean-Claude Muyambo.  Déjà, dans un communiqué daté d’hier, dans la  matinée,  Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ,  demandait notamment,   au « Gouvernement central de  faire cesser ce harcèlement contre des étudiants de Lubumbashi, d’ordonner leur libération immédiate et sans condition et  d’interdire toute poursuite disciplinaire à leur égard ».  Venus de plusieurs  Universités et Instituts Supérieurs de Lubumbashi,  ils étaient plus ou moins deux mille étudiants dans la rue, ce lundi 29 septembre.  Munis des banderoles hostiles à la révision des dispositions verrouillées de la Constitution  et scandant la ‘’Kassaparde’’, ils ont transmis un mémorandum à Jean-Claude Muyambo, tout en lui priant de le soumettre, à son tour, à l’appréciation des autorités du pays. Quelques minutes après cette marche, ce dernier a réitéré, lors d’une interview à la presse, son attachement à la Majorité Présidentielle et sa foi en Joseph Kabila, son Autorité Morale.  Il  a, néanmoins, reconnu le bien-fondé de la  manifestation somme toute spontanée de ces étudiants. Voilà pour quelle raison, Muyambo a promis d’en faire part à Moïse Katumbi Chapwe, le Gouverneur de Province, avant d’envisager d’autres actions, à diverses instances attitrées de sa famille politique. Il a noté, par ailleurs, qu’il s’agit-là, d’un signal fort qui marquait ainsi un appel au bon sens devant le  danger qui guette le pays, en cas de toute éventuelle initiative visant à réviser des dispositions calfeutrées de la Constitution.   A cette même occasion, le Président de la Scode a, en tant que juriste, prévenu qu’un tel projet, s’il est mis en exécution, précipiterait sans nul doute,  le pays vers une instabilité institutionnelle  aux  effets politiques  toxiques.  Dans cette édition, lisez et relisez le communiqué  de l’Acaj qui, en outre,  encourage tous les congolais à s’exprimer en toute liberté et sans crainte par rapport aux programmes d’action du gouvernement et de résister, par toutes les voies de droit, aux atteintes à  leurs droits fondamentaux.
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 11/ACAJ/2014
« Certains  étudiants de l’Université de Lubumbashi harcelés
à cause de leur prise de position contre la révision constitutionnelle »
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) dénonce le harcèlement de certains étudiants de l’Université de Lubumbashi (UNILU) qui ont marché et déposé leur mémorandum au Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, Président du parti politique SCODE.
Le lundi 29 septembre 2014, un groupe de plus ou moins deux mille  étudiants des Universités et Instituts supérieurs de Lubumbashi ont organisé une marche pacifique qui s’est terminée par la remise d’un mémorandum au Bâtonnier Jean –Claude Muyambo, Président de SCODE,  dans lequel ils déclarent notamment être opposés à la révision constitutionnelle envisagée par la Majorité présidentielle.
La police de l’UNILU a procédé à l’arrestation d’une soixantaine d’entre eux,  après que le Recteur, le professeur CHABU, soit intervenu dans plusieurs chaînes de télévision locales pour menacer de sanctionner ceux qui avaient pris part à ladite marche. Jusque ce matin, lesdits étudiants étaient détenus arbitrairement dans l’un des bâtiments des cités universitaires de l’UNILU à Lubumbashi.
L’ACAJ dénonce cette atteinte grave à la liberté d’expression, liberté d’opinion ainsi qu’au droit de manifester pacifiquement et publiquement, garanties par les articles 23 et 26 de la constitution. Elle condamne aussi la restriction illégale de la liberté de mouvement desdits étudiants.
« Le Gouvernement central doit faire cesser ce harcèlement contre des étudiants de Lubumbashi, ordonner leur libération immédiate et sans condition et interdire toute poursuite disciplinaire à leur égard », a déclaré Me Georges Kapiamba, président de l’ACAJ
« Il n’est pas admissible, dans une société démocratique, que des étudiants soient empêchés de donner leur point de vue sur des questions qui font l’objet de débat public et qui, du reste, concernent leur avenir », a-t-il ajouté.
L’ACAJ recommande au Gouvernement de mener une enquête indépendante,  impartiale et urgente afin d’identifier les auteurs de ces violations des droits de l’homme et les faire poursuivre devant les cours et tribunaux compétents.
L’ACAJ encourage tous les congolais à s’exprimer en toute liberté et sans crainte par rapport aux programmes d’action du gouvernement et de résister, par toutes les voies de droit, aux atteintes à  leurs droits fondamentaux.
Pour tout contact :
Me Didier Kalemba, chargé de protection à l’ACAJ
Téléphone : +243 81 23 78 974

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top