*Venu de la Rd Congo, Dieuleveut Butey est un jeune aux grandes idées. Certains observateurs avertis l’ont surnommé «La Voix de la Jeunesse Africaine», à cause de son combat pour l’émergence des jeunes et surtout de ses actions humanitaires en faveur de la population la plus démunie du Congo-Kinshasa. À peine 25 ans d'âge, il inspire un avenir meilleur pour le continent africain. 

Au cours d’une interview accordée à votre journal, Dieuleveut Butey a donné son point de vue sur l’apport de la Science, la Technologie et l’Innovation (STI) en Afrique. A cette occasion, le jeune congolais d’Allemagne a mis en exergue ses idées rationnelles qui donnent de l'espoir pour le développement du continent. Retrouvez, ci-dessus, l’intégralité de ses propos. 

Que peut-on retenir de votre personne ?

Je réponds au nom de Dieuleveut Butey Bulary. Je suis né dans la ville de Matadi, chef-lieu du Bas Congo, une province côtière de la République Démocratique du Congo. 3ème d’une famille de 5 enfants, mon parcours scolaire a commencé au Collège Cartésien à Kinshasa, où j’ai décroché mon Bac en Biologie- Chimie. Après, j’ai poursuivi mes études pour arracher un brevet de techniciens Supérieurs en Administration Réseau à l’École de Sciences de métiers informatiques et commerces, à Kinshasa. Ce diplôme m’a permis d’obtenir une inscription à l'université Arabe des Sciences de Tunis, où j'ai suivi une formation académique pour obtenir un Bachelor en Informatique Appliquée à la gestion. Ainsi, je suis détenteur d'un master en Management and Business Administration. Du côté humanitaire, je suis président – fondateur de l’Ong «ASB COOPERATION» basée à Kinshasa. Son but est de venir en aide à la population la plus vulnérable à travers des actions humanitaires. Notre souci est de contribuer à l'émergence de la Jeunesse Africaine. Je suis Co-Fondateur de la marque Africa Young Fashion en Afrique, et représentant de la ligue de la jeunesse pour la démocratie et les droits de l'homme. L’Organisation panafricaine Ammafrica world m’a chargé aussi de m’occuper du bureau de la jeunesse. Grâce à mes œuvres sociales qu’Afreecan Humanitaire m’a décerné un Prix Nobel Humanitaire en Allemagne.

Quel est l’apport de la science, la technologie et l’innovation en Afrique ?

La science qui, en latin, signifie " Connaissance " est tout simplement ce que l'on sait pour l'avoir appris et ce que l'on tient pour vrai. Au sens large, la science est l'ensemble des connaissances, d'études d'une valeur universelle. Elle se compose d'un ensemble de disciplines particulières dont chacune porte sur un domaine particulier du savoir scientifique.
Quand à la technologie, elle désigne l'étude des outils et des techniques. Ce terme se réfère à tout ce qui peut être dit à plusieurs périodes.
L'innovation est un concept économique qui recouvre l'ensemble des activités micro-économiques marchandes des entreprises de production, de prestations de service et de distribution. Une innovation est une nouveauté, un nouveau produit, un nouveau service innovant qui implémente au succès de l’entreprise.
Et lorsqu'on associe, ces 3 mots clefs pour un continent Africain dans lequel habite près de 80% d’une population juvénile, il y a obligation d’y mettre un accent. Car, nous voulons que la Jeunesse Africaine soit portée à réfléchir et à agir sur le devenir de notre continent en lieu et place de se lancer dans des conflits fratricides et militaires.
L'Afrique, jusqu'à nos jours, reste un continent vierge dont la science, la technologie et l'innovation n'ont pas encore vu leurs grandes apparitions. Ces 3 domaines sont les clefs fondamentales pouvant apporter le développement rapide du continent.
Une expansion de la science dans toute l'Afrique en matière d'éducation éradiquera le taux des analphabètes et développera la capacité des réflexions des jeunes dans le savoir. Elle mettra en place des pistes des solutions aux problèmes socio-politico et économique.
En effet, l'abondance des outils techniques dans tous les domaines relèvera l'Afrique du sous développement. L’apport de la technologie permettra un autre envole vers le chemin de l'émergence. C’est ainsi que le bon usage des outils techniques développera à son tour l'industrie africaine.
Tandis que l'innovation est simplement la mise en place d'un produit nouveau. Elle ne peut trouver sa place que lorsque la science est transmise en bonne et due forme. Ainsi, on parlera des créations à travers les outils techniques bien adaptés et maîtrisés à l’aide de la science. C’est alors que l’on découvrira ou créera des produits et services qui pourront susciter le développement.

A ton avis, comment les africains peuvent-ils innover ? Malgré les conditions précaires dans lesquelles vivent la Jeunesse Africaine, nous l’encourageons et la félicitons pour sa forte énergie. Les jeunes ne cessent de se déterminer pour apporter un changement radical du continent. Ils sont très créatifs. Les jeunes africains innovent par rapport à leurs contextes et réalités. En dépit des matériels et infrastructures de base non conséquents, on retrouve déjà sur la liste des innovations les noms des Jeunes Africains. Notamment, la création du système d'exploitation " UBUNTU " par le sud-africain " Mark Shuttle Worth " en 2004. La première tablette et Smartphone Africain par le Jeune Congolais " Vérone Mankou " en 2011. La tablette éducative africaine par l'ingénieur ivoirien " Thierry N'Doufou ".
En RDC, Sandrine Mubenga a construit pour la première fois de l'histoire une voiture électrique qui ne pollue pas et dont le seul déchet est l'eau pure. Toujours en RDC, on a salué l’invention du Robot routier fabriqué par les constructeurs de la société " Women technology ".
La liste n’est pas exhaustive. Mais, retenez que la Jeunesse africaine a des atouts énormes pour pouvoir mettre en place plusieurs produits pouvant apporter de l'innovation et le développement du continent. Malheureusement, l'Afrique a tout, mais l'Africain manque de tout.

En quoi la STI est-elle utile pour l’Afrique?

La STI a aussi besoin d’un bon usage pour sa participation au développement du continent noir. Concrètement, l'Afrique attend de la science un allégement du système d'enseignement et d'une formation qui réponde à ses besoins. Elle attend de la technologie les équipements modernes à installer pour la fabrication des autres appareils. Le continent attend de l'innovation la mise en place des différentes formes des structures de réflexions sur les études et statistiques des problèmes qui freinent son émergence.
Pour que la STI ait un impact visible, il faudra que ceux qui l'utilisent soient qualifiés. Ce qui nécessite un investissement dans la formation de l’Homme. Celui-ci à son tour va partager cette connaissance aux autres. Il faut que la jeunesse africaine s'adapte totalement au nouveau système imposé par la STI. Car, la technologie évolue du jour au lendemain. D’où, les jeunes doivent être à la page pour une bonne mise à jour. Qu’ils saisissent des opportunités de formations qui vont leur ouvrir des portes vers de nouvelles technologies.

Quelles sont les limites actuelles du continent au-delà des problèmes de finances ?

Depuis la nuit de temps, l'Afrique traverse une période précaire avec une crise économique atroce. Celle-ci affaiblit le développement de sa population et de sa Jeunesse en particulier. Le problème d'argent reste une barrière pour l'émergence du secteur de la science, la technologie et l'innovation. A l’instar de financement, il y a aussi trois choses qui bloquent l’Afrique : le manque des matériels adéquats et adaptés aux nouvelles technologies.
Pour obtenir l'innovation, il faut être à la page de la technologie. La maîtrise de nouvelle technologie exige la connaissance. Or, la connaissance ne vient que par la formation. Cette dernière nous ramène à l'éducation. En conclusion, l'Afrique a besoin de la réforme éducative pour l'émergence de la STI qui est le socle de son développement.
On ne peut jamais aspirer au développement au 21 siècle sans associer la recherche scientifique. Cette recherche scientifique n’est réelle qu’avec des équipements répondant aux normes de la technologie moderne.

Votre mot de la fin ?

Mon combat est l'émergence de l'Afrique. Particulièrement, mon message s’adresse à la jeunesse africaine à qui je demande de se mettre au travail. Approfondissons nos connaissances sur les STI, évitons de nous mêler aux conflits fratricides et militaires qui ne résoudront jamais les problèmes en Afrique. Par contre, réfléchissons et agissons sur le devenir de notre cher et beau continent. Mettons nos connaissances sur la science, la technologie et l'innovation qui fera de notre Afrique, un continent fort et dynamique.
‘‘Nous devons créer un monde nouveau autre que celui de nos aînés, pour un avenir meilleur de nos enfants ".
Mes sincères remerciements à l'Africa Science Technologie et Innovation de m'avoir accordé cette occasion. J'encourage l’initiative qu’elle a pour l'Afrique.

Propos recueillis par J. Diala
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