A Kinshasa, selon un sondage réalisé par nos fins limiers, 3 mélomanes seulement sur 10 sont informés que Papa Wemba a largué, sur le marché, un nouveau disque nommé «Maitre d’école rumba na rumba».  Cette enquête prouve, à suffisance, qu’il manque de promotion efficace à travers les médias. Les stratégies mises en place par le bureau de Viva-la-Musica pour accrocher le public ont échoué, suite à une mauvaise politique de management.

Contrairement à «Notre père», cette fois-ci Vieux Bokul est passé à côté de la plaque. Son nouveau fleuron artistique n’interesse pas les amoureux de la bonne musique à Kinshasa. ‘‘On ne peut pas juger un album qu’on n’a pas écouté. Surtout que je ne maitrise même pas une chanson dans cet album’’, a confié un jeune Kinois de 33 ans. Nombreux parmi le public ne savent même pas si le disque en question est bon ou mauvais, parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de le savourer. D’après notre enquete menée dans les terasses et dans les rues de la Capitale, trois choses sont à la base de l’échec cuissant de cette aubade du 100% Star Papa Wemba.

Primo : le disque a été lancé sur le bac à un moment innattendu par le public. Il a raté son décollage depuis sa sortie le 21 juin dernier. Un lancement intervenu pendant la Coupe du monde Brésil 2014. Ce qui fait que  «Maître d’école » a eu des diffucultés pour se faire connaître aux fans, tous les régards étant tournés, pendant cette période, vers le mondial du football. On attribue cette érreur fatal aux conséillers et bureau de l’artiste qui n’ont pas la maîtrise de la notion du temps et de l’espace en marketing et communication. Une étude qui s’associe à la loi de l’offre et de la demande sur le marché. La période n’a été pas favorable pour un artiste professionnel comme Vieux Bokul. Car, il a commis une imprudence grave de lancer son disque  pendant que les mélomanes  s’interressaient à la grande compétition du Sport roi.

Un disque sans impact !

Secundo : «Maître d’école» souffre de manque de promotion dans les médias faute de financement. La maison qui assure la production et la distribution de l’œuvre, n’a pas un budget consistant pour faire face aux exigences promotionnelles au niveau de la presse (TV, radio, journaux, Internet). Conséquence, l’artiste est incapable d’organiser même une conférence de presse pour présenter le disque aux chevaliers de la plume.

Tertio : le mariage de Papa Wemba et son épouse Marie-rose dit Amazone a aussi été pour quelque chose dans l’échec de cet opus sur le marché. D’après une source sûre, le chanteur s’est engagé pour réussir cette célébration qui lui a coûté beaucoup d’argent.  ‘‘Il a lui-même sacrifié son disque parce que les moyens financiers mis pour sa promo, ont été dépensés pour le mariage’’. Résultat, les 25 chansons de «Maître d’école» passent inapperçus dans les oreilles de mélomanes. Aucune chanson ne parvient à emoustiller les clients des bars ou terrasses de la capitale. Et pourtant, le leader de Viva a été conséquent dans le travail abattu sur le plan artistique. Evidemment, l’œuvre est constituée de belles mélodies et bons textes. «Je me suis dit que j'étais parmi les meilleurs attaquants et aussi les meilleurs défenseurs de la rumba. Et comme la rumba hier a été critiquée un peu de partout, je me suis dit qu'il fallait que je revienne sur la vraie rumba qui a fait danser nos parents, que nous dansons actuellement et qui fera danser nos enfants», a-t-il déclaré.  Au-delà de son savoir-faire, Papa Wemba a fait intervenir JB Mpiana, Nyoka Longo, Barbara, dans «Maître Ecole Rumba na rumba». Cinq mois après, toutes ces belles voix de la chanson congolaise sont immolées à cause de la mauvaise politique de la promotion de l’album.

Qui dit mieux ?

Jordache Diala

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