*Le fait pour l’Union Européenne d’injecter plus de 6 milliards de dollars dans l’économie congolaise l’obligerait à exercer ne serait-ce qu’un petit droit de regard sur l’évolution des choses. Jean-Michel Dumond, Chef de la Délégation de l’Union Européenne (UE) à Kinshasa, a tenu une conférence de presse hier, mercredi 3 décembre. Pour l’UE, la présidentielle et les législatives devraient être organisées conformément aux lois établies.

Les 28 pays membres attendent, quelles que soient les raisons, la venue du calendrier électoral global. Parallèlement, Jean-Michel Dumond ne trouve rien à redire sur la mise en place de l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP) et en prend d’ailleurs acte.

Ce n’est pas fortuit si la Délégation de l’Union Européenne en RDC a choisi la journée d’hier pour faire une évaluation générale de la situation du pays. Le Président de la République va bientôt prononcer son traditionnel discours sur l’état de la Nation. Quoi de plus intéressant pour l’Union Européenne que de mettre en avant quelques priorités sur lesquelles les 28 pays membres n’entendent pas transiger. Quitte à Joseph Kabila, dans son pouvoir discrétionnaire, de les prendre ou non en compte, lors de son intervention au Congrès. Le Premier Ministre Matata Ponyo en avait, lui, été mis au parfum lors de son dernier séjour bruxellois. Les objectifs de l’Union Européenne sont la stabilité et la sécurité, le développement économique, l’enracinement de la démocratie et les droits de l’homme ainsi que l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.

L’Union Européenne a fait une évaluation de sa coopération avec la RDC depuis 2006. Sur le plan financier, tout compte fait, l’Union Européenne a accordé une assistance de plus d’1,2 milliards de dollars à la RDC. Tous les pays européens réunis ont investi environ 6 milliards de dollars en RDC. En pourcentage, la bagatelle représente 44% de l’aide publique internationale européenne. Ce n’est pas rien. Récemment, Matata Ponyo est rentré de Bruxelles avec un engagement de 620 millions d’euros dans le cadre du 11ème FED. Pour que cette aide soit effective, il faudrait que tous les pays membres de l’UE apposent leurs signatures. Dans l’entre-temps, les autorités de la RDC ont l’obligation de définir les programmes à exécuter jusqu’en 2020. L’UE a déjà une idée sur la destination que devraient prendre ses millions. Il s’agit, entre autres, de la réforme de la justice, de la police et de l’armée ; de la protection du patrimoine naturel et de la promotion d’une agriculture durable ; la réhabilitation de la route nationale n°1 jusqu’à Mbuji-Mayi, ainsi que la santé.

Les conditions de l’UE

La Délégation de l’UE à Kinshasa exige une meilleure transparence des recettes des industries extractives. Ces recettes permettront de financer le développement, les infrastructures et les budgets sociaux. Avant la fin de la session parlementaire en cours, l’UE invite les Députés et Sénateurs à voter un nouveau code des hydrocarbures pour améliorer la transparence des appels d’offre et garantir la protection de l’environnement. Pour l’UE, si la RDC exploite de façon transparente et équitable toutes ses potentialités dans les secteurs minier, agricole, écologique et naturel, la question de la pauvreté sera totalement résolue.

La Pros.










Le direct



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top