Le ministre ai de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la recherche scientifique (ESURS), Maker Mwangu a échangé, lundi 1er décembre au Palais du Peuple, avec les sénateurs sur des questions liées à l’enseignement supérieur, universitaire et à la recherche scientifique, à la suite d’une question orale avec débat du sénateur Emmanuel Kisimba Kimba.

Ce dernier a posé les problèmes fondamentaux qui handicapent le bon fonctionnement de l’enseignement supérieur et universitaire, où l’on constate une baisse sensible du niveau pour des raisons liées, d’après lui, à la gestion des établissements de l’ESU et du programme des enseignements, à la viabilité de ces établissements, à la situation du personnel académique et scientifique et à la recherche scientifique.

A ce propos, il a relevé que certains établissements sont actuellement dirigés par des personnes dont le mandat a expiré, certains ne respectent pas les textes légaux, notamment des arrêtés ministériels dont ceux relevés par la Cour suprême de justice. Parlant de la viabilité, il a évoqué le manque d’infrastructures d’accueil avant de demander au gouvernement de fournir des efforts pour la formation du personnel académique et scientifique. L’auteur de la question a demandé à l’Etat de financer la recherche, d’ouvrir les bibliothèques et de bien rémunérer les professeurs d’université.

Réponse du ministre

Dans sa réponse, M. Maker Mwangu a insisté, de prime à bord, sur le capital humain qui constitue un enjeu pour l’émergence dont le gouvernement a fait de l’éducation sa priorité. Il a indiqué que le nombre d’enseignants qualifiés est insuffisant. Sur 2.371 professeurs à thèses, 954 sont dans les établissements de l’ESURS et plus de 80 % sont concentrés à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.

Après avoir parlé des instructions du Conseil d’administration des universités, il a relevé le programme de lutte contre les établissements non viables, avant d’apporter des éclaircissements sur la gestion administrative et financière, tout en précisant la question de traitement de base et de prime institutionnelle. Le gouvernement a mis en œuvre une politique de retraite depuis le paiement d’octobre 2014, a-t-il signalé.

Parlant des infrastructures, le ministre Maker Mwangu a souligné l’état de délabrement de la plupart des établissements, relevant en passage que les conditions d’accueil sont dépassées. C’est pourquoi le gouvernement a entrepris la réhabilitation et la modernisation des infrastructures de l’ESU, notamment à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), à l’Université de Lubumbashi (UNILU) et à l’Université de Kisangani (UNIKIS). Il a fait mention de nouvelles constructions aux universités de Kindu, catholique de Bukavu, et protestante du Congo à Kinshasa.

Le gouvernement est conscient que le budget alloué à la recherche est faible, mais il a signalé un projet de 371.000.000 FC (trois cent septante-un millions de francs congolais) pour les universités et les centres de recherche. Au cours du débat dirigé par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, les sénateurs ont soulevé des inquiétudes au sujet de ce que Jacques Djoli a qualifié de « non viabilité de la médiocrité », avant de demander au gouvernement d’avoir une vision globale de la gestion des universités et des instituts supérieurs. Ils ont, en outre, insisté sur la volonté de former une élite et d’élaborer un plan global.
D’autres ont exprimé leurs vues sur la formation et l’organisation des enseignements par la reprise de la coopération universitaire, sur la prolifération des établissements, l’essaimage et la politisation des fonctions dans les instituts supérieurs.



Kinshasa, 2/12/2014 (ACP / MCN, via mediacongo.net)












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