*Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a présidé hier, mardi 23 décembre, une cérémonie de prise d’armes au Commissariat Général de la Police Nationale Congolaise (PNC) à Kinshasa.

En dix minutes, il a donné sa vision du rôle que va jouer la PNC dans la sécurisation, comme en 2011, des élections à venir. Il se constitue en lobbying auprès du Gouvernement pour que des moyens conséquents soient alloués à la PNC. Car, il est convaincu que l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ne sera restaurée que si les forces de police sont renforcées en capacités opérationnelles. Au passage, Boshab confirme la poursuite de l’opération Likofi 3 pour traquer les derniers Kuluna qui continuent encore à terroriser des paisibles citoyens.    
Si les autorités, en RDC, peuvent vaquer librement à leurs occupations, c’est parce qu’il y a la PNC qui assume correctement, et avec professionnalisme, ses missions constitutionnelles. A savoir, la sécurisation des biens et des personnes. Si les Kinois peuvent, en cette période des fêtes de Noël et de fin d’année, se mouvoir sans avoir trop à craindre pour leur sécurité, c’est parce que la PNC a neutralisé la plupart des Kuluna qui terrorisaient la population. Le reste des Kuluna, qui continuent dans leur sale besogne, n’échapperont pas à l’opération Likofi 3 que le VPM en charge de l’Intérieur a soutenu et justifié hier, mardi 23 décembre 2014.  Evariste Boshab ne comprend pas pourquoi, l’opération Likofi 1, lancée pour réduire la criminalité dans la ville, a été taxée de tous les maux. Pourtant, Likofi est conforme aux lois du pays.
Likofi 3 en route
Likofi 3, quoiqu’on dise, va démarrer bientôt pour combattre la criminalité sous toutes ses formes. Pour ce faire, le policier devra cesser d’être un simple veilleur de nuit, pour devenir un véritable socle de la démocratie. C’est-à-dire, une police républicaine qui participe au développement de la RDC, tel qu’annoncé par le Président de la République, lors de son discours d’investiture. Le policier, acteur principal de la restauration de l’autorité de l’Etat, doit voir sa condition de vie sociale s’améliorer, promet Boshab.
Depuis trois ans, dit-il, la PNC connait l’une des plus grandes reformes de son histoire. Les résultats sont satisfaisants. Le processus de réforme est irréversible. La loi organique de la PNC a prévu plusieurs structures. Certaines n’ont pas encore été installées. Le VPM en charge de l’Intérieur s’engage à asseoir toutes ces structures.
Le lobbying de Boshab en faveur de la PNC
Evariste Boshab a fait une promesse aux policiers qui lui rendaient les honneurs. En avocat, il va constituer un lobbying pour présenter toutes les doléances de la PNC afin que des mesures adéquates soient prises dans le sens d’améliorer les conditions de travail des policiers. De grands enjeux défilent à l’horizon. Notamment, la sécurisation du processus électoral qui se révèle un défi difficile à surmonter. Mais, Boshab a confiance en la PNC. Déjà, lors des élections de 2011, souligne-t-il, les policiers congolais ont fait preuve d’un professionnalisme exemplaire.
Le VPM a demandé aux policiers de se préparer à sécuriser efficacement les prochaines opérations électorales. Pour ce faire, l’état des besoins de la PNC relatif à la formation et à la logistique sera minutieusement analysé par le Gouvernement.
La PNC fera sa part de travail
Le Commissaire général de la PNC, Charles Bisengimana, a demandé à tous les policiers d’obéir aux ordres du nouveau Vice-Premier Ministre et Ministre  de l’Intérieur. Evariste Boshab en a profité pour présenter la Vice-Ministre Martine Bukasa, nommée sur la même ordonnance que lui.
 La Pros.
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE VICE-PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE L’INTERIEUR ET SECURITE LORS DE LA CEREMONIE DE PRISE D’ARMES A LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE
-Monsieur le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise ;
-Mesdames et Messieurs ;
-Distingués Invités ;
C’est une joie immense de me retrouver en ce jour devant un des plus grands corps d’élites de notre pays. J’ai cité la Police Nationale Congolaise. En effet, la renommée qui vous caractérise dépasse les frontières nationales, et ce, compte tenu de vos prestations dans diverses missions sur le plan régional ainsi que dans les contingents du système des Nations Unies. Ce qui constitue une fière chandelle pour notre Pays et pour sa Police.
Mais avant toute chose, permettez- moi de remercier Monsieur le Commissaire Général de m’avoir  introduit pour cette circonstance qui, au-delà de tout aspect protocolaire et de toute solennité, crée en moi cette osmose qui me sert de mise en train pour le travail que nous allons abattre ensemble. Merci de me faire sentir que je suis chez moi.
Comment ne pas remercier toute la communauté policière si dignement représentée pour cette mobilisation, mais aussi et surtout pour tant d’efforts et des sacrifices consentis dans le cadre de la mission première vous dévolue par le constituant et qui trouve son écho dans la Loi Organique, celle de sécuriser les personnes et leurs biens. Toute ma gratitude et tous mes encouragements dans vos actes de bravoure, allant jusqu’au sacrifice suprême. C’EST LE SENS de votre serment de servir sous le drapeau.
Mais vous conviendrez avec moi qu’au-delà de tout, je ne peux m’empêcher, une fois de plus, de remercier le Président de la République et Chef de l’Etat pour cette confiance qu’il a placée en ma modeste personne en ce moment précis de l’histoire de notre pays. Nous devons nous prouver en nous-mêmes que nous sommes une Nation qui s’assume et aux autres que la République Démocratique du Congo ne prête pas le flanc à la disgrâce. Notre Pays est débout et continue sa marche de manière irrésolue vers le bonheur collectif, dans le respect des règles de l’Etat de droit.
Mesdames et Messieurs ;
A la suite de mes premiers entretiens avec le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, il convient de définir les articulations de mon intervention.
Il va s’agir de l’évocation de la réforme de la Police Nationale Congolaise, de la lutte contre la criminalité qui endeuille et plonge dans la précarité nombreuses de nos familles, des échéances électorales à venir, des conditions du départ de la MONUSCO mais aussi de la vie sociale du policier, parce que l’homme est au centre de tout.
Il vous souviendra de mémoire d’homme que c’est depuis son discours d’investiture de 2001 que Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et Commandant suprême de la police nationale congolaise avait pris l’engagement devant la Nation de faire de notre Police, une Police républicaine et participative à la démocratie et au développement de notre Pays. Le constituant et le législateur l’ont tissée de cette fibre, tout en la confortant dans sa mission première de maintien et de rétablissement de l’ordre public.
La Police Nationale Congolaise a cessé d’être un simple veilleur de nuit, elle est le socle de la démocratie et le gage du développement. Le manuel en chantier, que je hâte de baptiser, sur la Police de Proximité ne me contredit pas.
Depuis trois ans la Police Nationale connait l’une de ses plus grandes réformes et dont certains points saillants m’ont été révélés lors de ma prise de fonction, sa mise en œuvre est à ce jour une réalité et les résultats, à la mesure de l’imperfection de toute œuvre humaine, sont satisfaisants. Cette réforme compte, selon les premières appréciations que j’ai reçues, parmi celles qui marchent le mieux. Je compte, pour ma part, m’engager dans ce processus irréversible et ne ménagerai donc aucun effort pour la rendre plus vivante et pour asseoir toutes les structures prévues dans la loi organique susvisée.
Parmi les gros œuvres de cette réforme nous constatons tous, en effet, que la Police compte à ce jour en son sein l’ancienne Police Judiciaire des Parquets et le personnel de BCN/INTERPOL.
Que tous nos partenaires qui nous ont accompagnés depuis la phase conceptuelle, jusqu’à la mise en œuvre trouve ici l’expression de toute ma reconnaissance. Ensemble, nous allons donc travailler pour donner corps à ce grand chantier qu’est la réforme de la Police Nationale Congolaise.
Je profite de cet instant pour remercier la société civile plurielle, les Organisations Nationales et Internationales, qui accompagnent aussi la réforme de la Police dans divers domaines. Insistant par ailleurs sur le fait que leur rôle d’aviseur ne trouve un sens que lorsqu’elle se fait dans le sens du respect mutuel qui doit caractériser les uns et les autres et qu’il ne sert pas à embraser la situation qui justifie une raison d’être pour certains et de sédentarisation pour d’autres. La quiétude et la paix doivent en rien être l’antithèse de votre présence et les performances la négation de votre travail.
J’attends donc de la réforme qu’un mémo plus détaillé me soit soumis, reprenant les activités à entreprendre dans le cadre du Plan d’Action Quinquennal et dont je serai le lobbyiste auprès du Gouvernement. Retenant le principe qui dit que tout apport extérieur ne peut être que supplétif.
Comme on le sait, la roue a déjà été inventée, on ne va la recréer. Mais, comme on le sait aussi, rien n’est jamais comme du fer dans le béton, des nouvelles voies pourront être défrichées.
Au chapitre des élections, et je m’en rends compte, au regard des événements de 2011 au cours desquels vous avez fait preuve de votre maestria, que notre Police n’a aucun complexe à se faire. Là encore, et puisqu’il va s’agir de la sécurité des personnes et de leurs biens. Vos états de besoins relatifs à la formation et à la logistique seront minutieusement examinés et diligence sera faite pour une réponse appropriée de la part du Gouvernement de la République.
Mesdames et Messieurs ;
Un sujet a récemment défrayé les chroniques et à propos duquel les commentaires sont allés en ses divers. Il s’agit de l’opération LIKOFI en vue d’endiguer la criminalité qui s’installait allégrement dans la Ville de Kinshasa et dans d’autres centres de la République. Au nombre de ceux qui ont souffert de ce phénomène dont la dénomination est, du reste, venue d’ailleurs et dont les pratiques étaient tout aussi étrangères, figuraient des expatriés.
Il est étonnant de constater que les experts en stigmatisation n’aient produit aucune statistique de ceux qui ont été fauchés et extorqués par les délinquants. Les assignations qui sont les miennes au sein du Gouvernement de cohésion nationale m’astreignent  à déclarer ma détermination à combattre la criminalité sous toutes ses formes, qu’elle soit locale ou transnationale. Et nous le savons notre Police est préparée pour faire face à tous les pécheurs en eau trouble.
Je me dispose donc à être votre interlocuteur en vue d’un examen approfondi de ce dossier, cartographie des zones criminogènes à l’appui, pour que cessent ces pratiques dans nos mœurs. Des actions de socialisation seront menées pour appeler au repentir ceux de nos  compatriotes qui veulent redevenir des bons citoyens mais pour les récalcitrants, la chaîne pénale ne saura être brisée. Une opération de lutte contre la criminalité va être annoncée dans les jours qui viennent et dont les contours vous seront définis.
«Mens sana in corpore sano». Vous conviendrez avec moi que le policier reste le principal acteur de toutes les performances et qu’ensemble nous devons nous employer à trouver des voies et moyens pour améliorer les conditions sociales qui sont les siennes au regard de la conjoncture qui est la nôtre. Votre plaidoyer parviendra en lieu sûr. Je salue de manière particulière la promulgation de la Loi n°13/013 du 1er juin 2013 portant statut  du personnel de carrière de la Police et le vade mecum qui en a résulté lors des vos travaux en atelier. Je veillerai singulièrement à son application.
J’ai noté de manière particulière la revue qui s’est tenue au mois de novembre passé avec la MONUSCO. J’attends là d’en pénétrer les conclusions et une commission de travail pourra être mise sur pied au niveau de mon cabinet avec la participation des experts de la Police en vue de ficeler le dossier qui sera soumis au Conseil Supérieur de la Défense et à la Haute Hiérarchie de l’Etat.
Quant au décret portant détermination et fonctionnement de l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise, je promets d’y mettre de l’empressement.
A propos des structures et de votre fonctionnement au quotidien, j’attends de vous le respect du principe de l’Unité de Commandement. Les circuits parallèles étant de nature à vous neutraliser mutuellement. Je ne me laisserai par conséquent pas embarqué dans les considérations subjectives d’une autre époque.
Il était certainement écrit dans les astres que nos routes se croiseraient non pour une collision mais pour une mutualisation. Les calendes et les annales de l’histoire de notre pays auront donc à retenir que nous avons été les maillons d’une chaîne forte. Seule la loi libère tout, vous appliquerez en toute circonstance la loi dans sa rigueur.
Je vous remercie.                     

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