C’est un phénomène qui est devenu en quelque sorte normal pour les habitants de la ville de Kinshasa. Les coupures intempestives du courant électrique ainsi que les pannes de câbles sont devenues monnaie courante. Et pourtant, la Société Nationale d’Electricité (SNEL) s’est livrée dernièrement à un exercice de communication sur les antennes de la télévision de Kinshasa. La Snel a annoncé que les travaux, amorcés sur le réseau électrique, devraient permettre aux Kinois et Congolais de fêter dans de bonnes conditions. Le 22 décembre 2014, date à laquelle les travaux de réhabilitation de la Snel devraient prendre fin, a été dépassé sans résultats convainquant. Plusieurs communes et quartiers de la ville sont encore dans le noir. Dans la commune de Kalamu, les prix de la braise et du bois de chauffage ont pris de l’ascendeur. Aucune ne s’allume au quartier Yolo-sud depuis dix jours. L’obscurité bat son plein, à quelques heures des festivités de Noël et de Nouvel an. Les abonnés de la Snel dorment et se réveillent dans le noir, comme à l’âge de la pierre taillée. Pourtant, on est en plein 21ème siècle, le siècle de nouvelles technologies de l’information et de la communication. D’autres communes, à l’instar de Ngiri-Ngiri, Kasa-Vubu, Bandal, Masina, Bumbu, Selembao, etc. connaissent la même situation.
Les personnes robustes attendent jusque très tard la nuit en espérant que le courant serait rétabli pour repasser les habits ou préparer à manger. L’usage des réchauds à pétrole est totalement relancé. Les plus nantis font recours aux groupes électrogènes.
Dommage pour certains domiciles où les appareils électroménagers deviennent des objets de musée. Les réfrigérateurs sont transformés en armoires et les congélateurs sont utilisés comme des tables ou garde-robes. Pourvu que les dirigeants comprennent qu’il y a urgence à agir.
Jimmy Biata
Le direct