*D’un point à un autre, la lutte est ainsi âpre. Mais, le SNV y tient. Voilà pourquoi, ses hauts cadres sont en campagne. Hier, en effet, c’est la hauteur de la 13ème rue, dans la commune référentielle de Limete, que le SNV a décidé de mettre son artillerie lourde contre Ebola, cette maladie virale qui, comme tout le monde le sait, a été domptée à Djera, à Boende, à l’Equateur.
L’idée est de poursuivre ces efforts engagés à l’intérieur, pour épargner Kinshasa, la capitale, du spectre de ce mal qui, vraisemblablement, aurait la peau dure sous d’autres cieux. Là où le SNV semble avoir compris Kabila, Matata et Félix Kabange Numbi, c’est qu’avec des moyens de bord, il utilise la stratégie de la sensibilisation des élèves, dès le bas âge. La perspective tracée consistera à laisser des mesures préventives se propager de bouche à l’oreille.
Tenez ! Le Collège Nengende situé à la 13ème Rue de la commune de Limete, a reçu le mercredi 10 décembre 2014 dernier, une délégation de membres du Secrétariat national du Volontariat (SNV), de la RDC, à l’occasion de la journée internationale du volontariat célébrée le 5 décembre de chaque année.
C‘était dans le but de lancer la campagne de sensibilisation sur les mesures préventives contre le virus Ebola en milieu scolaire. Devant près de 1600 élèves des humanités de ce Collège, le Dr Joseph Kalemba Koni, Médecin volontaire du SNV a démontré la façon dont il faut laver les mains en vue d’éviter le virus d’Ebola. Bien avant cela, le même Médecin a étayé pendant une vingtaine de minutes les moyens de transmission, les mesures de prévention ainsi que la manière de l’éviter en milieu scolaire ou partout ailleurs.
Selon le Directeur des études, le choix a été fixé sur base du nombre d’élèves qui fréquentent cette école qui ont la capacité de transmettre ces techniques préventives à d’autres élèves et dans leurs milieux environnants respectifs.
M. Flavien Munzuluba, Secrétaire National du SNV, a, par contre, dit qu’il était satisfait d’atteindre l’objectif visé par le SNV. Quand bien même les moyens sont insuffisants pour faire la ronde de toutes les écoles, il a invité particulièrement ces élèves ainsi sensibilisés, à propager aussi, à leur tour, cette même nouvelle à leurs proches.
En effet, 60 à 80 % des malades meurent du virus Ebola. Ce Virus se transmet d’une personne malade d’Ebola à une autre par contact direct avec les liquides organiques notamment, le sang, les vomissements, les urines, les selles, la salive, le sperme, les sécrétions vaginales et la sueur. Il faut donc pour prévenir, observer toutes les conditions d’hygiène nécessaires puisqu’il n’existe ni traitement, ni vaccin contre cette maladie. Mais si le malade bénéficie tôt d’une prise en charge, il pourrait augmenter ses chances de guérison. Il a été demandé aux élèves de signaler tout cas suspect d’Ebola qu’ils croiseront dans leur communauté respective.
Comment reconnaître la présence d’Ebola ?
Des signes qui accompagnent la personne atteinte sont : la montée brutale de la fièvre, la fatigue intense, les maux de tête, la perte d’appétit, les douleurs musculaires ou articulaires, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, hoquets, difficulté à avaler, difficulté à respirer, saignements au niveau des gencives, du nez des oreilles, de l’anus et parfois des voies urinaires, des yeux deviennent rouges et tant d’autres signes.
Gerbe de réactions
Interrogés, les élèves du Collège Nengende se disent, à leur manière, satisfaits de la séance et promettent de sensibiliser leur entourage. De leur côté, les autorités de l’école représentées par M. Mushikono Maker, Directeur des études du Collège Nengende, ont apprécié l’initiative du Secrétariat de Volontariat et surtout, le fait que leur école soit parmi les trois qui serviront de cadre pour la campagne de sensibilisation. De leur part, les organisateurs sont à moitié satisfaits, aussi longtemps que la sensibilisation ne venait que de débuter et qu’il reste deux jours et deux écoles à savoir, le Complexe scolaire Cardinal Malula et le Lycée Diankeba.
Comme conseils, Dr Joseph a insisté sur les consultations médicales au Centre de prise en charges, dès l’apparition des premiers signes. Car, il y a beaucoup de chances d’être guéri de cette maladie une fois qu’elle est détectée tôt. Ce traitement aidera aussi le malade à épargner ses proches de la transmission.
LL & LSS
Le direct