* Le camp conduit par Ndjoli se prononce pour l’exclusion du trio Luhaka-Kambinga-Egbake tandis qu’un autre courant en appelle à un débat interne.
Au lendemain de la publication du Gouvernement, le débat s’empare du microcosme politique.

Au lendemain de la publication du Gouvernement, le débat s’empare du microcosme politique. C’est le cas notamment au MLC où le camp conduit par le sénateur Ndjoli a exclu le trio Luhaka, Kambinga et Egbake. A cette exclusion, les pros en appellent à un débat interne avant de décider sur le sujet, estimant que le MLC était bien partie prenante aux Concertations nationales et que le parti n’avait pas dénoncé les résolutions qui en étaient sorties. Ce ne sera pas la toute première fois que l’on assiste à une telle hémorragie humaine au parti cher à Bemba...


Comme on le sait, c’est le dimanche dernier vers minuit que le gouvernement de cohésion nationale a été rendue public sur la chaine nationale. Constituée de 48 membres, cette équipe a la particularité de regagner, en son sein, trois ministres issus du Mlc de Jean-Pierre Bemba Gombo. Il s’agit de Thomas Luhaka, secrétaire général du parti, devenu Vice-Premier ministre en charge des Postes et NTIC, propulsé au deuxième préséant du gouvernement. Il y a aussi Germain Kambinga, à l’Industrie et Omer Egwake nommé à l’Urbanisme et habitat. 
Ces trois membres du Mlc ont-ils reçu l’aval du parti pour faire partie du gouvernement de cohésion nationale ? La réponse est venue hier tôt le matin de la bouche de Fidèle Babala, député et secrétaire général adjoint du parti, un fidèle des fidèles de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Pour lui, les trois nominés du parti se sont autoexclus, car ils ont violé l’instruction enjoignant à tous les membres du Mlc de ne pas faire partie du gouvernement de cohésion nationale. Ils sont là à titre personnel, selon Babala, puisque non mandatés par le parti. Ils n’engagent donc pas le Mlc.
Tous les trois sont d’office exclus du parti, décrète Babala, en attendant la réunion du Bureau politique qui se tient dans la journée pour prononcer leur radiation du parti. Le Bureau politique s’est effectivement réuni sur instruction expresse du Président national Jean-Pierre Bemba Gombo, toujours incarcéré à La Haye. Vu les enjeux de l’heure, le Bureau a jugé propice d’exclure les trois membres. Thomas Luhaka, Germain Kambinga et Omer Egwake ne font donc plus, depuis hier partie du Mlc.

DES NOMINATIONS ANNONCEES
Cette exclusion n’est pas du tout surprenant dans la mesure où depuis la fin des Concertations nationales, dans la ville haute, tout le monde savait que certains membres du Mlc, et pas de moindres, feraient partie du gouvernement de cohésion nationale. Les noms qui étaient le plus cités sont ceux justement de Thomas Luhaka et de Germain Kambinga, présents aussi dans toutes les moutures en circulation.
Le Mlc semble n’avoir rien fait pour les retenir, douze mois durant. Le parti de Bemba a agi, comme d’habitude par contrecoup. Un préjudice pour ce parti qui, une fois de plus, se vide de sa substance. En allant aux Concertations nationales, le Mlc a eu l’imprudence de ne pas penser à dégager une ligne directrice claire, sans ambigüité, à ses cadres en rapport avec le gouvernement de cohésion nationale.

SANS AFFICHER SA POSITION OFFICIELLE
Allaint-ils entrer au gouvernement ou pas ? Le parti a soufflé le chaud et froid, hésitant pendant longtemps, sans afficher sa position officielle sur cette question. Pendant la période qui a suivi les Concertations nationales et où on attendait le gouvernement de cohésion nationale, le Mlc n’a pas fait une déclaration interdisant à ses membres de faire partie du gouvernement de cohésion nationale, conformément aux recommandations des Concertations nationales auxquelles ils ont pris part.
La confusion est venue de là. A partir de quel moment la décision avait-elle été rendue publique au sein du parti ? Difficile à dire. Il y a un constat amer qui se dégage avec l’exclusion de Thomas Luhaka Losenjola (secrétaire général du parti et ancien Président de l’Assemblée nationale pendant la transition 1+4), Omer Egwake (ancien ministre) et Germain Kambinga (porte-parole du parti).
Auparavant, il y avait eu plusieurs autres purges staliniennes qui avaient vidé le Mlc de sa crème intellectuelle et politique, des personnes d’une grande compétence comme François Mwamba Tshishimbi, ancien secrétaire général et ancien ministre du Budget sous le 1+4, le jeune Dely Sesanga, un juriste de renom dont le savoir force respect et considération dans l’hémicycle au cours de ces deux législatures...
Ce n’est pas tout. A la longue liste des exclus, il faut citer Olivier Kamitatu Massamba, ancien Président de l’Assemblée nationale pour le compte du Mlc pendant la transition, des richissimes comme Alexis Thambwe Mwamba et José Edundo Bononge, pour ne citer que ceux-là.
Tous ont traversé la rue et sont aujourd’hui dans la majorité de Joseph Kabila. Malheureusement, cette série noire continue. Le Mlc, qui est un grand parti, se doit de freiner cette saignée de son élite en y donnant la réponse idoine. Pourquoi tous ces départs depuis belle lurette ? Ce n’est qu’à l’aune de la réponse à cette question que le Mlc va sortir du tourbillon qui l’enveloppe à ce jour.KANDOLO M.







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