Les poursuites judiciaires et arrestations des acteurs des forces sociales et politiques de l’opposition après les événements du 19, 20, 21, 22 et 23 janvier 2015 n’ont pas laissé indifférents les sociétaires de cette famille politique.
Ils se sont retrouvés hier jeudi 29 janvier 2015 au siège du MPCR de Jean Claude Vuemba, dans la commune Ngiri-Ngiri. On y a noté la présence de plusieurs cadres de l’Opposition, notamment Vital Kamerhe, Alexis Lenga, Martin Fayulu, Jean- Claude Vuemba, Jean-Lucien Bussa…

Dans une déclaration lue par le président du MPCR, Jean Claude Vuemba, ils annoncent une grande messe de suffrages ce vendredi 30 janvier 2015 à la Cathédrale Notre Dame du Congo, en mémoire de toutes les victimes des dernières manifestations enregistrées à Kinshasa et sur l’ensemble du territoire national contre la révision de la loi électorale.

Au cours de cette rencontre, les sociétaires de l’opposition se sont déclarés solidaires au président de l’UNC, Vital Kamerhe, menacé d’emprisonnement dans l’affaire qui l’oppose à Wivine Moleka à la Cour Suprême de Justice depuis le mercredi 29 janvier. ERIC WEMBA

DECLARATION DES DES FORCES POLITIQUES
Nous, partis et regroupements politiques, les groupes parlementaires de
l’opposition ainsi que les organisations de la société civile et de la diaspora, réunis ce Jeudi 29 Janvier 2015 au siège du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, à Kinshasa/Ngiri-Ngiri, aux fins d’examiner la situation politique de l’heure, faisons la déclaration suivante :

1. Considérant qu’en date du 19, 20, 21, 22 et 23 Janvier 2015, le peuple congolais a lancé un message clair et fort à Monsieur KABILA que les Congolais s’opposent fermement à son projet de coup d’Etat constitutionnel à travers la loi électorale adoptée au Parlement le 25 Janvier 2015 ;
2. Constatant qu’en réaction, Monsieur KABILA s’entête en cherchant à bloquer le processus démocratique tout en s’illustrant par des violations massives et graves des droits humains et libertés fondamentales pourtant garantis par la Constitution notamment : la liberté d’expression et de communication, l’accès au système Internet, SMS, les réseaux sociaux, les radios et TV privées ainsi que l’organisation des manifestations publiques de l’Opposition. Il en est de même de la confiscation des médias publics par le même régime ;
3. Considérant que le pouvoir en place se distingue par des menaces sérieuses de mort, d’enlèvements et d’arrestations contre les leaders de l’Opposition et de la Société Civile à l’instar des cas des Honorables DIOMI NDONGALA, Jean Bertrand EWANGA, Jean-Claude MUYAMBO, Vano KIBOKO, de Messieurs KABATSHI, Mike MUKEBAYI, Cyrille MOPAPA, Ernest KIAVIRO, Prof Michael MBONEKUBE, Willy MISHIKI, Ely KAPEND, Dr. KANKU, Gustave BAGAYAMUKWE ainsi que de Monsieur Christopher NGOYI, détenus par les Services de Sécurité en violation de l’article 19 de la Constitution ;
D’autres combattants, militants, cadres des Partis Politiques et de la Société Civile ainsi que les Etudiants ont été également arrêtés à Kinshasa et à l’intérieur du pays du fait de leur participation aux dernières manifestations contre la révision de la loi électorale ;

4. Considérant le harcèlement des membres de l’Opposition par le pouvoir en place notamment le cas de Monsieur Vital KAMERHE, Président National de l’UNC dans le procès politique et bidon qui l’oppose depuis 2011 à l’Honorable Wivine MOLEKA devant le Tribunal de Paix de Kinshasa/Ngaliema.
Alors que dans cette affaire la dénonciation de fraude concernait la
personne morale de l’UNC à l’instar de tous les autres Partis Politiques et des Observateurs appelés par la CENI à cet effet, et ce au mépris de l’arrangement à l’amiable trouvé entre les deux parties en cause.

5. Considérant le cynisme du pouvoir en place, auteur intellectuel des tueries qui, après avoir ordonné à la Police et à la Garde Républicaine de tuer lâchement les Congolais, donne maintenant l’impression de s’apitoyer sur ses propres victimes en se comportant sans état d’âme en sapeur
pompier ;
6. Vu la gravité de la situation d’insécurité généralisée créée et entretenue par le pouvoir finissant de Monsieur KABILA, prenons nos responsabilités devant Dieu et notre peuple, déclarons ce qui suit :

1. Dénonçons et condamnons avec la dernière énergie cet acharnement aux allures politiciennes contre tous les Leaders de l’Opposition, de la Société Civile et de la Communauté Estudiantine ;
2. Dénonçons les procédures judiciaires expéditoires et autres menaces à l’endroit des Etudiants et stigmatisons l’institutionnalisation de la délation au sein des Institutions Supérieures et Universitaires ;
3. Dénonçons la politique de la terre brûlée du pouvoir consistant en la mise en circulation des motos neuves conduites par des éléments de la Garde Républicaine pour asseoir l’insécurité généralisée dans la Ville de Kinshasa ;
4. Exigeons la libération sans condition de tous les détenus politiques, de nos combattants et militants arrêtés dernièrement ;
5. Réclamons la mise en place d’une Commission d’Enquête Nationale et Internationale pour établir les responsabilités des crimes commis lors de ces manifestations ;
6. Exhortons les Juges saisis des différents cas à ne dire que le droit, rien que le droit en s’abstenant d’obéir aux injonctions politiques
qui instrumentalisent la Justice ;
7. Invitons le peuple congolais et toute la diaspora congolaise à demeurer vigilants et, s’appuyant sur l’article 64 de la Constitution, à être disponible pour répondre au mot d’ordre et barrer la route aux assassins de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
Fait à Kinshasa, le 29 Janvier 2015


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