Lors de la 22ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue le 15 novembre 2024 à Kinshasa, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a vivement condamné la mise en place d’une administration parallèle par la coalition M23-AFC-RDF dans les territoires qu’elle contrôle au Nord-Kivu.

Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a dénoncé ce projet comme une stratégie orchestrée par le Rwanda, visant à modifier les équilibres ethniques et culturels des populations locales. Selon lui, cette administration parallèle impose de nouvelles autorités coutumières depuis le 13 novembre dans plusieurs localités, notamment Bunagana, Kiwanja, Rubare, Nyamilima, Kibirizi, Mwesso, et Nyanzale.

Une stratégie d’épuration ethnique dénoncée

Le gouvernement congolais accuse le Rwanda et ses alliés de procéder à une "épuration ethnique", une stratégie qui aurait pour but d’éliminer ou de déplacer des populations locales. Cette accusation intervient après que Kinshasa a déjà signalé, lors du Conseil de sécurité des Nations unies en octobre, des pratiques visant à altérer la composition démographique et culturelle de ces territoires.

La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a également pointé du doigt des nominations forcées d’autorités coutumières par le M23, considérées comme une tentative de "diviser les communautés" et d’imposer une domination ethnique.

La communauté internationale impuissante face à la situation

Malgré une mobilisation internationale et des appels répétés au retrait des rebelles, notamment de la part des Nations unies et des organisations régionales, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste précaire. Les rebelles du M23 continuent d’étendre leur contrôle dans le Nord-Kivu, avec une présence désormais signalée dans le territoire de Walikale, en plus de leurs bastions dans Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Lubero.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement cette expansion, rendant difficile tout progrès vers une solution pacifique. En dépit des engagements pris dans des forums régionaux, le gouvernement congolais estime que "le Rwanda ne joue pas franc jeu", exacerbant ainsi la crise.

Des mesures attendues pour contrer cette menace

Face à ces défis, le gouvernement congolais appelle la communauté internationale à intensifier la pression sur Kigali et ses alliés pour mettre fin à l’occupation et rétablir l’intégrité territoriale de la RDC. La situation requiert des actions concrètes pour éviter une escalade des tensions et répondre aux violations flagrantes des droits des populations locales.

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