Convoquée du 27 décembre 2014 au 26 janvier 2015, la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale et du Sénat, qui s’est clôturée hier lundi 26 janvier, aura été la plus tumultueuse enregistrée sous le mandat de Joseph Kabila. Déjà à sa convocation, la majorité au pouvoir et l’opposition étaient en désaccord sur l’opportunité de ladite session. Le projet de loi portant modification de la loi électorale en a été la matière.

Une boite de Pandore aux yeux de l’opposition, parce que devant permettre de contourner la constitution à défaut de la violer tout simplement surtout en son article 220.

Dans son allocution de clôture, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo annonce qu’ » au moment où se clôture cette session, le projet de loi venait d’être adopté en des termes identiques « . Ce qui veut dire que l’une des parties » en conflit » avait renoncé à l’intransigeance. La majorité au pouvoir, en effet, venait d’emboiter le pas au sénat qui recommandait de se conformer à la volonté de la rue.

Il vient d’être purgé de toutes les apories qui posaient problème, a rassuré Léon Kengo. Et de poursuivre : » je salue la grandeur d’âme des membres de notre parlement qui ont, ainsi écouté la voix du peuple.

A partir de cette expérience, nous pouvons dire que la démocratie est irréversible dans notre pays. Rien donc ne peut se décider sans l’accord de ce peuple « , a conclu le speaker de la chambre haute.

A noter toutefois qu’à part ce projet de loi qui a failli mettre Kinshasa et l’arrière pays à feu et à sang, d’autres matières inscrites à l’ordre du jour de ladite session ont été examinées.

Il s’agit entre autres de la loi portant code des assurances ; la loi portant organisation et fonctionnement de la profession de notoire ; de la loi portant création et organisation de l’ordre national des experts- comptables ; la loi organique portant fixation des limites des provinces et de la ville de Kinshasa ; la loi organique de programmation détermination les modalités d’installation de nouvelles provinces ; la loi relative au crédit-bail ainsi que les six lois autorisant la ratification de certains traites et accords internationaux.

Il convient de reconnaitre qu’en sa qualité de président de la chambre haute, visiblement opposé au projet de loi stigmatisé par la rue, Kengo wa Dondo a réussi à calmer la situation.

Sa côte de popularité en cette circonstance, a même connu une certaine embellie. Avant de déclarer close la session extraordinaire convoquée du 27 décembre 2014 au 25 janvier 2015, Kengo a félicité les sénateurs pour le travail abattu et leur a souhaité de passer de très bonnes vacances.

Par G.O.

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