La Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement, SCODE, a, dans un communiqué de presse publié hier, dimanche 15 février 2015, réagi à l’interview du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux accordée à Radio France Internationale sur l’arrestation du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo.
Lors de cet entretien, Alexis Thambwe Mwamba aurait déclaré que le Président National de SCODE est un avocat et, de ce fait, il avait reçu mandat de son client, un sujet grec, de gérer des biens immobiliers qu’il possède à Lubumbashi. Et, M. Muyambo, au lieu de gérer et rendre compte à son client, aurait vendu ces biens et empoché de l’argent des dossiers judiciaires.
A en croire Sheshe Maloba, le Secrétaire général adjoint de la formation politique chère à Muyambo Kyassa, Thambwe Mwamba Alexis a déclaré à Rfi, nettement, que le Président National de la SCODE n’avait pas été arrêté pour une affaire politique.
Face donc à toutes ces déclarations, le parti cher au bâtonnier a apporté un autre son de cloche. Le Secrétaire Général Adjoint de SCODE, M. Sheshe Maloba, rappelle, en effet, que c’est l’Etat Congolais qui avait zaïrianisé les immeubles de ce sujet grec, déclaré biens abandonnés par arrêté départemental n°1440/001 du 28 janvier 1976. C’est ainsi qu’en date du 28 décembre 1982, feu Bâtonnier NTOTO, paix à son âme, avait informé cette famille grecque par sa lettre n°CAB/AN/NK/2349/82 que leurs immeubles ont été déclarés abandonnés et attribués à des tiers et l’avocat avait même abandonné la procédure, ayant compris que l’issue était incertaine.
En date du 26 mars 2002, cette famille grecque, plus que déterminée à rentrer dans ses droits, va saisir le Cabinet Muyambo & Associates. Ce dernier va alors engager une toute autre procédure afin de récupérer lesdits immeubles.
Fonceur, le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo va résolument s’investir jusqu’à gagner les procès à tous les niveaux et en obtenir un certificat de non pourvoi en cassation qui porte le n°0020/2011 du Greffier divisionnaire de Lubumbashi. Ainsi, par la lettre du 6 mai 2012, le Cabinet Muyambo & Associates va demander à la Cour Suprême de Justice une ordonnance de classement sans suite dans la cause sous RPA 03445 rendu depuis le 26 mars 2010 par le TGI/Lubumbashi. Chose faite. Car, la Cour Suprême de Justice dans le dossier RPA 03445, va ordonner le classement définitif n°069/2012 du 28 août 2012.
Curieusement, relève M. Sheshe Maloba, après tout le travail abattu par le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo jusqu’en date du 21 août 2014, certaines autorités judiciaires, services de sécurité, pour des raisons non élucidées à ce jour, vont contacter M. STOUPIS, pour qu’il réclame ses dossiers judiciaires auprès du Cabinet Muyambo afin de les confier à un autre cabinet d’avocat. En date du 30 juillet 2012, à partir d’Athènes, M. STOUPIS va retirer le mandat au Cabinet Muyambo & Associates. Sa lettre sera notariée par l’Ambassade de la RDC à Athènes à la même date. Face à ce revirement du sujet Grec, le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo va exiger ses honoraires, échus de 2002 jusqu’en 2014, de toutes les procédures engagées. M. STOUPIS étant dans l’impossibilité de payer les honoraires dus à un avocat, va demander pardon au Cabinet Muyambo & Associates.
A en croire le SGA Sheshe Maloba, M. STOUPIS, accompagné d’une dame de l’Ambassade de la République Démocratique du Congo à Athènes, s’étant présenté au Bureau du Procureur Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi, va se rebiffer, en demandant pardon dans sa lettre du 25 juin 2014 où il dit : «je vous supplie de m’en excuser car cela est dû au manque d’information et de communication ».
Eu égard à cette évolution, indique le SGA Sheshe Maloba, le 21 août 2014, le Cabinet Muyambo & Associates va fixer le dossier RCA 11.245 RH 1473/014 devant la Cour d’Appel de Lubumbashi, pour déguerpissement des occupants de l’immeuble appartenant à la famille STOUPIS.
De ce qui précède, la SCODE invite le Ministre de la Justice à démontrer à l’opinion tant nationale qu’internationale, à quel moment et à quelle date, le Bâtonnier Muyambo a eu mandat et procuration spéciale de vendre les biens d’un tiers et empocher de l’argent issu de cette prétendue vente. En gros, la SCODE tient à ce que justice soit faite. Aussi, plaide-t-elle pour que ce dossier soit traité, en toute impartialité.