*La saga politique s’anime de plus en plus à Kinshasa. La publication du calendrier électoral, le 12 février dernier, aura servi de détonateur. Co-modérateur des FAC –Opposition, Jean-Marie Ingele Ifoto a donné de la voix. Il engage également la Dynamique pour la Démocratie au Congo (DDC), sa formation politique. Sa position par rapport au calendrier électoral global marque une rupture d’avec tout langage de bois. Le calendrier électoral a pour mérite d’avoir fixé un certain nombre de repères notamment, la fin du mandat présidentiel. Quant au reste, c’est du bluff. C’est partant de ce constat qu’il estime que si le Président de la République, Garant de l’unité nationale, convoque le dialogue politique, seuls les politiciens qui ont effectivement des choses à proposer devraient y participer. Tous les acteurs politiques alliés d’hier ou d’aujourd’hui du pouvoir, feraient mieux de s’abstenir.

Ingele Ifoto n’est pas fan de miracle même s’il ne doute pas que la CENI puisse, par sursaut d’orgueil, à organiser les élections programmées. Mais, il n’en est pas sûr, au regard du délai très serré. Pour autant que le point de presse de la CENI, du vendredi 20 février, n’a pas vidé la question de l’argent. Quand la Centrale électorale affirme qu’il existe un plan de décaissement pluriannuel négocié avec le Gouvernement, Ingele Ifoto veut savoir le taux de réalisation de décaissement à ce jour. Il ne faudrait pas vendre du vent aux Congolais, prévient-il. La CENI qui se targue, dit-il, de disposer, en deux ans, de tous les moyens nécessaires pour faire avancer le processus électoral, n’est déjà pas capable d’organiser l’élection du Gouverneur et Vice- Gouverneur dans la Province de l’Equateur en remplacement de Koyagialo décédé.

D’abord la présidentielle, le reste après…

Son passage au ministère des Mines et à l’Assemblée Nationale, mais surtout son expérience de négociateur, lors du Dialogue inter-Congolais de Sun City, pour le compte de la Composante Opposition Politique avec Z’Ahidi Arthur Ngoma, lui ont permis de maîtriser l’origine des crises politiques à répétition que connaît la RDC, depuis des décennies.

Selon Ingele Ifoto, le mal profond vient de la crise de légitimité dans le chef des animateurs des Institutions de la République. Les élections de 2006 n’avaient pas totalement résolu le problème. La présidentielle et les législatives nationales de 2011, chaotiques à en croire les observateurs nationaux et internationaux,  y compris la CEI, elle-même,  n’ont fait qu’empirer les choses.  La mise sur pied de la Commission Electorale Nationale Indépendante pour remplacer la défunte Commission Electorale Indépendante (CEI) résulte de la reconnaissance de l’échec patent des élections de 2011. Ingele Ifoto regrette, d’ailleurs, que la CENI ait été instituée par une Assemblée Nationale issue de la fraude électorale. Comme pour étayer son argument, il rappelle une résolution des Concertations nationales de 2013, organisées en lieu et place du dialogue politique sincère, qui en appelait à une nouvelle CENI. Quoi qu’il en soit, Ingele Ifoto estime qu’il est possible de créer des passerelles  pour dégager un consensus autour de la présidentielle et des législatives, les deux élections qualifiées d’impératives. Les élections locales et les intermédiaires pourront attendre. Parce que, d’après le président de la DDC, les locales n’ont jamais été considérées comme une  priorité en 2006, ni en  2011. Les raisons de manque de moyens, évoquées à l’époque, sont toujours d’actualité. Puisque le mandat des élus est compté à partir des élections revêtues d’un mandat national, la prochaine présidentielle et les législatives nationales à venir serviront de point de départ. Pourvu qu’on les organise correctement.


Le salut dans le dialogue

Ingele Ifoto démontre que toutes les tentatives pour contourner le dialogue politique sincère ont, à chaque fois, accoucher d’une souris. Il fait, naturellement, allusion aux Concertations nationales. C’est partant de ce constat qu’il estime que si le Président de la République, Garant de l’unité nationale, convoque le dialogue politique, seuls les politiciens qui ont effectivement des choses à proposer devraient y participer. Tous les acteurs politiques, alliés d’hier et d’aujourd’hui, du pouvoir feraient mieux de s’abstenir. C’est parce qu’il y a crise politique que la tenue du dialogue politique devient incontournable. Les manifestations violentes du 19 au 23 janvier 2015 sont l’expression de cette crise politique. Ingele poursuit son raisonnement en disant que si le pouvoir a coupé l’Internet et les sms ou a procédé à des interpellations, c’est que la crise politique est profonde. La méfiance qui s’est installée au sein de la mouvance présidentielle serait, à son avis, une manifestation de la crise de confiance. Le dialogue aura, entre autres, pour objectif de créer les bonnes conditions pour sécuriser l’alternance pacifique et démocratique aux affaires.

La souveraineté dans le respect des engagements

Pour ce qui concerne les relations entre la RDC et la Communauté Internationale, Ingele Ifoto note que la souveraineté du pays n’est pas à négocier. Seulement, il ne faudrait pas se cacher derrière la souveraineté pour tenter de se dérober de ses engagements internationaux. La plupart des réalisations que présente le Gouvernement sont faites avec l’aide de la Communauté internationale. Il ne faudrait donc pas couper le pays de l’extérieur.

La Pros.




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