L’attention des Etats qui coopèrent avec la République démocratique du Congo dans différents domaines restent focalisée sur le processus électoral enclenché dans ce pays mais aussi et surtout sur les implications financières de celui-ci !
En effet, de plus en plus nombreux sont des Etats, en particulier ceux de l’Occident européen et américain, qui pensent que ce processus électoral est d’une nécessité vitale pour la stabilité de la RDC et de plusieurs régions de l’Afrique centrale et que de surcroit l’appui financier ou logistique à lui apporter serait une contribution inestimable au maintien de l’équilibre mondial actuellement menacé de rupture !
En rapport avec ce qui précède, les appels à l’aide au processus électoral enclenché en RDC ont été très nombreux et les réponses attendues l’ont été dans la même proportion à travers des promesses qui attendent d’être réalisées dans la mesure du possible.
Mais avec le recul du temps, l’enthousiasme manifesté au début par les contributaires potentiels au budget de ce processus a commencé à s’étioler en raison des incertitudes quant à la transparence et l’opposabilité de résultats de celui-ci à toutes les parties.
L’odeur de l’arnaque !
A ce jour, bien que les contributaires potentiels au budget de prochaines élections congolaises soient encore très nombreux à croire que celles-ci seront transparentes et leurs résultats seront opposables à toutes les parties à la compétition un grave problème susceptible de tout remettre en cause. Il s’agit de la méfiance suscitée dans les milieux de bailleurs de fonds par le budget des élections présenté par le pouvoir organisateur de celles-ci, en l’occurrence la Commission électorale nationale indépendante (CENI)sous la houlette du gouvernement.
En effet, on parle de plus en plus maintenant de ce problème dans les capitales de pays européens notamment en Belgique dont deux vice-Premiers ministres (Didier Reynders et Alexander De Croo) ont été de séjour dernièrement à Kinshasa pour discuter justement des élections et des implications financières de celles-ci en mettant un accent particulier sur des chiffres on ne peut plus irréalistes à plus d’un titre !
L’idée généralement partagée au royaume fédéral de Belgique et chez ses voisins immédiats (France, Allemagne Fédérale, Pays-Bas), le budget des élections en vue en RDC sentirait l’odeur de l’arnaque à mille lieux !
D’après des informations en notre possession, les contributaires à ce budget éléphantesque veulent être édifiés sur l’énorme écart existant entre les dépenses estimées à 750.212.788 dollars américains en janvier 2014 et celles arrêtées ce jour à 1 milliard 145 millions de dollars américains !
Comme quoi les difficultés du processus électoral enclenché en République démocratique du Congo ont encore de beaux jours devant elles.
Par Kambale Mutogherwa
Le direct