Au menu, la situation en RDC et dans la région des Grands lacs africains

L’émissaire américain pour la région des Grands Lacs et la RDC, l’ancien sénateur Russ Feingold n’a pas encore démissionné,contrairement aux informations relayées par certains médias à Kinshasa.D’après les sources proches du l’homme d’Etat américain, il va déposer sa démission le mois prochain.

Depuis sa nomination comme émissaire du gouvernement américain pour la région des Grands Lacs et la RDC en Juin 2013, Feingold avait un mandat d’un an. De 2013 à 2015, l’homme a largement dépassé son mandat d’un an.

Un discours important

Ce mardi 24 février 2015, l’envoyé Spécial des USA pour la Région des Grands Lacs et la RDC prononcera un discours important à l’Institut Américain pour la Paix.Au menu de sa prise de parole, une critique des mandats à répétition de certains chefs d’Etat. Et il fera le point sur la situation politique dans la région notamment au Burundi, RDC, Rwanda et Congo Brazzaville.

Dans ses différentes interventions, il ne manque pas decritiquer le RD Congolais Joseph Kabila, le Burundais Pierre Nkurunziza, le Congolais Denis SassouNguesso et le Rwandais Paul Kagamé, pour leur intention de modifier leurs constitutions en vue de briguer de nouveaux mandats.

« Les États-Unis sont opposés à ce que l’on modifie les Constitutions pour favoriser le maintien au pouvoir des dirigeants, et cette approche vaut pour tous les pays de la région », a ajouté l’émissaire lors de sa tournée dans la région.Déjà, le 30 décembre dernier, Feingold s’était prononcé contre le projet du président burundais de briguer un troisième mandat en 2015. « Ce serait contraire à l’esprit de l’accord d’Arusha [d’août 2000] », avait-il précisé.

Le départ de Russ Feingold ne change rien, la position des Usa reste la même depuis le passage de John Kerry à Kinshasa.Certains noms circulent déjà au Département d’Etat comme Richard HolBroock, Bill Richardson, Samantha Power, SuzaneRice, sans oublier Herman Cohen qui sont de fins connaisseurs de l’Afrique.

Feingold laisse un bilan largement positif. Il a fait un plaidoyer auprès du gouvernement américain pour la mise en déroute du M23.C’est grâce à ses pressions que Kinshasa a reculé à la tentative de modifier la Constitution, pour permettre à JKK de briguer un troisième mandat alors que la C constitution actuelle l’interdit.

La publication d’un calendrier électoral global par la CENI est aussi l’œuvre des pressions de Russ Feingold, notent les observateurs.Le 9 février 2015, trois semaines après les manifestations anti-Kabila qui ont fait au moins 27 morts selon Lambert Mende et 42 selon les Ongdh , Feingold qui a pris part au sommet de l’UA s’était arrêté à Kinshasa pour avoir l’assurance de Kinshasa que la présidentielle aurait bien lieu avant la fin de 2016.

Avec sa gueule d’acteur et son regard noir, Russell Feingold, l’émissaire pour la région des Grands Lacs, s’impose comme le cow-boy de Barack Obama. Cet ancien sénateur démocrate du Wisconsin est né il y a soixante-deux ans dans une famille de confession juive, l’une de ses sœurs est rabbin, Feingold a fait son droit à Harvard et est devenu avocat. Il est père de deux filles et deux fois divorcé.

Cow boy de Barack Obama

Après son élection au Sénat en 1992, il s’est distingué par ses prises de position très progressistes. Contre la peine de mort et pour la régularisation des sans-papiers, Feingold est ce que les Américains appellent un maverick, un esprit indépendant.

Hostile à la guerre en Irak dès octobre 2002 – il a même été à l’initiative d’une procédure d’impeachment (destitution) contre George W. Bush pour ses « mensonges » irakiens -, le sénateur pacifiste a naturellement choisi Barack Obama contre Hillary Clinton lors de primaire démocrate de 2008. Depuis, les deux hommes sont très proches.

En 2010, Feingold a été battu par un républicain dans le Wisconsin. Mais ses dix-huit années au Sénat lui ont donné l’occasion de s’intéresser aux Grands Lacs.En juin 2013, c’est donc lui qu’Obama a choisi pour le représenter dans la région des grands lacs, région à feu et à sang.Il n’est pas conflictuel, mais il ason franc parler. »Je ne suis pas toujours facile à vivre, car je ne recule pas sur certaines choses », reconnaît souvent Russ Feingold.

De bonne source renseigne que ses tête-à-tête avec certains ministres du continent finissent quelquefois par une prise de bec. Il y a un an, quand Feingold s’arrêtait dans une capitale africaine, il était presque toujours reçu au palais présidentiel. Aujourd’hui, c’est plus rare. Dans la sous-région, quelques-uns aimeraient bien s’en débarrasser. Mais l’homme avait toujours la confiance d’Obama.

Par GKM



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