*La guerre de l’eau n’aura pas lieu en République Démocratique du Congo tant que cette denrée vitale sera inscrite en priorités dans les actions sociales telles qu’imprimées dans la vision de Joseph Kabila et que le tout dynamique Me Matadi Nenga Gamanda, ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques, tient absolument à matérialiser, sans coup férir. C’est sur cette approche pédagogique que le Chef de l’Eta a coupé, le vendredi 20 février dernier, le ruban symbolique marquant la cérémonie inaugurale de la mise en service de l’usine de traitement d’eau potable de Ngaliema, située derrière la Concession Utexafrica, dans la Ville de Kinshasa.

A travers la mise en service de cette usine, le Président de la République vient de poser un geste d’une haute portée sociale. D’une capacité installée de 110.000 m3, l’usine de traitement d’eau potable de Ngaliema va desservir environ 100.000 habitants des communes de Gombe, Kinshasa, Lingwala, Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Kintambo, Kasa-Vubu et Ngaliema dans la Ville- Province de Kinshasa.

La cérémonie a drainé une présence massive d’officiels congolais, d’Ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités en RDC, dont celui de Japon, pourvoyeur des fonds ayant servi à la construction de l’usine à travers l’agence de développement JICA ainsi que plusieurs hauts officiers militaires et de la Police Nationale Congolaise.

Parmi eux, le Premier ministre, Matata Ponyo et l’ensemble de membres du gouvernement, en commençant par la tutelle technique, étaient tous présents. Le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, André Kimbuta, le DG de la Regideso, Jacques Mukalayi Mwema, à qui la gestion de l’œuvre est confiée, le Coordonateur de la cellule d’exécution de projet en eau potable CEP-0, M. Jean-Louis Bongungu, l’agence japonaise JICA et le représentant de la Commune de Ngaliema étaient, eux aussi, de la partie. Les travaux de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement d’eau potable de Ngaliema ont été confiés au Consortium des firmes Japonaises TODA CORPORATION et SUIDO KIKO KAISHA, Ltd, pour un montant équivalant à 11, 64 millions de dollars américains et pour un délai de 14 mois.

Me Matadi Nenga, le ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Chef de l’Etat pour l’initiative salvatrice en faveur de la population mais aussi, au regard de la modernité du site et de ses installations. «Vos idées se suivent, vos actions se succèdent, votre logique d’actions est implacable», a-t-il lâché.

Poursuivant son speech, le ministre de l’Energie est revenu sur la feuille de route adoptée par le Gouvernement de cohésion nationale, laquelle, sous l’impulsion du Président de la République, dans le volet eau potable en milieux urbain et rural, prévoit inéluctablement l’amélioration du taux global de desserte en eau potable qui doit passer de 26% à 52% à l’horizon 2017.

Vu la beauté de ce site, totalement transformé et modernisé alors que dans un passé récent, il donnait l’image d’une forêt à l’état sauvage, Me Matadi ne s’est fait pas prier pour reconnaître le mérite de l’existence de la vision de la Révolution de la modernité, chère au Raïs Kabila et imprimée dans les actions du Gouvernement que conduit à bon escient, le Premier ministre Matata Ponyo.

A en croire le parton congolais de l’Energie et Ressources Hydrauliques, la nouvelle extension de l’Usine de Ngaliema à laquelle, le Président de la République a eu l’insigne honneur de donner le coup d’envoi de la mise en service, comprend de façon schématique, la construction sur le fleuve Congo du captage d’eau brute, de la station d’eau brute, l’usine de traitement d’eau brute ainsi que les équipements de pompage d’eau.

D’inauguration en inaugurations

Pour le ministre Matadi, le livre est encore long à parcourir et qu’on est jusqu’ici qu’au premier chapitre. C’est qui voudrait dire, en clair, qu’en perspective, beaucoup d’autres inaugurations attendent le Chef de l’Etat.

A titre indicatif, précise-t-il, il s’agit, par exemple, du module III du complexe industriel d’eau de Boma, dans le Bas-Congo; de la deuxième phase de l’usine d’eau potable de Lukaya, encore, ici, à Kinshasa; du centre d’eau de Kasangulu, dans le Bas-Congo; des installations de production et de distribution d’eau de Goma, dans le Nord-Kivu et, enfin, du centre d’Ankoro, de Nyungu et de Pweto dans la province du Katanga.

D’autres projets sont en cours d’achèvement, révèle le ministre de l’Energie. C’est notamment, le cas des centres de traitement d’eau de Lisala, à l’Equateur, Mwene-Ditu, Ngandajika, Lodja, Kabinda et Tshimbulu dans les deux provinces du Kasaï.

Des chantiers en perspective

Les financements sont disponibles pour la poursuite de construction et réhabilitation d’autres infrastructures dans le secteur d’eau potable, a précisé, par ailleurs, Matadi Nenga.

Ces fonds doivent servir aux installations de production d’eau de la ville de Mbuji-Mayi, la première phase de l’usine de Lemba Imbu, à Kinshasa, les installations de production et distribution d’eau des villes de Kinshasa, Lubumbashi et Matadi, les centres secondaires de Gbadolité, Gemena, Bumba, Libenge, Zongo (Equateur), Idiofa, Bulungu, Gungu, Mangai, Bagata, Ilebo dans le Kasaï-Occidental et la ville de Mbuji ainsi que la rive droite de Kindu au Maniema et Uvira dans le Sud-Kivu, sont classés en ordre utile dans le programme du gouvernement.

Le Ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques a apprécié, à juste titre, l’apport du gouvernement japonais et l’ensemble des firmes japonaises pour la mise en œuvre des installations modernes partout au Congo.

Pour sa part, le DG Mukalayi de la Regideso a circonscrit le cadre des travaux réalisés, scindés en deux tranches.

En effet, démarrée en Juillet 2011, date de la pose de la 1ère pierre par le Président de la République, la première tranche concernait la réhabilitation des équipements et ouvrages de l’usine existante de production d’eau. Ces travaux ont démarré, le 1er février 2011 et ont permis de restaurer la capacité nominale de production de 80.000 m3/jour par la restauration de quatre décanteurs existants, de 24 filtres existants, le renouvellement des équipements d’injection de deux anciennes pompes par deux nouvelles pompes de 1.100 m3/h à 90 mètres de hauteur manométrique chacune.

La deuxième tranche est celle se rapportant à l’extension de l’usine avec les travaux portés sur la construction de l’équipement d’une nouvelle unité de 30.000 m3/jour. Moyennant cette capacité supplémentaire, l’usine de Ngaliema a vu sa capacité totale passer de 80.000 m3/jour à 110.000 m3/jour.

Pour cette deuxième tranche, les travaux ont été exécutés par le consortium des sociétés DAI NIPPON Construction, IWATA CHIZAKI INC et SWING Corporation pour un montant équivalent à 33, 216 millions USD pour une durée de 27 mois.

Plus loin, peu avant de clore son mot, le DG de la REGIDESO a réitéré au Chef de l’Etat, son engagement à maintenir ces installations en parfait état de fonctionnement, pour pérenniser la fourniture de l’eau potable aux habitants des communes susmentionnées.

A son tour, SHIGERU USHIO, Ambassadeur du Japon en RD-Congo, se dit ravi d’assister à cette cérémonie inaugurale présidée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. En sa qualité de représentant du gouvernement japonais en RDC, il a remercié sincèrement le Chef de l’Etat congolais et lui a renouvelé la disponibilité du Japon à continuer à assurer son assistance à la RDC, à travers l’agence JICA. « L’eau, c’est la vie », a-t-il conclu.

Eugène Khonde



Le direct


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