Les passagers qui se sont rendus, tôt le matin, à l’aéroport de Kananga n’ont pas accédé au tarmac ni au guichet de service passagers. Les agents de cette entreprise publique ont scellé les grilles. Des pneus ont été brulés sur les voies d’accès aux installations aéroportuaires. Les grévistes réclament les arriérés de salaire de plus ou moins sept mois, pour les uns, et cinq mois, pour les autres. Désemparés, les passagers ont observé de loin le grand spectacle qui s’est produit devant eux. Désolant spectacle pour ceux qui se rendaient à Kinshasa pour les soins médicaux et pour les affaires.

La succursale de la Régie des voies aériennes de Kananga, Chef-lieu de la Province du Kasaï Occidental n’a pas fonctionné, le jeudi 26 février 2015. Et pour cause, une grève déclenchée par les agents qui réclament à l’employeur plus de sept mois d’arriérés de salaire, pour les uns, et les autres, près de cinq mois. Cette situation a plus paralysé les activités dans la matinée. Pour manifester leur mécontentement, ces agents ont brulé des pneus devant l’entrée principale de l’aéroport de Kananga et même la grille a été scellée, empêchant ainsi le passage aux véhicules.

Les agents reprochent à l’employeur le manque de volonté à l’aboutissement de la médiation entre le banc syndical et l’employeur. Les agents sont fatigués des promesses qui ne se réalisent pas.

Le ministre provincial des Transports du Kasaï-Occidental, Kate Kabangu, qui s’est rendu sur le lieu du drame pour s’enquérir de la situation en compagnie de son collègue de la Justice, Willy Bilenge, ne sont pas parvenus à persuader les agents en furie.

Ventre affamée n’a point d’oreille, dit-on. Ces agents ont carrément refusé d’écouter les membres du gouvernement provincial.

Signalons que l’aéroport de Kananga accueille plus de six vols des privés et des humanitaires par jour.

PT



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