Ils ont décidé de joindre la parole à l’acte. Les opposants descendent, ce mardi 3 mars 2015, au siège de la CENI pour y déposer le calendrier électoral version réaménagée.  Un calendrier  présenté par ses concepteurs, comme la conséquence de la volonté populaire exprimée,  lors des événements du 19 au 21  janvier 2015. Le Député Gaston Musemena accuse, par contre,  l’Opposition de violer la Constitution,  dans sa démarche. L’opposant Olenghankoy affirme,  pourtant,  le contraire. Pour lui, il n’y a aucun mal à faire des propositions à la CENI.
Les opposants sont convaincus que leur calendrier  traduit l’acceptation du principe, suite aux déclarations en quatre langues nationales de Léon Kengo et Aubin Minaku  respectivement,  Président du Sénat et Président de l’Assemblée Nationale, que les élections à venir,  y compris la présidentielle et les législatives de 2016 ne seront pas conditionnées par un quelconque recensement de la population à organiser par l’ONIP. L’Opposition regrette que les articles 115 et 145 de la loi électorale continuent à faire du recensement,  un impératif pour les législatives nationales. Puisque la présidentielle est couplée aux législatives, les deux élections sont alors subordonnées au recensement. Le calendrier proposé par les Opposants fait une distinction entre les arriérés électoraux et les élections prioritaires. Ainsi, les élections locales, municipales et urbaines, complexes mais nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie par la base, sont postposées après 2016 pour une programmation rationnelle. Parallèlement, les législatives et la présidentielle, qui doivent obéir aux contraintes des délais constitutionnels, seront organisées, comme prévu, le 27 novembre 2016 pour que le Président élu prête serment,  le 20 décembre 2016. Les élections des Députés provinciaux, des Gouverneurs et  des Sénateurs sont, d’après les opposants, prioritaires parce que suspendues  au cours du cycle électoral 2011 -2016. Ces élections devraient être organisées en 2015 pour résoudre la question de la légitimité. L’illégitimité érode l’efficacité de l’Etat, disent-ils.
Le débat pour un consensus
Les opposants réclament un débat dans un cadre formel pour dégager un consensus. Un débat au cours duquel, il sera question de corriger et d’amender le calendrier électoral du 12 février pour le rendre consensuel. En même temps, dans la déclaration de l’Opposition du 27 février dernier, la CENI est mise en demeure. Il semble que la CENI s’entête et s’aligne, selon eux,  sur les  thèses rigides.  La Majorité a réagi, comme l’on pouvait s’y attendre. Le Député Gaston Musemena accuse, par contre,  l’Opposition de violer la Constitution,  dans sa démarche. Selon ce Député  national, la CENI a été reconnue par tous comme la seule Institution habilitée à présenter le calendrier électoral. Gaston Musemena ne reconnaît pas à l’Opposition,  le droit d’élaborer un autre calendrier électoral. L’opposant Olenghankoy affirme,  pourtant,  le contraire. Pour lui, il n’y a aucun mal à faire des propositions à la CENI.
Qu’en pense la CENI ?
Jusqu’hier dans la soirée, la CENI n’avait pas encore réagi, officiellement. Il n’y aura certainement pas de commentaire avant que les opposants ne  déposent leur document. Seulement, la semaine dernière, la CENI a pris des mesures d’application du calendrier électoral. Ce qui suppose que la Centrale électorale n’a pas la moindre intention de reculer. Pas plus tard qu’hier lundi 2 mars, le Président de la République a promulgué la loi sur la   programmation déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces. Ce faisant, il vide ainsi  l’un des préalables  à l’organisation des locales.


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